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Jeu : l’inconstance demeure la règle (18.11.2005)
En dépit d’un renouvellement de l’effectif, le jeu camerounais demeure très moyen.
C’est sûr le Cameroun n’est pas le Brésil. Les puristes se sont depuis longtemps fait une raison, de voir les Camerounais développer un beau football. Jusqu’ici, les Lions Indomptables ont imposé leur gros potentiel physique, leur rigueur tactique et leur moral à toute épreuve en marque de fabrique. Mais depuis de longs mois, l’équipe nationale du Cameroun n’est même plus capable de se hisser au niveau de ce qui a établi sa légende. La campagne des éliminatoires jumelées, coupe du monde/coupe d’Afrique des nations 2006 a révélé de grosses insuffisantes dans l’organisation du jeu camerounaise, que même la victoire spectaculaire face aux Eléphants de Côte d’Ivoire, le septembre 2006 à Abidjan n’a pas pu masquer. Le 8 octobre face aux Egyptiens, les Lions ont fini par s’empêtrer sans rémission dans leurs propres limites. C’est donc avec une curiosité accrue que les observateurs attendaient la rentrée des Lions indomptables new look. Au bout du compte, force est de constater que le Cameroun souffle à chacune de ses sorties le chaud et le froid.
Organisation de jeu de départ : sous Artur Jorge, le Cameroun joue invariablement en 4-4-2. Et pour mettre en pratique sa tactique de jeu, le Portugais s’appuie en défense sur la combativité jamais éprouvée de Rigobert Song en zone. Sur les côtés, ce sont des joueurs portés vers l’offensive qui sont généralement alignés, avec pour consigne d’animer le jeu dans les couloirs. Le milieu à quatre est toujours constitué essentiellement de récupérateurs où de joueurs confinés à ce rôle là. Devant, le Cameroun aligne généralement deux pointes. Ce système de jeu évolue peu, tant et si bien que le jeu des Lions est devenu prévisible, tant les joueurs chargés de l’animer, manquent très souvent d’inspiration et de
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fantaisie
Equilibre défensif : dans ce domaine, le Cameroun a encore des efforts à faire. Il n’existe pas beaucoup de discipline, de complémentarité et surtout de solidarité dans le jeu.Seul le travail individuel des uns et des autres permet de sauver les meubles. Le replacement des joueurs du milieu n’est toujours pas le fort de l’équipe. Tout cela a conduit depuis quelques temps à faire supporter aux défenseurs le poids des rencontres, avec la fébrilité que cela peut impliquer.
Animation offensive : avec un milieu de terrain sans créateur et où les récupérateurs s’avèrent être de piètres relanceurs, le jeu d’attaque camerounais manque de relief. Il y a très peu d’actions construites et l’équipe s’en remet à l’exploit individuel des attaquants ou alors aux balles arrêtées sur lesquelles tout peut arriver.Face au Maroc mardi dernier par exemple , le Cameroun ne s’est pas créé une véritable occasion de but pendant 90 minutes. Les quelques pétards mouillés qui ont été allumés l’ont été sur des tentatives individuelles.
Equilibre général : on ne le dira jamais assez, le jeu camerounais manque encore de consistance. Il demeure tributaire de l’exploit individuel. Entre les lignes, il n’y pas de liant et très souvent le ballon est parachuté d’une ligne à une autre. Cette situation a été confortée par une absence de remise en question des joueurs dont la plupart savent qu’ils sont d’indéboulonnables titulaires. Les déclarations de bonnes intentions d’Artur Jorge à faire jouer la concurrence dans son groupe, pourraient être l’une des solutions de la rédemption du Cameroun. Par ailleurs, les Lions Indomptables jadis les maîtres du réalisme, connaissent de plus en plus des baisses de régime bizarres qui leur font perdre le peu d’acquis qu’ils engrangent. Loin d’être désespérée, la situation est préoccupante et il faut bouger les choses.
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