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Crise à la Fécarugby : Mamba a Nyam dans de sales draps ? (19.07.2004)
La faction contestataire convoque le 31 juillet prochain une assemblée générale extraordinaire pour déposer le président de la fédération.
On croyait la sérénité revenue au sein de la famille nationale de la balle ovale avec la rentrée sportive de cette fédération le 3 juillet dernier, après plus de 6 mois d’une longue trêve. Un peu trop vite peut-être. Car juste une semaine après avoir renoué avec la compétition nationale tant attendue, les acteurs de la discipline ont vu leur espoir de voir les choses se normaliser, s’envoler. Les démons de la discorde se sont de nouveau emparés des responsables qui ont la charge de gérer ce sport. A l’occasion de la 2ème journée du championnat national disputée samedi 10 juillet, ils ont, toute honte bue, laissé éclater au grand jour leur mésentente. Et déterré la hache de guerre.
Cela s’est surtout illustré à Douala. Alors que les deux matches officiels de la Fédération se disputaient au stade annexe de la Réunification à Bépanda, la frange dissidente qui a juré de “faire partir Mamba à Nyam par tous les moyens” a organisé les siens à la base Elf du Wouri. Prenant ainsi pratiquement en otage le public qui, n’ayant pas le don d’ubiquité était obligé de choisir. Un choix rendu difficile par les intérêts forcément contradictoires des uns et des autres.
Revendications
Les perturbateurs qui refusent qu’on les désigne par le terme “dissidents” expliquent leur action par “le refus du président Mamba à Nyam à convoquer une assemblée générale, ainsi que le stipule les statuts et le règlement intérieur de la fédération ; sa propension à l’insulte gratuite ; son mépris vis-à-vis de ses collaborateurs ; sa gestion opaque des finances”. Des griefs déjà connus et largement relayés par Le Messager. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’écartement de 4 clubs, Rugby club de Douala, Eléphant de Douala, Taureau de Yaoundé et Rugby club de Yaoundé, considérés comme les plus représentatifs de la discipline, par le bureau directeur de la fédération. “Une suspension” qui est restée en travers de la gorge des responsables des deux ligues provinciales qui se sont sentis personnellement visés.
“On ne peut pas suspendre les principaux clubs animateurs des compétitions nationales sous prétexte que leurs dirigeants réclament plus de transparence dans la gestion des ressources qu’ils génèrent. C’est un droit statutaire pour nous de demander une assemblée générale. Et nous l’obtiendrons avec ou sans l’accord de Mamba à Nyam”, menace le vice-président de la ligue du Littoral Japhet Sandjie qui assure l’intérim du président absent depuis de longs mois. “Fini le temps de la contestation passive. Notre
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action vise à informer l’opinion d’une part et dire à Mamba à Nyam que nous sommes décidés à aller jusqu’au bout de nos revendications”, confirme Samuel Tayou de la ligue du Centre. L’objectif est de rallier les membres statutaires à leur cause pour convoquer les assises tant réclamées. “C’est à cela que nous nous attelons. Mais en attendant, nous continuerons d’organiser des rencontres entre les clubs suspendus. Dimanche 18 juillet prochain, nous serons à Yaoundé”, termine Michel Tessie, ex-international et président de Eléphant rugby club de Douala. Jeudi dernier, ils ont tenu une réunion à Douala pour adopter la plate-forme de leur politique d’actions visant à renverser le président Mamba à Nyam. Ils ont d’ailleurs convoqué l’assemblée générale extraordinaire pour le 31 juillet prochain.
Egal à lui-même
Devant cette déferlante contestataire, le président Simon Mamba à Nyam reste égal à lui-même. Imperturbable, il garde la haute main sur la fédération, réussissant à semer la division au sein même de ceux qu’il continue de considérer comme des “dissidents”. Pour Tiek Mambo, le secrétaire général de la fédération, il ne s’agit que d’une “gesticulation qui fait de l’amalgame. Les responsables des clubs qui se plaignent payent simplement le prix du non paiement des droits administratifs. Face au dilatoire qu’ils ont voulu instaurer en faisant le chantage d’une non- participation aux compétitions organisées par la fédération, nous avons pris nos responsabilités”, explique-t-il. Et de continuer : “Etant suspendus par le président, ils perdent de facto leur qualité de membres et donc, ils ne peuvent plus par conséquent convoquer une assemblée générale comme ils le crient partout.”
Pour bien montrer sa sérénité, le bureau directeur a organisé mardi 13 juillet une conférence de presse à l’hôtel Hilton de Yaoundé, non pas pour expliquer les tenants de cette énième crise à la Fécarugby, mais pour présenter à l’opinion les contrats professionnels de deux joueurs du 15 national obtenus grâce à l’entregent du bureau directeur. Tchalle Watchou Robins, l’actuel capitaine des Lions du Rugby et son coéquipier Nnomo Bernard évolueront pour une saison au Saos Stade Aurillaçois Cantal d’Auvergne, un club professionnel de France. Devant l’« agitation puérile » organisée, Simon Mamba à Nyam a choisi de répondre par des actes, précise le Sg Tiek Mambo. Il ne s’agit pas selon lui de se contenter de vagues revendications « sans objet ». Le bureau directeur organise le week-end prochain un tournoi de rugby à sept dans la ville de Bafoussam. Fuite en avant ou appel à plus de responsabilité dans la démarche contestataire?
Par Frédéric Boungou
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