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Tour du Cameroun : comment faire mieux (14.03.2005)
Des pistes et des réflexions pour une organisation réussie de la 4e édition
Le rideau est donc tombé le week- end dernier sur le troisième Tour cycliste international du Cameroun. Ce n’est un secret pour personne : des événements comme ce Tour cycliste sont de ceux qui aident à " vendre " le pays. D’entrée de jeu, il permet de réunir, outre les équipes et les encadreurs, d’autres personnes périphériques qui, en parcourant le pays à l’occasion, en parlent sur de grands réseaux et bien plus tard en privé, à travers le monde. Il en est ainsi des journalistes, notamment ceux des médias internationaux. Ouvrir sa radio et entendre une flopée de griefs sur un événement de ce type, cela ne ferait sûrement plaisir à personne. Alors, il apparaît qu’avec d’autres manifestations qui aident à promouvoir l’image du Cameroun et de ses populations, le Tour cycliste international est à inscrire en bonne place parmi ceux qui méritent d’être aménagés et réaménagés au mieux, afin de mieux aider à grandir la Nation.
Le président Paul Biya disait opportunément, il y a quelques décennies de cela, qu’ " il n’y a pas de sport majeur, de sport mineur, encore moins de sport réservé". Tous contribuent (pour continuer à paraphraser le chef de l’Etat) à l’épanouissement de notre être et de notre paraître. D’où la nécessité pour tous les partenaires impliqués de mieux prendre en main leurs responsabilités et de les assumer au mieux et jusqu’au bout. D’emblée, il serait essentiel de se demander si une telle organisation ne dépasse pas les frêles épaules de la Fédération camerounaise de cyclisme. Car, par-delà le prestige d’une association sportive et de ceux qui la dirigent, c’est l’honneur du Cameroun tout entier qui est en jeu. M. Claude Deschaseaux, Commissaire international affecté à la supervision de cette compétition, nous a parlé hier avant de prendre son avion d’un " bilan mitigé ". " Il y a des choses qui ne se sont pas trop mal passées, notamment pour la partie sportive, mais il y a eu aussi beaucoup de défaillances,
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notamment liées aux retards, aux transbordements, aux conditions d’hébergement et de nutrition dans certaines villes ". On peut parler là d’un bilan sans complaisance qui nous interpelle tous, de la Fédération aux autorités sportives, en passant par les politiques, les acteurs du secteur touristique et même les hommes d’affaires tout court.
Comment imaginer qu’un Tour international du Cameroun se limite à quelques " sauts de puces " ? Comment comprendre qu’il soit entamé sans que tous les moyens aient été réunis à cet effet ? Il apparaît ainsi la nécessité de réunir au préalable tous les moyens nécessaires avant que ne soit lancé le Tour. L’implication des pouvoirs publics devrait être d’une nécessité absolue. On a ainsi fait le constat des améliorations après une plus grande implication du ministère en charge des sports, lorsque le tour sillonnait déjà la partie sud du pays. Ne peut-on pas imaginer, comme c’est le cas en France, la mise sur pied d’une société qui aurait la charge, avec une plus grande implication des privés, de gérer ce qui, au bout du compte, apparaît comme " une grosse affaire" ? Là aussi, il s’agit d’une piste à sonder. Tout comme il y a lieu d’éliminer ce que M. Deschaseaux qualifie d’ " étapes politiques ", au cours desquelles le convoi, fort de près de 300 personnes, ne peut se garantir des logements ou de la nutrition comme il faut.
Au bout du compte, le tour 2005 a eu le mérite de se tenir d’un bout à l’autre, avec un début zigzaguant et une fin plus propre. Les complaintes sur le manque de moyens, les blocages pour grève de chauffeurs dès le début de la compétition, les retards qui sont allés d’un jour à des heures, les acheminements et les transferts qui ont buté sur des difficultés, tout cela et bien d’autres couacs ont donné des soucis et des sueurs froides. Si tout le monde est d’avis que ce Tour est essentiel pour le sport et pour la bonne étoile du Cameroun, l’on convient aussi qu’il faudrait de grands aménagements et des réaménagements avant le prochain coup de pédale.
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