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Equipements : Le Minjes tire le maillot de la fédération (03.04.2006)
Face à la démission de la Fécafoot et au mépris de la Convention, la gestion a été récupérée par le ministère.
Les Jeux de la Francophonie au Niger et la coupe de la Cemac en Guinée Equatoriale ont, ces derniers mois, donné une image pas du tout honorable pour le Cameroun, où ses équipes nationales devaient gérer une pénurie d`équipements sportifs. Lors de la finale de la coupe de la Cemac le 14 mars à Bata en Guinée Equatoriale, Jean-Marie Djidjiwa, entraîneur des Lions A`, était vêtu d`un survêtement Adidas, pendant que ses joueurs étaient obligés de s`en remettre au ministre des Sports pour pouvoir garder comme souvenir les maillots jaunes avec lesquels ils ont disputé cette finale perdue.
Les inventaires d`équipements transmis par Puma à la Commission Ngack Mahop indiquent bien que cette entreprise a toujours tenu ses engagements vis à vis du Cameroun. En effet, d`après le contrat, Puma doit fournir chaque année des équipements pour une valeur de 155 millions de francs Cfa hors frais de douanes. En cas de qualification des Lions pour la Coupe du monde, cette dotation sera majorée de 100 millions. Un inventaire détaillé de l`année 2001, fourni par Puma et repris en tableau dans le rapport, établit que l`équipementier allemand a remis 180 millions de francs Cfa en maillots, shorts, bas, chaussures ainsi que les autres accessoires cette année là.
Il apparaît donc que c`est la partie camerounaise qui ne fait pas preuve de transparence dans la gestion des stocks. Si l`on s`en tient à l`article 14 de la Convention Minjes/Fécafoot, l`"affectation directe (et donc le stockage) des équipements sportifs acquis en exécution des contrats d`équipements" est du ressort de la fédération, qui met à la disposition de la
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direction administrative de l`équipe nationale, qui, elle, dépend du ministère, les équipements souhaités pour une compétition ou un match précis. Mais, note le rapport, "à coup d`omissions et de faiblesses administratives, la Fécafoot a irrégulièrement transféré cette compétence à la direction administrative de l`équipe nationale" et cette dernière est devenue de fait "la structure de stockage permanente, de passation des commandes des quantités importantes prévues par ledit contrat."
Ceci explique que la cellule provisoire administrative des équipes nationales créée le 2 septembre 2000 par décision n° 097/Cab/Minjes signée du Minjes, Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, en violation du décret instaurant une direction administrative des équipes nationales, qui n`a toujours pas été abrogé, soit devenue l`interlocutrice de Puma. André Nguidjol Nlend, ancien coordonnateur de cette cellule provisoire, et Iya Mohammed, président de la Fécafoot, sont présentés par le rapport comme "les interlocuteurs exclusifs de l`équipementier". Problème : la cellule provisoire, comme la direction administrative qu`elle a remplacée, n`a pas de comptabilité matières. Pendant l`enquête, la principale archive de gestion des stocks est la mémoire des responsables de la fameuse cellule. Il n`est même pas fait mention de fiches de décharge d`équipements. Dans ces conditions, difficile pour la Commission de faire la lumière sur les 730 millions de francs Cfa d`équipements remis par Puma jusqu`au 1er semestre 2004. A cette époque, 19 cartons retenus à l`ambassade du Cameroun à Paris étaient le seul stock identifiable. La Commission a abouti à la conclusion selon laquelle "les équipements ont été gérés, mis en consommation et affectés de mémoire sans aucune trace écrite."
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