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Christelle Djang : De la dynamite aux poings (15.07.2005)
Dippah Kayessé
A 17ans, la jeune fille marque des points et les esprits dans la boxe française.
Personne ne lui aurait prédit une telle détermination dans le kick–boxing, un sport que la famille considérait comme la chasse gardée des hommes. Après leurs vives oppositions, les parents vont finir par jeter l’éponge face à la ténacité de leur fille à pratiquer contre vents et marées la boxe française. Aujourd’huis, c’est tout le monde qui semble être ravi par le parcours de la jeune athlète. " Ma mère maîtrise mieux que moi mon programme d’entraînements à tel point que, c’est elle qui me le rappelle chaque jour ", reprend Christelle Djang, satisfaite du revirement de celle qu’elle a souvent considérée comme son tout premier adversaire dans le kick- boxing. En quelques années de compétition, elle compte à son actif plusieurs lauriers.
Contre toute attente, c’est en principe en 1999 que Christelle Djang fait ses premiers pas dans le kick–boxing. "C’est une aînée du quartier qui, un jour, me prend par la main. Au centre de jeunesse de New Bell où nous nous sommes rendues, de toutes les disciplines sportives pratiquées, seul le kick–boxing a retenu mon attention", se souvient elle. "J’étais fascinée par les démonstrations de l’entraîneur et le mouvement d’ensemble de ses élèves", ajoute-elle.
Il fallait bien s’y attendre, quand on sait que dans son enfance, Christelle Djang avait la mauvaise réputation de "bagarreuse à New-Bell". Filles comme garçons, rares sont ceux qui tenaient plus de trois minutes face à cette fille au physique trompeur. Dès cet instant, elle s’inscrit au club Mojas de New-Bell où elle apprend véritablement à boxer sous la direction de Me Willy. Quelques jours après son arrivée,
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elle sert de sparring-partner au champion du Cameroun en titre, dans la catégorie des 45kg. A la surprise générale, Christelle Djang, grande admiratrice de Cynthia Khan, est victorieuse. Malheureusement, le Mojas, modeste club de New-Bell en proie aux difficultés va fermer ses portes.
Après plusieurs mois de vadrouille, elle rencontre James Mbappé, grand pratiquant de full- contact, séduit par la pugnacité de la jeune fille. Il va la présenter à Emmanuel Essissima, plusieurs fois champion de monde de kick–boxing et actuel président de la Fédération camerounaise de savate et Kick-boxing (Fécasavate). Celui-ci va la recruter dans le club Moving qu’il entraîne à Douala. "Dès cet instant, j’ai vu les portes s’ouvrir grandement à moi et j’ai ressenti cette envie de pratiquer la discipline ", se souvient-elle. Au club Moving, la vie semble être plus belle chez les athlètes : primes d’entraînements et de matches régulièrement payées, belle salle d’entraînement, matériel de travail impeccable, athlètes au petit soin. Dans son ambition de ressembler un jour à son idole, Christelle s’entraîne quatre fois par semaine. Sans aucun complexe, elle croise le fer avec les hommes qu’elle envoie si souvent sur le tapi. Avec ardeur et passion au travail, la jeune fille va se faire une place au soleil. Ses efforts sont couronnés chaque année par des titres. " Je détiens quatre titres de championne du Cameroun en boxe française, un en boxe anglaise et trois de championne provinciale ", reprend Christelle, la championne du Cameroun en titre dans la boxe française, catégorie des moins de 45kg.
La pratique de cette discipline change la conception de vie de la championne. Terminées les bagarres de rue. Aujourd’hui, elle prône la non-violence.
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