• Pionnier des portails web sportifs africains.En ligne depuis 2000 ...

     Choisissez un Sport
     Choisissez une Catégorie
    Lionnes
    Lions seniors
     Choisissez un VIP
    Lions juniors
    Lions cadets
    Anciens lions



     Pour un marché africain du football (19.01.2006)







    En attendant sa chronique qui reprend mardi prochain dans les colonnes du quotidien Le Messager, Achille Mbembe dénonce la corruption, la vénalité, le désordre, l’improvisation, l’incompétence technique, la fraude et l’incurie qui freinent l’essor du sport roi. L’intellectuel camerounais évalue aussi la Can dans sa formule actuelle et jette un regard prospectif sur la fête des nations qui commence au pays d’Osiris vendredi 20 janvier.



    Il n’y a pas meilleur miroir des potentialités du continent – mais aussi du cul-de-sac dans lequel est empêtrée l’Afrique – que la coupe d’Afrique des nations (Can). Avec la musique et la religion, le football fait partie aussi bien des éléments constitutifs de la culture populaire et de la créativité africaine que des véhicules privilégiés de la mondialisation. La popularité de ce sport est telle qu’en bien des pays, il s’est transformé sinon en une religion civile, du moins en une manière d’idolâtrie. Son emprise sur les esprits – masses et élites confondues – est telle que les grands moments de patriotisme, de fierté et de communion nationale dérivent désormais, plus que de toute autre chose, des victoires lors des compétitions internationales. Que ces victoires soient assimilées à des conquêtes militaires indique le niveau de profondeur auquel se situe désormais la relation entre football, nationalisme et présence à soi et au monde.

    Circulation et transversalité
    Depuis 1957, le rituel qu’est la Can rassemble, tous les deux ans, pendant près de trois semaines, dans un même pays – ou deux comme au Ghana et au Nigeria en 2000 – ce que le continent compte de footballeurs les plus talentueux du moment. De tous les grands rendez-vous continentaux dans le domaine des arts, de la culture et des loisirs, la Can ne bat pas seulement les records de fréquence et de régularité. Elle draine aussi le public le plus nombreux, le plus passionné et le plus fervent. Elle mobilise, tous frais compris, les flux financiers les plus denses. Elle donne lieu à la mise en place (ou à la réfection) d’infrastructures de toutes sortes (stades, hôtels, routes) et contribue, l’espace de quelques semaines, à placer sur la carte du monde le pays hôte et ses traditions.
    Des liens commencent à se tisser entre ce carnaval sportif et certains acteurs dominants de la scène économique continentale. La firme téléphonique multinationale sud-africaine, la Mobile Telephone Network (Mtn), en assure désormais le sponsorship. La chaîne câblée de télévision sportive sud-africaine Supersport et d’autres encore retransmettent tous les matches en direct sur l’ensemble du continent. Plus que le Festival du cinéma (Fespaco) par exemple, la Can fait, dans la plupart des pays africains, l’objet de débats nationaux qui vont bien au-delà des questions sportives proprement dites. Au détour de cette conjugaison des technologies de la communication, des mass média, des voyages et du sport, cette biennale du football dessine les contours d’une sphère publique afropolitaine dont l’une des caractéristiques est de lier, dans ce cas précis, souci de la nation, souci esthétique et souci du monde. Depuis quelques années, le souci des affaires est venu s’y greffer. L’événement tend en effet à s’internationaliser, de nombreux observateurs, éclaireurs et intermédiaires s’invitant dans ce qui constitue désormais l’un des marchés du football les moins chers du globe.
    Mais encore faudrait-il avoir une idée de ce marché et des valeurs qu’il brasse. Car, à quelques exceptions près (Egypte, Afrique du Sud), la majorité des footballeurs qui participent à la Can 2006 exercent leur métier dans des ligues européennes. Quelques-uns jouent régulièrement pour les clubs les plus prestigieux au monde où, d’ailleurs, ils brillent semaine après semaine, dans tous les compartiments du jeu, rivalisant avec les meilleurs joueurs de la planète et essuyant, au passage, quolibets racistes et violences symboliques de toutes sortes. Il en est ainsi de Samuel Eto’o (Cameroun), sociétaire de Barcelone et l’un des trois meilleurs attaquants mondiaux de l’heure ; ou encore de Didier Drogba (Côte d’Ivoire), l’un des piliers du club londonien Chelsea. A côté de ces valeurs fortes auxquelles il faut ajouter le Ghanéen Michael Essien de Chelsea, l’on trouve un grand nombre de joueurs moyens. Au bas de l’échelle professionnelle européenne, les footballeurs africains se comptent par centaines, sinon un bon millier. Soutiers par excellence du capitalisme immatériel qu’est devenu le football, ils sont taillables et corvéables à merci.
    Les revenus cumulés des footballeurs professionnels africains, de leurs agents respectifs et de maints intermédiaires se chiffrent à quelques centaines de millions de dollars par an. La part de ces revenus dans l’économie générale du football européen peut paraître maigre. En effet, pour les mêmes qualités et le même rendement, leurs salaires bruts et autres émoluments se situent encore, de manière générale, largement en deçà de ce que gagnent les Européens et les Sud-Américains. Ces discriminations salariales font, elles-mêmes, partie de structures d’exploitation et d’extraversion dont la complexité s’accroît d’année en année. Ces filières sont transnationales par définition. Bon an mal an, elles assurent en effet, par des voies légales ou, si nécessaire, clandestines, l’expatriation à bon marché de talents souvent précoces. Ce processus n’est pas sans rappeler d’autres mécanismes d’extraction dont on sait qu’ils n’ont guère, sur la longue durée, bénéficié au continent. Le football africain n’échappe donc pas à la règle multiséculaire de la marchandisation des ressources brutes en lieu et place de leur transformation locale. Mais en même temps, il est l’un des points d’ancrage du continent aux flux de la globalisation. Il constitue, de ce point de vue, l’une des syntaxes de choix dans le turbulent “ dialogue ” entre le continent et le monde.

    Culture et moralité
    Reste à savoir pourquoi l’Afrique ne parvient pas à s’organiser pour faire “ masse et puissance ” dans un domaine où elle pourrait, avec un minimum d’intelligence, d’organisation et de prévision, disposer si facilement d’énormes avantages comparatifs. Comment se fait-il qu’aucune équipe africaine n’ait, jusqu’à présent, atteint le seuil des demi-finales de la Coupe du monde de football ? Qu’est-ce qui fait qu’au rythme où vont les choses, les résultats africains lors de la prochaine étape en Allemagne cet été risquent de consacrer une nette régression par rapports aux performances précédentes ? En quoi est-ce que la tenue de la Can, tous les deux ans, dans sa forme actuelle, risque de ne rien changer à cet état d’échec permanent ? Pourquoi se fait-il qu’au vu de leurs forces et faiblesses (et hormis peut-être la Tunisie), la présence d’une équipe africaine au stade des huitièmes de finale en Allemagne relèvera pratiquement du miracle ?
    La réponse à ces questions est fort simple. Malgré la professionnalisation accélérée de nombre de ses joueurs, l’Afrique n’a tout simplement pas atteint le niveau de compétitivité qui lui aurait permis de jouer les premiers rôles au sein du football mondial. Qu’il en soit ainsi tient, non pas à un quelconque défaut de financements ou à l’impossibilité d’en mobiliser, mais à de très puissants blocages culturels et institutionnels dont on n’a pas suffisamment relevé le caractère nocif. Ici en effet, comme dans d’autres domaines de la vie publique, le frein décisif, c’est une culture institutionnelle, une mentalité et pratique du pouvoir, ou encore des manières de penser, de dépenser, de se comporter, d’exercer l’autorité, d’agir et de faire qui, dans le contexte large d’un monde dont le moteur est la compétition, produit exactement l’inverse de ce que l’on observe dans les sociétés et les économies modernes – la corruption, la vénalité, le désordre, l’improvisation et l’incurie.
    Il s’agit, bien malheureusement, comme on le devine, de facteurs moraux, culturels et, dans certains cas, psychiques. L’affirmer ne signifie en rien tomber dans le racisme. En fait, culture et moralité font, ici, partie de toute une économie sociale du pouvoir et d’une série de dispositifs politiques dont on n’a pas suffisamment défini la nature. Toujours est-il que de toutes les régions de la planète, c’est en Afrique que les rapports entre États et fédérations nationales sont les plus malsains. En principe, il serait bon que les fédérations nationales soient des organisations autonomes, comme le stipule au demeurant la Fifa. Encore faudrait-il qu’elles soient structurées et agissent selon des critères acceptables sur le plan de la morale et de l’éthique, c’est-à-dire à la manière d’organisations d’une société civile effective ou encore de sociétés commerciales soumises aux exigences universelles de contrôle et de rendement. Trop souvent, malheureusement, le désir d’autonomie dans l’abstrait ne signifie pas grand-chose dans la pratique. Il devrait même être déconseillé lorsqu’on sait que la gestion de bien des institutions du football africain (clubs, corps arbitral, fédérations) souvent échoit à des cliques composées de gens incultes et illettrés, lorsqu’elle n’est pas purement et simplement le fait de chefs de bandes et leurs affidés dont la prospérité dépend des trafics d’influence et de la collusion avec les milieux de l’ombre.
    Par ailleurs, très peu de fédérations africaines disposent de ressources financières indépendantes, des compétences techniques et de l’expertise nécessaires à la gestion du football à l’ère de la globalisation. Dans beaucoup de pays, il n’existe pas de championnat national digne de ce nom. Les stades sont, pour l’essentiel, la propriété de l’État. Il n’y a guère de tissu industriel susceptible d’assurer des revenus publicitaires réguliers aux clubs ou encore de soutenir le développement d’un véritable marché télévisuel. Comme on le sait, les fédérations ayant acquis une relative autonomie vis-à-vis de l’État et des forces du marché sont celles qui ont été gérées selon les règles universelles du rendement et du profit. En l’absence d’un minimum de professionnalisation des clubs et d’une adhésion à ces règles, l’autonomie des fédérations africaines de football restera un lointain mirage.
    Dans les conditions actuelles, une telle autonomie n’est possible que dans les limites d’une complémentarité avec un Etat intelligent, qui saurait n’envisager son rôle que comme celui de facilitation. Au lieu d’exercer une pesante tutelle sur les fédérations, un tel Etat doit savoir créer entre lui et les instances nationales du football une distance raisonnable, dans le cadre général des lois du pays et du respect des contrats avec les tiers.








    Malheureusement, les Etats africains post-coloniaux – dont les pulsions autoritaires et prédatrices sont avérées - ne sont guère connus ni pour leurs capacités de facilitation, leur respect du droit et des contrats, encore moins pour leur probité. En fait, dans maints pays, la politisation excessive des équipes nationales et la bureaucratisation de leur gestion ont conduit à des situations proprement ubuesques.

    Bouffonneries
    L’incompétence technique, la fraude, la corruption et la vénalité comme “ arts de vivre ” et comme “ manières de faire ” sont d’autant plus ancrées dans les pratiques et les mœurs que ministres des Sports, voire présidents de la République, se mêlent de tout. Ils sont présents à la moindre séance d’entraînement des équipes nationales, ou encore se croient obligés de participer à tous les stages techniques de préparation, que ceux-ci se déroulent à l’étranger ou dans le pays même. Sous prétexte de motiver des joueurs qui, parce qu’ils sont des professionnels, savent mieux que quiconque à quoi s’attendre, ils organisent – tâche parfaitement inutile - réunions nocturnes sur réunions nocturnes. Non contents de s’arroger ainsi, au passage, certaines des attributions du staff technique, ils créent autour de celui-ci une panoplie de fonctions parallèles, sans réelle substance, mais dont l’une des conséquences est d’attiser les rivalités, d’assurer le noyautage de tous aux fins de rendre d’autant plus pesante l’emprise des autorités bureaucratiques et administratives sur tout. C’est ainsi qu’après avoir affaibli tout le monde (cadres et institutions compris), ils se substituent carrément au staff technique dont ils assument la plupart des fonctions, y compris la sélection des joueurs pour divers matches internationaux. Pendant ce temps, les entraîneurs ne perçoivent pas leur salaire – six, sept, huit mois, voire une année durant. Combien d’entraîneurs expatriés n’ont pu obtenir le versement de leurs arriérés de salaires longtemps après avoir quitté leurs fonctions dans tel ou tel État post-colonial africain qu’en recourant aux instances de la Fifa ? Les contrats sont en effet foulés aux pieds, et chaque promesse est toujours, en réalité, un mensonge de plus.
    L’exemple paradigmatique de cette conjonction de l’incompétence, de la décadence morale et de la bouffonnerie est le Cameroun, pays par excellence, depuis 1982, du désordre éblouissant et tragique et du dérèglement moral radical. En effet, malgré un taux de participation record aux phases finales de la coupe du monde et malgré plusieurs titres continentaux et un titre olympique, la loi de l’improvisation, de la corruption et du désordre, ici, règne suprême. Après près d’un demi-siècle d’indépendance, le pays ne dispose toujours d’aucun stade répondant aux normes internationales. Les frasques des dirigeants à la veille des grandes compétitions internationales sont devenues légendaires, projetant, au passage, sur l’ensemble du continent, l’image d’une région habitée par des gens passablement irresponsables, moralement déficients et incapables de s’auto-gouverner.
    Lors de la dernière coupe du monde en Asie, et alors que le pays disposait d’une équipe manifestement à même de jouer les premiers rôles et de rivaliser avec les meilleures sélections nationales de la planète, l’esprit de la vénalité et de l’improvisation une fois de plus s’imposa – grève des joueurs dont les primes n’avaient pas été versées ; entraîneur sans salaire des mois durant ; plan de vol entre Paris et le Japon des plus rocambolesques ; autorisations de survol de maints pays refusées ; installation de l’équipe très loin des stades, nécessitant de ce fait de très longs et fatigants déplacements en autobus en vue des différents matches. La liste est d’autant plus longue que les élites locales, ayant perdu tout sentiment de honte et d’embarras, semblent évoluer hors du temps du monde, fouettés par d’obscurs appétits qui les autorisent à ne répondre désormais de rien ni de personne.
    Aujourd’hui, c’est à peine si les matches des futurs adversaires des Lions Indomptables sont supervisés. Des dispositions sérieuses ne sont pas prises pour visiter, à l’avance, les installations des stages techniques, encore moins celles des pays où se déroulent les compétitions. De plus, la confusion des rôles entre le ministère en charge des sports et la Fécafoot ne favorise pas une meilleure organisation des matches amicaux de la sélection nationale. Très peu de gens sauraient dire où vont les recettes de telles rencontres. Il en est de même des revenus au titre du sponsoring, voire des fonds alloués par la Fifa elle-même, dans le cadre des qualifications et participation à différentes compétitions mondiales.
    Pendant ce temps, on peine à verser les primes dues aux joueurs. De même, des bruits courent fréquemment au sujet des détournements des dons offerts par les plus généreux d’entre eux au titre de la promotion du football dans le pays. A l’ère des transferts électroniques, les officiels voyagent avec des valises bourrées d’argent liquide – ce qui ne fait qu’encourager le vol et la fraude. Chaque match important est prétexte à toujours plus de cérémonies les unes toujours plus folkloriques que les autres – bénédiction des ancêtres par-ci ; exhortations, journées de prière et de libations par là ; visites incessantes de vieux notables et dignitaires aux joueurs ; partout éructations, clameur et brouhaha, interminables palabres aussi oiseuses qu’inutiles, comme si tout ce cirque, typiquement nègre, pouvait se substituer à une préparation technique rationnelle, méthodique et sereine.

    Demain
    Après près d’un demi-siècle, le moment est venu de se demander si la Can apporte quelque valeur ajoutée que ce soit au football en Afrique. Il n’est pas certain que la réponse à cette question soit positive. Parce que l’événement a lieu en plein milieu des championnats européens, il porte le plus grand préjudice aux joueurs et aux clubs auxquels ces derniers sont liés contractuellement. Dans le milieu hyper-compétitif des championnats d’Europe, chaque blessure ou absence d’un joueur titulaire représente en effet une aubaine pour ses rivaux. C’est donc tout naturellement qu’au terme d’une absence de près d’un mois, beaucoup de joueurs africains sont relégués au banc de touche à leur retour de la Can.
    Les polémiques qui, tous les deux ans, entourent la libération des professionnels africains désirant prendre part à la Can ne feront que s’aggraver dans les années qui viennent. Elles terniront forcément l’image déjà si fragile de cette compétition, suscitant chez les puissances du football mondial d’irrépressibles sentiments d’hostilité. La crispation de la Confédération africaine de football (Can) chaque fois que ce sujet est évoqué et ses réflexes nativistes ne contribuent guère à résoudre ce qui, pour les joueurs, constitue un véritable dilemme. Les moyens de le régler en faveur du football africain existent pourtant. Encore faut-il savoir négocier en position de force. Dans ce cas d’espèce, un grand bargain (grand marchandage) est possible, à condition de savoir s’y prendre. Il s’agirait précisément de troquer le changement de périodicité de la Can contre un contrat à long terme d’investissement européen (clubs, télévisions et firmes privées) dans le développement du football amateur en Afrique.
    La meilleure formule serait sans doute la suivante. Il s’agirait d’abord de déplacer la tenue de la Can de telle manière que cet événement se tienne désormais tous les quatre ans, à la fin des championnats européens, au cours de l’année précédant la coupe du monde. Tous les deux ans, compte non tenu du calendrier européen, serait organisé, à la place de la Can formule actuelle, un véritable Marché africain du football – une compétition continentale qui réunirait des sélections nationales amateurs ayant obtenu leur qualification au terme d’éliminatoires en bonne et due forme. Tous les jeunes talents pourraient s’y exprimer et pourraient se servir de cette plate-forme pour accroître leur valeur sur le marché mondial. Les retombées de leur professionnalisation seraient considérables pour les pays concernés. L’objet du grand bargain (le grand marchandage) euro-africain serait clair. Il s’agirait, une fois de plus, d’arriver à une sorte de contrat avec les clubs, firmes privées européennes et africaines (compagnies pétrolières, multinationales de toutes sortes). Chacune de ces entités contribuerait, sous des modalités sujettes à négociation, au financement et du Marché africain du football, et de la Can nouvelle formule, en contrepartie du déplacement de la tenue de la Can ancienne formule. Pour les joueurs, équipes nationales et championnats locaux, l’on imagine les innombrables bénéfices d’un tel Marché africain du football et d’une telle Can pour le monde africain du football à l’âge de la globalisation.
    De telles réformes exigent audace et largeur de vision de la part de la Confédération africaine de football (Caf). Cette dernière devrait alors cesser d’agir comme une formidable source de rentes et de patronage pour devenir une institution dont le rôle serait de faire du football africain une denrée globale dont la valeur serait constamment en hausse sur le marché international. Les besoins sont en effet énormes. Des programmes axés sur la création des infrastructures de base sont nécessaires. Sur ce plan, il importe de favoriser la construction de petits stades dont le maintien ne coûterait pas cher. La dissémination de telles infrastructures de base (multiplication des aires de jeux dans les milieux populaires, les écoles et les quartiers) permettrait de tordre, une fois pour toutes, le cou au mythe folklorique du footballeur africain ayant appris son métier dans la rue. De tels programmes exigeraient des réformes institutionnelles en profondeur, et une transformation radicale de la culture. Ils toucheraient également nombre d’activités annexes qui, ailleurs, font nécessairement partie de l’économie du football : formation aux métiers liés à l’entretien des stades dans le contexte africain, implication des entreprises dans la création et le soutien d’académies du football, véritables centres d’excellence, et ainsi de suite.
    De telles réformes dans la pensée, la pratique et la culture institutionnelle sont absolument indispensables si la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud doit être à la fois une fête africaine, une célébration de la “ résurrection ” du continent et, par-delà les races et les cultures, de notre commune humanité – ce “ rendez-vous du donner et du recevoir ” dont rêva, un soir d’hivernage, un célèbre poète sénégalais.

    @Le Messager 2006



    Par Par Achille MBEMBE


    Hits: 4068 | lemessager.net  |  |  | Toutes les ( 0 ) Réactions


    Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.


    Première page      Toute l' actualité   




    Camlions.com est le plus grand portail web d´information médiatique digitale sur les lions indomptables du Cameroun.Il existe depuis 2000. Vous pouvez faire connaitre vos services à nos membres, partenaires et visiteurs.

    Vous pouvez :

    - Insérer une bannière publicitaire avec une redirection vers votre contenu ou site web
    - Publier des articles dédiés et interviews
    - Publier vos vidéos et galeries d´images
    Contactez-nous directement par :

    Mail : ICI

    Téléphone : +237 699930214 / +237 694945126 / +49 15170235651

    WhatsApp: +23799930214 / +4915170235651 / +23794945126




    WEB365, VOTRE SITE WEB PROFESSIONNEL A PARTIR DE 50 000 CFA (76.00 Euro )


    https://www.web365.ws

    NOS PACKS :


    BN-iSTART STANDARD
    BN-iSTART PRO
    BN-iFIRM STANDARD
    BN-iFIRM PRO
    BN-iSPECIAL
    BN-iPROMOTE Commandez en ligne : https://www.web365.ws/order



    Contactez-nous directement par :

    Mail : ICI

    Téléphone : +237 699930214 / +237 694945126 / +49 15170235651

    WhatsApp: +4915170235651 / +23794945126 /+23799930214




    BN-ICARD, VOTRE CARTE DE VISITE DIGITALE PROFESSIONNELLE A PARTIR DE 15.00 Euro ( 10 000 CFA ) par AN


    https://www.bn-icard.com/

    A partir de 15.00 Euro ( 10.000 CFA )par AN



    Contactez-nous directement par :

    Mail : ICI

    Téléphone : +237 699930214 / +237 694945126 / +49 15170235651

    WhatsApp:
    +4915170235651 / +23794945126 /+23799930214





     <    1 ... 274 ...  459     >



     Conclave : La Fécafoot sous haute tension
    [lemessager.net][3884 hits][0 R]

     Cameroun: Lions indomptables, le ministère se démarque de l`Affaire Haan
    [quotidienmutations.info][4329 hits][0 R]

     Le Cameroun et le Mali en finale de la CAN militaire de football
    [Autres][4220 hits][0 R]

     Haan threatens Fifa action
    [BBC][5111 hits][0 R]

     Têtu comme un… Haan
    [cameroon-tribune.cm][5337 hits][0 R]

     Les Lions se tournent les pouces
    [cameroon-tribune.cm][10771 hits][0 R]

     Arie Haan at Large !
    [cameroon-tribune.cm][4039 hits][0 R]

     Contrat : à chacun sa part de responsabilités
    [cameroon-tribune.cm][8567 hits][0 R]

     Cameroun : Haan « porté disparu »
    [Autres][3897 hits][0 R]

     Jean Lambert Nang réaffirme sa volonté de moderniser la Fécafoot
    [FECAFOOT][4109 hits][0 R]

     Football D1 : Coton Sport recrute un entraîneur français
    [Autres][4724 hits][0 R]

     Contrat : Environ trois milliards de francs Cfa dans la cagnotte
    [lemessager.net][4422 hits][0 R]

     Concertation : L’Acpd exige 100 millions Fcfa/an pour chaque club de D1
    [lemessager.net][4343 hits][0 R]

     Affaire Arie Haan : Volée de bois vert entre le Minsep et la Fécafoot
    [lemessager.net][4237 hits][0 R]

     Revendications : Panthère du Ndé, en troisième larron
    [lemessager.net][4565 hits][0 R]

     Mi-parcours : Jean Lambert Nang se déchaîne
    [lemessager.net][3926 hits][0 R]

     AFFAIRE AS CETEF/TKC : LE MEA CULPA DE LA FECAFOOT
    [lanouvelleexpression][4032 hits][0 R]

     Cameroun-Algérie en demi-finale
    [cameroon-tribune.cm][3728 hits][0 R]

     Corruption : Les accusés contre-attaquent
    [lemessager.net][4137 hits][0 R]

     Lions indomptables : Arie Haan accuse la Fécafoot
    [quotidienmutations.info][5708 hits][0 R]

     Sanction : Victime de racisme, Atouba suspendu
    [lemessager.net][7525 hits][0 R]

     Lébé Ekobé Clément Jules : Le Lion de la Chine rêve de la sélection nationale
    [lemessager.net][4421 hits][0 R]

     Fécafoot : le Comité exécutif dans l’impasse
    [cameroon-tribune.cm][3872 hits][0 R]

     le Cameroun à un pas de la coupe du monde
    [cameroon-tribune.cm][9288 hits][0 R]

     CAN MILITAIRE : LES LIONS DOMPTENT LES ETALONS
    [lanouvelleexpression][3828 hits][0 R]

     Coupe d’Afrique militaire : Les Lions en demi finale
    [quotidienmutations.info][3990 hits][0 R]

     Comité exécutif : Les décisions renvoyées au 18 décembre
    [lemessager.net][3738 hits][0 R]

     AFFAIRE TKC/CETEF : REUNION DE VERITES A LA FECAFOOT
    [lanouvelleexpression][3842 hits][0 R]

     Hamburg Looking Into Racism Allegations Over Atouba Incident
    [Autres][6189 hits][0 R]

     Fécafoot-Minsep : Dissolution programmée de la fécafoot
    [lemessager.net][4624 hits][0 R]


     <    1 ... 274 ...  459     >




      Vincent ABOUBAKAR
      )
      MBIDA Gregoire
      )
      MILLA Roger
      )
      Song Bahanag Rigobert
      )
      Nlend Paul
      )
      CHOUPO MOTING Eric
      )
      Webo Achille
      )
      Njitap Fotso Jeremy Sorelle
      )
      Eto´o Fils Samuel
      )
      Wome Nlend Pierre
      )
      Olembé René Solomon
      )
      KUNDE Emmanuel Jerome
      )
      Kameni Idriss Carlos
      )
      Foe Marc vivien
      )
      BELL Joseph Antoine
      )
      NKONO Thomas
      )
      ABEGA Theophile
      )
      Mboma Dem Patrick
      )
      Makoun Jean II
      )
      Emana Achille
      )
      OMAM BIYICK François
      )
      TATAW ETA Stephen
      )
      MANGA ONGUENE Jean
      )
      Epalle Joel
      )
      Etame Mayer
      )



     TOUS LES LIONS

    16.01.2021
    Cameroun
    <>
    Zimbabwe

    1:0
    CAN
    (Seniors)

    Infos + Forums

    Derniers résultats
    RIP MODESTE MBAMI. Un lion ne meurt pas , il dort !
     [ 0 R | 33914 hits'] 

      Eto´o Fils Samuel

      Webo Achille

      Song Bahanag Rigobert

      CHOUPO MOTING Eric

      Vincent ABOUBAKAR

    TOUS LES JOUEURS


    visite du Président de la CAF Patrice MOTSEPE à Foumban le 16.08.2021

    CAN Feminime 2016 - Lionnes indomptables : Une préparation rude

    CAN Feminime 2016 : meilleures images des lionnes

    CAN Feminime 2016 : Les meilleures images

    Camerounlink.com : Portail du cameroun Camerounlink.com : Portail du cameroun

    Biangue Networks : Nouvelles Technologies au Cameroun Biangue Networks : Nouvelles Technologies au Cameroun

    Bertoua.info - La région de l´Est du Cameroun Bertoua.info - La région de l´Est du Cameroun

    Duala.info - La région du littoral du Cameroun Duala.info - La région du littoral du Cameroun

    Kribi-info.com - La cité balneaire du Cameroun Kribi-info.com - La cité balneaire du Cameroun

    Bafoussam.info - La région de l´ouest du Cameroun Bafoussam.info - La région de l´ouest du Cameroun

    Ongola.info - La région du centre du Cameroun Ongola.info -  La région du centre du Cameroun

    Grandmbam.info - Le Grand Mbam du Cameroun Grandmbam.info - Le Grand Mbam du Cameroun

    Competences 2035 - Les compétences camerounaises Competences 2035 - Les compétences camerounaises

    Camlions.com . Les lions indomptables du Cameroun Camlions.com . Les lions indomptables du Cameroun

    Footeurs.com - Le Football mondial en réseau Footeurs.com - Le Football mondial en réseau

    Surfcameroun.com - Naviguez les meilleurs sites camerounais Surfcameroun.com - Naviguez les meilleurs sites camerounais

    Peuplesawa.com - Le portail web des cultures SAWA Peuplesawa.com - Le portail web des cultures SAWA

    Royaumebamoun.com - Le Royaume des Bamouns Royaumebamoun.com - Le Royaume des Bamouns


      INT GRACIAS CORPORATION

      CHENDJOUEMMANUEL@YAHOO.FR

      SPORTS

      BRéSIL

      RECHERCHE DE JOUEUR CAMEROUNAIS
    Web Pics Actu Maps