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Liverpool gagne la Ligue des champions en battant le Milan AC (26.05.2005)
ISTANBUL (AFP) - Liverpool a hissé ses couleurs rouges au sommet de l`Europe 21 ans après son dernier succès en triomphant du Milan AC 3 à 2 t.à.b. (mi-temps: 0-3, fin du temps réglementaire: 3-3) après un renversement de situation ébouriffant en finale de la Ligue des champions de football, mercredi à Istanbul.
De retour en finale de C1 - la 50e de l`histoire- pour la première fois depuis le Heysel et son cortège de morts, Liverpool faisait frémir le stade Atakürk grâce aux chants de ses supporteurs avant le match.
Mais le soufflet retombait très vite pour les "Reds". A peine cinquante secondes après le coup de sifflet initial, un maître coup franc de Pirlo trouvait le pied droit de Maldini, pour son premier but de la saison (1re).
L`arrière gauche, l`incarnation vivante du Milan AC, qui a gagné quatre finales (1989, 1990, 1994, 2003), venait de poser les bases de l`éclatante démonstration milanaise. Pour les "Reds", les événements allaient s`enchaîner comme dans un cauchemar.
Alors que l`on attendait un pressing incessant de leur part, les Anglais étaient écartelés et pris à tout coup au milieu de terrain, où Pirlo et Kakà étalaient une classe hors-norme.
La sortie sur blessure de Kewell (23e), longtemps absent cette saison pour des problèmes aux adducteurs, signifiait aussi l`échec de Rafael Benitez. Son 4-4-2 innovant ne répondait pas aux impératifs du moment, avec des Gerrard et Xabi Alonso dépassés.
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Les "Reds" montraient cependant leur coeur et sur un percée sur le flanc droit, Luis Garcia voyait son ballon repoussé par le coude de Nesta. Le penalty semblait
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s`imposer, mais l`arbitre espagnol M. Mejuto Gonzalez laissait jouer.
Le contre italien était fulgurant. Kakà démarquait Shevchenko sur le côté droit, qui centrait au second poteau pour le plat du pied de Crespo (2-0, 39). Le bateau anglais coulait sans personne pour combler les voies d`eau.
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Gerrard était à nouveau pris sur une feinte de Kakà. Le Brésilien adressait une ouverture lumineuse de 30 m, dans le dos de Carragher, pour Crespo qui piquait sa balle devant Dudek (44). A 3-0 à la pause, le destin du match semblait scellé.
Du moins, le pensait-on. L`entrée d`Hamann permettait à Gerrard de monter d`un cran. Le capitaine anglais rallumait une lueur d`espoir de la tête sur un centre de Riise (3-1, 54). Puis Smicer d`une frappe de 23 m, qui glissait sous les bras de Dida (3-2, 56), réveillait le Kop endormi de Liverpool.
Le stade Atatürk se transformait ensuite en brasier incandescent lorsque Gerrard obtenait un penalty pour une faute de Gattuso. En une seconde d`effroi, Xabi Alonso voyait sa frappe repoussée par Dida, mais parvenait finalement à égaliser du gauche (60).
Liverpool faisait honneur à son histoire. Les magiciens de l`Europe venaient de proposer le renversement le plus inattendu qui soit. Après avoir tant donné, les deux équipes laissaient retomber la tension. Le Milan AC reprenait le contrôle du jeu.
La prolongation n`apportait rien de bien neuf, avant que Dudek d`un double arrêt réflexe exceptionnel ne prive Shevchenko du triomphe (117). L`issue des penalties ne faisait plus aucun doute. Et dans le cratère d`Atatürk, Liverpool s`envolait vers sa 5e victoire en C1.
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