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Proche du tennis et du volley (10.11.2004)
B.M.B.
Créé en 1873, le badminton était au départ un sport pour aristocrates anglais.
Avec 73 000 licenciés répertoriés en milieu scolaire par la Fédération française de badminton, la discipline est le second sport individuel en milieu scolaire en France. Au Cameroun, cette discipline est encore élitiste. Une conséquence de l`absence d`une politique de vulgarisation nationale. Pour preuve, cinq ans après la création d`une structure fédérale nationale, ce n`est que le week-end dernier que la Fédération camerounaise de badminton (Fécabad) a pu organiser un tournoi national baptisé "Wouri Badminton Open". Une compétition qui tombe comme un cheveu dans la soupe pour une discipline mal connue du grand public. Le badminton est un sport de salle né en Grande-Bretagne, où il a été codifié depuis 1873 par quelques aristocrates à Badminton House, d`où son nom. Depuis lors, les règles ont assez peu évolué, contrairement au football, au rugby, à l`athlétisme... par exemple.
Le badminton présente quelques similitudes avec le tennis ou le beach-volley : le nombre de joueurs en présence au cours d`une partie (deux), le matériel (filet, la raquette) et certaines règles de jeu. La compétition peut se jouer en simple, en double, en double mixte. Le but du jeu est, à l`aide d`une raquette, d`envoyer le volant au sol dans les limites du camp adverse ou de provoquer une faute de renvoi de la part de l`adversaire. Ce qui pourrait paraître enfantin. Pourtant, la pratique de ce sport d`une extrême rapidité nécessite de la part du pratiquant un engagement physique intense, de la souplesse et de l`endurance. Le tout, avec une bonne coordination des mouvements et un esprit toujours en éveil, pour deviner les intentions de l`adversaire. En effet, en jouant sur la variété des coups, ça
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peut aller très vite (jusqu`à 317 km/h !) ou bien très lentement, comme lorsque ce volant de cinq grammes (poids qui équivaut à 16 plumes d`oie et un bouchon de liège) subit un habile amorti qui lui permet de tomber mollement juste derrière le filet.
En effet, le cadre de jeu du badminton est un terrain de 13,4 m de long sur 6,1 m de large, séparé en son milieu par un filet placé à 1,55 m de hauteur (ses mailles doivent être d`au moins 1,5 cm pour éviter que le volant ne s`y coince trop souvent). Le plafond doit s`élever au moins à 7 m en tournoi régional et 8 m en compétition nationale, selon les règles de jeu internationales. Ce règlement prévoit, en quelques points, que seul le joueur qui a le service peut marquer un point. Et pour marquer, il faut donc d`abord prendre le service à l`adversaire comme au tennis et au volley-ball. Un match se fait en deux sets gagnants, sans limitation de durée aucune. Un set se joue en 11 points pour les jeunes ou les dames, en 15 points pour les hommes, ainsi que pour tous les sets de double.
Le service se fait toujours en diagonale, dans la "zone de service" de l`adversaire. Lorsque le score est pair, le serveur se place dans la zone droite et inversement. Au service, la frappe du volant se fait toujours sous la taille, dans un mouvement continu (fouetté rapide), sans va-et-vient. Enfin, lorsque le volant touche le filet, le jeu continue, mais le joueur ne doit jamais franchir ni heurter le filet.
C`est ainsi que le badminton, qui n`était qu`un sport de démonstration aux Jeux olympiques de Munich en 1972, a acquis ses lettres de noblesse à Barcelone en 1992. Faisant de la finale de cette discipline l`une des plus suivies par les téléspectateurs (les Occidentaux, plus encore que les Africains) durant les Jeux Olympiques.
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