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Hansi sport: Les handicapés montent au panier (15.04.2005)
Le championnat national de basket ball sur fauteuil roulant se joue actuellement.
Depuis quelques semaines, les sportifs de la Fédération camerounaise de sports pour handicapés s`entraînent tous les jours dans les locaux de l`Institut national de la jeunesse et des Sports (Injs) à Yaoundé. Ils préparent plusieurs compétitions sur la scène nationale et internationale: "Nous nous entraînons pour le championnat national de basket-ball en fauteuil roulant qui se joue en ce moment. Nous préparons les Jeux de l`avenir qui se dérouleront du 25 au 31 juillet prochain à Ouagadougou au Burkina Fasso, et éventuellement, nous préparons le tournoi qualificatif de basket-ball sur fauteuil roulant qui aura lieu au mois de septembre en Afrique du Sud", explique Remy Ondoua Mintyene, entraîneur chargé des handicapés moteurs.
La Fédération camerounaise de sports pour handicapés regroupe ses sportifs en quatre ordres de handicap. Les handicapés moteurs (qui ont une malformation ou une paralysie des membres supérieurs ou des membres inférieurs), les handicapés visuels (les aveugles et les malvoyants), les sourds-muets (non et mal entendants), et les handicapés mentaux (qui ont un retard mental). Les disciplines sportives sont adaptées à chaque handicap.
"Les handicapés moteurs pratiquent l`haltérophilie encore appelée Power-lifting", explique le directeur technique national, Jean-Marie Aleokol, soutenu par Remy Ondoua Mintyene. D`après ces derniers, "La technique utilisée est le +développé-couché+. D`autres pratiquent le volley-ball assis, ou le Sitting-volley. C`est une discipline qui est encore en phase d`initiation. Certains pratiquent l`athlétisme sur fauteuil roulant. Les aveugles et les non voyants, quand à eux pratiquent le Goal-ball. Il se joue avec une balle qui contient des clochettes à l`intérieur, et qui, pendant le jeu, émet des sons".
Chaque année, plusieurs compétitions sont organisées par la fédération dans le souci de faire travailler tous les ordres et aussi pour évaluer le niveau de jeu des sportifs handicapés. Tous les deux mois, par exemple, un regroupement est organisé. Le tout premier, cette année, a eu lieu il y a deux
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semaines à Ebolowa. Les handicapés de tous les ordres ont participé à ce regroupement et on compéti en basket-ball et en athlétisme sur fauteuil roulant, en goal-ball, sitting-volley et en haltérophilie.
Absence de sponsor
Le sport pour handicapés attire pas grand monde. Ce manque d`intérêt justifierait l`absence de sponsors. "Quand nous faisons des demandes de sponsoring, nous avons toujours des réponses négatives. Quand la fédération a été créée on nous a fait comprendre que l`Etat allait nous donner des financements. Depuis, nous n`avons encore rien reçu. Pour faire des déplacements dans le pays, nous faisons des cotisations. Nous avons souvent raté des compétitions sur le plan international faute de moyens financiers", martèle Rémy Ondoua.
Les sportifs eux aussi ont plusieurs problèmes, comme l`explique Hervé Ngoyo, adepte de basket-ball en fauteuil roulant: "Il n` y a pas d`infrastructures. Nous n`avons pas un matériel adéquat. Nous travaillons sur des machines pour personnes valides alors que nous sommes handicapés. Nous devons nous adapter au matériel que nous avons. Ce qui exige plus d`efforts physiques". Malgré ces difficultés plurielles, la fédération a participé en 2003 aux derniers Jeux Africains à Abuja (Nigeria). Deux handicapés moteurs, et deux sourds-muets ont compéti pour le compte du Cameroun. Cependant, "la fédération n`a pas d`argent. Je pratique le sport par amour.
Je me sens sportif au même titre que les personnes valides et je n`ai aucun complexe vis-à-vis d`eux. Le sport est aussi important pour mon équilibre physique et psychologique", poursuit Yves Ngoyo. La formation des personnes handicapées dans les diverses disciplines sportives demande une connaissance particulière des différents handicaps "Il faut connaître les causes, les caractéristiques, et les conséquences des handicaps. On travaille en étroite collaboration avec les médecins spécialisés dans le domaine et avec des kinésithérapeutes. La difficulté majeure réside au niveau de la psychologie des handicapés. Ils se sentent en général marginalisés. Il faut les comprendre et éviter aussi de les surprotéger", explique l`entraîneur chargé des handicapés moteurs.
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