Pionnier des portails web sportifs africains.En ligne depuis 2000 ...
|
| |
|
|
|
|
Barthélémy Okito, président de la zone 4 africaine de Judo : “ Le Cameroun est la locomotive du judo en Afrique centrale ” (21.04.2005)
En mission au Cameroun, le Congolais (Rdc) qui préside aux destinées du judo en zone 4 (Afrique centrale) a assisté au tournoi d’ouverture de la saison de judo (mémorial Agoume Benoît) les 16 et 17 avril à Douala. A la fin de cette compétition, ce grand maître de judo, ceinture noire 4ème dan, s’est confié au quotidien Le Messager.
Quelle est la principale raison de votre présence au Cameroun ?
L’Union africaine de judo (Uaj) m’a demandé d’organiser une séance de travail avec la nouvelle Fédération camerounaise de judo (Fécajudo), née à la suite de la scission avec le nanbudo. La Fécajudo est à sa première année d’existence et a besoin d’être guidée. J’ai assisté le 14 avril dernier à l’inauguration du tout premier siège de cette fédération à Yaoundé. J’ai participé à deux grandes réunions au cours desquelles on a mis en place des programmes pour l’essor du judo au Cameroun.
Pensez-vous que le judo camerounais est dirigé par des hommes capables de permettre son développement ?
Par rapport à ce que j’ai vu et entendu, je pense que les dirigeants du judo au Cameroun ont l’ambition de vulgariser et développer la discipline sur les plans national et international. Le rapport que je ferai à l’Uaj comportera cela. Les réunions auxquelles j’ai assisté se sont bien déroulées. Les membres du bureau exécutif de la Fécajudo forment une bonne équipe et regardent tous dans la même direction. Je peux même dire que dans quatre années, la Fécajudo sera la plus grande en Afrique centrale. Son président, Bertrand Magloire Mendouga, est dynamique. A son actif, il a déjà plusieurs réalisations : la dotation de la fédération d’un siège, la mise à la disposition des judokas de deux surfaces de tatamis. Par ailleurs, il vient d’accepter d’accueillir en août prochain la 1ère édition du tournoi de l’Amitié de l’Afrique centrale. Dans le cadre du championnat du monde de judo prévu en septembre prochain au Caire, le tout premier président de la Fécajudo a donné son accord pour que la mise au vert des judokas de l’Afrique centrale se déroule à Yaoundé. Avec un tel président ambitieux, je pense que le judo camerounais est bien parti. J’ai demandé à tous les anciens de le soutenir.
Le président de la Fécajudo est par ailleurs président de la zone 4 africaine de boxe. L’Uaj permet-elle un tel cumul ?
Beaucoup de gens confondent. Je suis moi-même président de la même zone pour ce qui est du judo et, je connais comment ça fonctionne. Il aura tout son temps matériel pour gérer le judo au quotidien et ne s’occupera de la boxe qu’une fois par an. Les judokas ont pris l’homme qu’il fallait au moment qu’il fallait.
Quelle politique comptez-vous mettre en place pour une meilleure représentativité des officiels de la zone 4 à l’Uaj?
Après avoir négocié et obtenu l’organisation du tournoi de l’Amitié à Yaoundé, je suis allé au Gabon pour obtenir la tenue imminente d’un séminaire et stage pour officiels et encadreurs techniques. Nous voulons harmoniser nos problèmes d’arbitrage et y trouver des solutions. Je vais faire venir des experts de la Fij (fédération internationale de judo) et de l’Uaj pour mettre sur pied des recyclages
|
dontnos arbitres ont besoin pour occuper les premières places sur la scène continentale. Le gouvernement gabonais a déjà accepté de financer ce projet. Beaucoup d’autres négociations sont en cours.
L’ouverture de la saison à la Fécajudo s’est-elle déroulée dans les délais prescrits par l’Uaj?
La Fécajudo était dans les délais. Par ailleurs, ces zonales sont les bienvenues car, elles ont permis de sélectionner les judokas camerounais dans la perspective du championnat d’Afrique prévu en mai prochain à Port Elisabeth en Afrique du Sud.
Quels sont vos projets pour le judo en zone 4 africaine ?
Nous allons expérimenter le championnat inter clubs qui n’existait pas encore dans la sous-région. Ici à Douala, il y a des clubs compétitifs. Si on leur donne la chance de sortir, ils pourront nous montrer de quoi ils sont capables. Je suis un des rares présidents de zones à avoir déjà fait le tour des pays de son ressort de commandement. Tous ces voyages m’ont permis de comprendre que les judokas ont besoin d’un annuaire où tout le monde sera répertorié afin de diminuer les fraudes dans les ceintures. On saura qui est qui dans chaque pays. Je compte décorer toutes les anciennes gloires et les pionniers. En plus de ce que j’ai dit plus haut. C’est le travail que je suis en train d’abattre pour l’instant.
La zone 4 reçoit-elle des subventions de l’Uaj
Tout président de zone fait un programme budgétisé qu’il dépose à l’Uaj. Puis, c’est selon le président qui, par son pouvoir discrétionnaire, décide de combien remettre à chaque président de zone . Pour le compte de cette année, c’est à l’assemblée générale de mai que j’aurai mes financements. Pour l’instant, je voyage avec mes propres moyens en attendant d’être remboursé. Le Cameroun joue un rôle de locomotive dans la sous région. Je ne pouvais donc pas laisser son cas pourrir sous prétexte qu’il n’y a pas d’argent. En judo, le Cameroun tutoie des pays de l’Afrique du Nord. J’ai l’impression que les Camerounais ne croient pas en leur potentiel. Comme le football, le judo camerounais est porteur d’espoir. Je suis congolais mais je connais les judokas Jean Claude Cameroun, Mélaping Rostand, Mvondo Etoga, etc. Je ne les connais pas au Cameroun, mais dans les championnats internationaux où ils sont très respectés. N’eût été l’arbitre, Mvondo Etoga passait au second tour du tournoi de judo aux Jeux olympiques d’Athènes. C’est pour cela que j’ai nommé Me Etoga Mvondo (Dtn judo ndlr) comme responsable de la commission coaching et éducation et Me Mandjombé responsable de la commission d’arbitrage. Les deux plus grandes commissions sont revenues à des Camerounais. Vous comprenez ce que ça veut dire.
Au moment où vous quittez le Cameroun, quels conseils prodiguez-vous aux dirigeants de la Fécajudo?
Ils doivent travailler dans l’amour et toute la sincérité possible. Je suis content pour cette scission d’avec le nanbudo. Cette dernière se servait de l’aura du judo pour être connue. Maintenant que le judo est libéré du nanbudo, le Cameroun pourra certainement faire entendre sa voix en Afrique.
Par Entretien mené par Honoré FOIMOUKOM
|
|
|
|
|
|
Hits: 1345 | lemessager.net
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|
|
|
|
|
|