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Bertrand Magloire Mendouga : “J’invite tous les judokas à se mettre au travail ” (01.04.2005)
Le président de la nouvelle fédération camerounaise de judo (Fécajudo), élu au cours de la toute première assemblée générale élective de cette jeune association sportive nationale, évoque les grandes orientations de sa politique pour le mandat 2005-2008.
Quelles sont vos ambitions pour la Fécajudo ?
Mon ambition est celle d’un président nouvellement élu, c’est-à-dire, orienté vers la réussite. Réussir dans la mesure du possible. Vous savez que la Fécajudo a connu beaucoup de problèmes ces derniers temps. C’est donc une fédération meurtrie que je récupère. Le travail ne sera pas aussi facile mais je dispose d’assez d’expertise personnelle et, avec l’aide des judokas, la mayonnaise pourra facilement prendre. Sur le plan administratif, le siège est déjà là. Nous allons l’aménager. Maintenant, l’expertise que j’ai sur le plan international me permettra de nouer des contacts avec les fédérations mondiale et africaine, sans oublier que je dispose d’un grand circuit relationnel que je compte mettre en marche. Tout ceci nous permettra de décoller rapidement et d’atteindre les objectifs qu’on s’est fixés.
Sur quels financements comptez-vous quand on sait que le Minsep prône l’autonomie des fédéra-tions sportives nationales?
Lors de mon passage à la présidence de la fédération camerounaise de boxe (Fécaboxe), le problème avait déjà été posé. En fait, l’Etat demande aux fédérations de s’entourer des hommes capables de les soutenir financièrement. Malheureusement, les gens ne veulent pas comprendre cela. La tutelle veut responsabiliser les fédérations et pour cela, celles-ci doivent être dirigées par des gens responsables. En ce qui me concerne, j’essayerai de m’investir comme d’habitude car, il faut que cette fédération soit à l’image de son président. Par ailleurs, je n’ai jamais eu des rapports très forts avec la tutelle. C’est toujours des rapports de respect mutuel. Quand j’étais à la Fécaboxe, nous collaborions dans la mesure de nos possibilités. La tutelle m’a toujours soutenu lorsqu’elle le pouvait. Je pense que malgré la fin des subventions, nos rapports doivent rester sur la base de la confiance. Nous aurions toujours besoin de la tutelle d’une manière comme d’une autre.
Le fait de n’avoir rien hérité de la défunte fédération camerounaise de judo nanbudo et disciplines affinitaires (Fécajudonada) n’est-il pas pour vous un handicap?
Je suis habitué de ce genre de situation. Quand j’ai pris la boxe il y a quatre ans, je n’ai pas reçu un seul bout de papier. J’ai moi-même tout façonné pour le résultat que vous connaissez. Je suis même heureux de n’avoir rien reçu comme ça, à la fin, personne ne me demandera rien.
N’avez–vous pas l’impression d’être un intrus dans la maison ?
C’est pas tellement le sentiment que j’éprouve. A l’heure actuelle, cette maison sort d’une longue maladie. Donc, voir le médecin venir pour un grand malade provoque toujours des réactions. C’est la réaction d’appréhension
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que les judokas ont actuellement mais d’ici quelques mois, tout rentrera dans l’ordre.
N’êtes-vous pas un aventurier en quête d’honneurs ?
J’ai consulté le curriculum vitae des anciens présidents de la Fécajudo. Très peu d’entre eux ont flirté avec cette discipline. Je ne suis pas surpris par ces allégations. En période électorale, tout se dit, même des mensonges. Je ne suis en quête ni des sensations ni d’honneur pour la simple raison que j’en ai eu suffisamment. Au moment où je prends la Fécajudo, je suis au niveau de la boxe, président de la zone IV en Afrique, vice-président de la commission professionnelle, président de la commission de finances à la confédération africaine de boxe (Cab) et membre du comité exécutif de l’association internationale de boxe amateur (Aiba). Je compte seulement apporter ma contribution à la construction du mouvement sportif national.
De quelles alliances avez-vous eu besoin pour être porté à la tête de la Fécajudo ?
Je ne pense pas que j’ai eu besoin des alliances pour gagner. J’ai été élu sur la base d’un programme et non des alliances. Ce sont nos adversaires qui ont fait des alliances et ils savaient exactement le nombre de leurs électeurs. Dans la salle, nous avons pu récupérer quelques voix des indécis qui ont compris la véracité de nos propos.
Comment comptez-vous concilier vos responsabilités à la boxe et au judo ?
Le judo c’est comme un championnat qui se joue tous les dimanches alors que la boxe c’est comme les regroupements en équipe nationale qui se font par trimestre ou semestre. La boxe n’interviendra que de manière périodique dans mon programme. Il n’y a aucune incompatibilité entre les deux. La conciliation est possible
Qu’en est-il du statut des judokas ?
C’est l’un des chantiers sur lesquels je compte m’attarder. Non seulement les judokas mais tous les autres corps de métier (entraîneurs, officiels…). L’expérience a montré que les gens ne connaissent que leurs droits et non leurs devoirs. On va essayer avec une équipe que je vais mettre sur pied, de rédiger des statuts relatifs à ces corps de métier.
Les officiels camerounais sont de plus en plus absents aux grandes compétitions internationales. Que comptez-vous faire pour remédier à cet état de chose ?
Ça fait également partie de mon programme. Je ne ménagerais aucun effort pour que nos arbitres aient les meilleurs stages possibles afin qu’ils soient retenus pour les compétitions de l’union africaine de judo (Uaj) et de la fédération internationale de judo (Fij). Je profite de cette colonne pour dire aux uns et aux autres que je suis un homme neuf qui entend travailler avec toutes les sensibilités pour le seul bien du judo qui doit renaître. Tout le monde doit tirer les leçons du précédent mandat pour se mettre définitivement au travail. Il faut oublier, oublier. Tous pour un, un pour tous et tous pour le judo.
Par Propos recueillis par H.F.
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