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Minsep-Fécafoot : Otto Pfister divise toujours… (31.03.2008)
Simon Pierre ETOUNDI
Le cas du sélectionneur national a abondamment animé les débats de l’Assemblée générale de la Fédération samedi dernier à Yaoundé.
Malgré lui, Otto Pfister qui se trouve en ce moment hors du pays, a été la vedette de l’Assemblée générale ordinaire de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) qui s’est tenue samedi dernier à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé. En effet, les conclusions de la commission ad hoc mise sur pied par la Fécafoot il y a quelques semaines et présidée par Roger Milla pour réfléchir sur l’encadrement technique des Lions Indomptables ont été abondamment commentées pendant les assisses de samedi dernier. Ainsi d’après la « commission Milla », de nombreuses insuffisances ont été relevées dans l’encadrement technique actuel des Lions Indomptables lors de la dernière phase finale de la coupe d’Afrique des nations au Ghana. Les conclusions et recommandations de cette commission ont été solennellement lue à l’Assemblée générale. Un véritable cours magistral d’entraînement qui a pratiquement « déshabillé » Otto Pfister et ses collaborateurs. Grosso modo, d’après le groupe de réflexion mis sur pied par la Fécafoot, l’encadrement technique actuel des Lions Indomptables a souvent manqué de jugeote et de maîtrise lors de la dernière CAN au Ghana, d’où un réajustement nécessaire des méthodes – la commission ne parle pas explicitement des hommes – pour conduire l’équipe du Cameroun à la coupe du monde 2010, qui est l’objectif sportif majeur à moyen terme.
La tutelle face à ses responsabilités
L’Assemblée générale de la Fécafoot a ainsi accordé un satisfecit à la commission Milla dont les conclusions ont été transmises au ministère des Sports et de l’Education Physique. Ce dernier on l’imagine, sera dans un embarras certain lorsqu’on se souvient qu’Otto Pfister, le coach actuel a été recruté sans l’avis de la Fécafoot. Et d’ailleurs jusqu’ici, il s’est toujours déployé avec une timide collaboration de l’instance qui dirige le football camerounais. En tout cas, la Fécafoot qui s’est toujours montré « froide » face au recrutement du
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technicien allemand se délecte de son désaveu par des figures d’autorité du football camerounais (Milla, Kaham, et dont on ne peut a priori douter du sérieux. Autant dire, que l’ambiance promet entre l’instance de Tsinga et le Minsep dans les prochains jours. Même si samedi dernier le président de la Fécafoot Iya Mohammed n’a pas clairement demandé le remplacement d’Otto Pfister, il est difficile d’imaginer que le climat de travail entre l’Allemand et les responsables de la fédération se normalise dans les jours à venir. Mais une fois de plus c’est l’équipe nationale qui va être la victime collatérale de cette situation. Dans le même ordre d’idées, le Comité exécutif puis l’Assemblée générale de la Fécafoot sont revenus sur la nécessité de réformer l’encadrement administratif de l’équipe nationale qui doit rentrer dans le giron fédéral conformément aux standards de la Fédération internationale de football association (Fifa).
Pour le reste, les délégués aux assises de Yaoundé ont passé en revue d’autres sujets liés principalement aux compétitions locales. Ainsi, les règlements des compétions de football féminin ont été adoptés, ainsi qu’un nouveau statut des arbitres et arbitres assistants de football. Les résultats de la phase aller de la MTN Elite One ont par ailleurs été adoptés. Le rapport général des travaux du forum sur la relance du football camerounais à l’horizon 2010 a également été présenté et adopté par l’Assemblée générale. samedi dernier on a également parlé d’argent. et la Fécafoot a adopté un budget qui s’élève pour l’exercice 2008 à plus de deux milliards et deux cent quatre vingt trois mille francs CFA. En tout état de cause, de manière générale, la Fécafoot a joué la carte de la transparence sur ses activités passées principalement. En ce qui concerne son plan d’action, rein de concret n’est envisagé. L’adoption de nouveaux règlements et de nouveaux statuts est une pratique bien connue de l’instance de Tsinga. Au sujet des Lions Indomptables par exemple, objet de toutes les attentions du public, rien de précis ne se dégage encore. Mais on commence déjà à s’y habituer.
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