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La CAN de CT - Egypte 1986 : la première Can télévisée (11.01.2008)
La spécificité de cette édition est la retransmission en direct pour la première fois au Cameroun des matches à la télévision.
En 1986, avant le début de la compétition lancée le 7 mars au Caire, on parlait déjà de la retraite de Roger Milla. Deux semaines plus tard, le 21 mars, jour de la finale Egypte-Cameroun, personne n’osait plus lever le petit doigt. Première Can télévisée, la 15ème édition rentre dans les annales de l’histoire de la télévision camerounaise. Léopold Henri Meboé, Ben Berka Njovens, de regrettée mémoire et Jean-Lambert Nang qui fait ses débuts de commentateur, sont aux manettes. Roger Milla, 33 ans au moment des faits, « profite » de la nouveauté de la télévision pour clouer le bec à ses détracteurs. Ses compatriotes, du moins ceux qui ont le privilège de posséder un poste téléviseur apprécient sur leur écran le talent de l’enfant de Japoma qui survole les débats. Désigné meilleur joueur du tournoi, il demande à ceux qui veulent l’envoyer à la retraite d’attendre encore un peu. Le repos, ce sera pour plus tard. En 1994…
La Can de 1986 est enrobée d’un parfum, à l’odeur particulière. Deux années plus tôt, le Cameroun a remporté son premier trophée à Abidjan. Le Yougoslave Rade Ognanovic, l’entraîneur a quitté la sélection après le sacre. Claude Le Roy, jeune technicien français de 38 ans, inconnu alors au bataillon, débarque à Yaoundé en mai 1985. Les dirigeants lui assignent une mission « commando ». Rajeunir le groupe. Ndjeya, Ndoumbé Léa, Abega, Ebongue, Mbida sont presque au bout du rouleau. Claude Le Roy s’installe. Il parcourt le pays à la recherche de l’oiseau rare. Les frères Biyick, Omam et Kana, Mbouh, Mfédé, Oumarou, Ebwellé et bien d’autres jeunes
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pousses sont incorporés dans l’effectif. Au départ, les gens prennent Le Roy pour un « fou ». Sept mois plus tard, le coach ferme la bouche aux sceptiques. Son équipe se hisse en finale, mais échoue aux tirs au but face à l’Egypte (5 tirs à 4), pays organisateur dans une ambiance surréaliste. Pierre Essama Essomba, l’envoyé spécial de Cameroon Tribune en Egypte parle de « 120.000 spectateurs tenus en respect ».
En 1986, la qualification du Cameroun pour la finale constituait une grosse surprise aux yeux de beaucoup d’observateurs. La sélection vivait une sorte de transition. Elle avait un nouvel entraîneur. Lors du stage préparatoire, Omam Biyik, l’un de ses atouts offensifs, s’était blessé. Les Lions venaient également d’être éliminés par la Zambie du « Mundial » mexicain. Last but not least, le Cameroun était versé dans le « groupe de la mort ». Il retrouve sur son chemin la Zambie, qu’il bat cette fois-là par 3-2. Il se mesure ensuite à l’Algérie (3-2) et au Maroc (1-1), deux pays qui venaient de se qualifier pour la coupe du monde. Face aux Marocains, Roger Milla sauve les Lions. Il inscrit le but égalisateur aux arrêts de jeu. Qualifiés pour les demi-finales, les coéquipiers d’Emmanuel Kundé barrent la route à la Côte d’Ivoire (1-0 ). En finale, le Cameroun affronte le pays organisateur. Après 120 mn de jeu (0-0), les deux formations se départagent aux tirs au but. Mbida et Kana manquent leurs coups de pied. Nkono repousse celui de Moustapha Abdou, le capitaine des Pharaons. Le Cameroun reste sur la dynamique de 1982. En 1986. Les Lions vendent chèrement leur peau. Celle-ci avait été pourtant « mise aux enchères » avant la compétition écrira joliment Cameroon Tribune à la fin du tournoi.
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