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Athlétisme : La prime spéciale de Françoise Mbango au centre d’une polémique (02.10.2007)
Au-delà de sa défection aux Jeux africains d’Alger 2007, la championne olympique au triple saut dames à Athènes, n’aurait pas respecté le cahier de charges à lui imposé par les pouvoirs publics, après son sacre de 2004, en Grèce.
Les multiples sauts en arrière de la triple sauteuse n’ont pas fini d’alimenter la polémique. Après sa suspension de toutes compétitions par la Fédération camerounaise d’athlétisme via la commission de discipline de l’organe fédéral, conduite par Francis Olivier Bilock, Françoise Mbango Etonè n’aurait pas respecté les conditions issues du cahier de charges pour toucher son enveloppe de 80 millions F. Cfa, promise par Paul Biya à la suite de son succès aux derniers Jeux olympiques d’Athènes, en Grèce.
A en croire des informations recueillies au ministère des Sports et de l’Education physique, Françoise Mbango n’a pas voulu se plier aux exigences de la tutelle. “Après sa médaille d’or remportée à Athènes, en Grèce, le Minsep, en accord avec la haute hiérarchie, avait soumis à Mbango un cahier de charges qu’elle se devait de respecter jusqu’à la prochaine olympiade de 2008, en Chine. Il s’agissait de ne pas faire de déclarations intempestives à la presse, participer aux compétitions internationales pour lesquelles elle convoquée, fournir au ministère des sports un programme de préparation en perspective des jeux olympiques de 2008 en Chine, respecter un code disciplinaire imposé par le Minsep ”, indique Pierre Joseph Noungui, le directeur des affaires générales au Minsep. On n’apprendra également du Dag du Minsep que la médaillée d’or aux J.O de 2004 Athènes n’aurait pas accepté de se plier à ce train de mesures.
Au sujet de la prime spéciale promise par le chef de l’Etat, des sources au Minsep sont formelles. “ Le ministre des Sports de l’époque (ndlr, Philippe Mbarga Mboa) n’avait pas voulu donner l’argent à Mbango pour une raison bien simple : celle-ci reposait sur des bases liées au non respect du cahier de charges. Ce que l’opinion public doit savoir c’est que l’on ne peut pas décaisser de l’argent comme cela pour un individu fut-il médaillé d’or olympique sans que l’on ne puisse s’appuyer sur des critères bien précis. Après tout, c’est de l’argent qui émane du trésor public. Le Minsep avait tout simplement demandé à Mbango de lui produire son programme de préparation comptant pour les jeux olympiques de 2008 en Chine, ce qu’elle s’est refusé de faire ”, un cadre de la direction des sports de haut niveau proche du dossier à l’époque, se veut d’ailleurs plus précis. “ Lorsque l’on est une star, on ne manque
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jamais d’afficher ses caprices. Françoise Mbango avait souhaité que l’on lui remette la prime de 80 millions F Cfa intégralement en liquide, pour qu’elle puisse la gérer à sa guise. Ce qui n’était pas possible, étant donné qu’elle devrait percevoir cet argent en quatre tranches annuelles de l’ordre de 20 millions, à compter de 2004 en 2008 aux prochains jeux olympiques ”, le nerf de la guerre serait à l’origine de la fronde de Françoise Mbango Etonè. Malgré ses multiples défections aux championnats du monde d’Helsinki (Finlande), en 2005 et aux derniers Jeux africains d’Alger 2007, l’Etat aurait consenti à verser à Françoise Mbango Etonè une première partie de l’enveloppe de 80 millions, d’un montant de 38 millions F Cfa pour permettre à l’athlète de se préparer pour le rendez-vous olympique de Beijing 2008, rassure-t-on au Minsep. Des indiscrétions dans les couloirs du Minsep font savoir que l’ordre de décaissement serait venu de la présidence de la République.
42 millions de Fcfa
Un mystère demeure cependant sur le reliquat de la prime spéciale de 42 millions F Cfa que devra en principe percevoir Mbango. La décision de la Fédération camerounaise d’athlétisme de la suspendre de toutes compétitions pourrait représenter un handicap dans le processus de payement dudit reliquat. De passage au Cameroun récemment, la médaillée d’or aux J.O d’Athènes aurait perçu son dû avant sa suspension et serait repartie sans pour autant apporter des éclairages à la Fédération camerounaise d’athlétisme au sujet de la controverse suscitée autour des défections de Helsinki et d’Alger. Des proches de Françoise Mbango que La Nouvelle Expression a approchés ont mis en cause le Minsep qui aurait, selon eux, installé des goulots d’étranglement dans la procédure de payement de la prime spéciale de Mbango. Ce qui n’est pas de l’avis du Dag du Minsep. “ Au niveau du ministère, nous nous contentons de monter le dossier et de le soumettre aux finances pour décaissement des fonds. Nous ne touchons pas à l’argent. C’est le ministère des Finances qui gère les liquidités. Maintenant, s’il y a des lenteurs administratives, cela ne dépend pas du Minsep ”. Pierre Noungui veut dégager la responsabilité de sa tutelle.
A la Fédération d’athlétisme, le président fédéral estime qu’ au regard de l’indiscipline affichée vis-à-vis de l’organe fédéral, la championne olympique “ devrait faire amende honorable après son attitude irrévérencieuse à l’endroit de l’autorité fédérale, qui pourrait la réhabiliter le cas échéant ”, lache Ange Aimé Sama Douala.
Olivier Mbéllé (Stagiaire)
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