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Rupture de collaboration : Ndjili et Impôts Fc bientôt au tribunal (30.06.2005)
L’entraîneur principal d’Impôts football Club, Ndjili Ndengue Pierre, limogé le 8 juin dernier, saisi un huissier pour rentrer dans ses droits.
A compter de la date de signature de la présente note de service, Monsieur Ndjili Ndengue Pierre, entraîneur principal de l’équipe Impôts football club est suspendu de ses fonctions pour une période d’un mois, pour insuffisance de résultats et absence de collaboration ”. C’est la substance de la note de service n° 067/05/ns/Mundi/if/Pa du 23 mai 2005, signée par Bagoudou Ahmadou, président de cette équipe. Toutefois, l’entraîneur devrait conserver “ sa rémunération mensuelle mais perd ses primes d’entraînement et de match ”. En attendant sa “ reprise ” de service, “ les entraîneurs adjoints sont chargés de l’encadrement technique de l’équipe pendant cette période ”. Reprise qui n’a pas eu lieu. Car deux semaines seulement après cette suspension, Ndjili Ndengue Pierre a été limogé.
Le 16 juin, répondant à la note d’ “ arrêt de collaboration ” signée le 8 juin, Pierre Ndjili n’a pas manqué de souligner que : “ Entraîner signifie que l’équipe a des lacunes que l’entraîneur doit réduire, ce qui a été professionnellement conçu et appliqué. (…) ce qui a permis à Impôts Fc de battre Yaoundé II (2-0), même score face à As Mvele. Impôts a pris le dessus sur Rénovation (1-0) et a perdu sur le même score contre Athletic. En coupe du Cameroun, Impôts Fc a battu Abisses (2-0), Arsenal (2-1), Sports Etudes (3-2) aux tirs aux buts. Je me dois de vous dire afin que nul n’en ignore que c’est donc grâce à ce travail scientifiquement abattu que vous avez pu continuer durant deux semaines à gagner d’autres rencontres ”, et de poursuivre, “ vous convenez avec moi que les raisons que vous évoquez dans votre lettre manquent cruellement de logique et de poids. Ceci d’autant plus que tout le public sportif averti, y compris vos propres joueurs et encadreurs techniques reconnaissent le bon travail effectué pendant ma présence et s’inquiètent même du devenir de Impôts Fc durant cette saison ”.
“ Ping-Pong ” entre les parties
Se justifiant sur l’“ absence de collaboration ”, Ndjili Ndengue pense que cela n’a jamais été le cas. Bien plus, “ Impôts Fc a perdu au moins cinq joueurs titulaires partis sous d’autres cieux et aucun remplacement valable à ma demande n’a été jusqu’alors effectué ” écrit-t-il, lui qui trouve même certains instigateurs, sans les nommer. Il indexe certains joueurs incapables de supporter les charges de l’entraînement moderne et les contraintes y afférentes. Et qui
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de surcroît ont peur d’une concurrence génératrice des meilleures performances. Ils “ se cachent derrière le bouc émissaire : l’entraîneur, qu’ils veulent à leur goût, devient la source de toutes leurs lacunes techniques, tactiques et physiques. Autour de l’équipe, il existe certains collaborateurs aux intérêts multiples qui polluent sans cesse l’atmosphère qui n’est pas propice à encourager le groupe pour le progrès ”. L’entraîneur principal d’Impôts Fc demande à sa hiérarchie, “ s’il est acquis que vous n’avez plus besoin de mes services, une entente à l’amiable est vivement souhaitée pour rentrer dans mes droits conformément à notre contrat ”. Mais, il est face à un autre problème : celui de l’obtention de la copie de son contrat jusqu’alors entre les mains de sa hiérarchie.
Dans sa note d’Arrêt de collaboration, Bagoudou Ahmadou ne s’est pas privé de souligner quelques éléments qui, à ses yeux, ont poussé à la rupture : “ je me dois de vous dire que les statistiques contenues dans votre correspondance masquent les insuffisances de l’équipe que vous dirigiez : vos victoires étaient obtenues au forceps. Depuis votre suspension, Impôts s’est qualifié pour les 16è de finales de la coupe du Cameroun,(..) et a repris la première place du classement dans notre sous-poule ”. Et de conclure, “ je peux dire que depuis votre éclipse, la sérénité est revenue au sein du groupe et les joueurs ont retrouvé la joie de jouer au football ”. C’est donc à un véritable jeu de ping-pong que se livrent les deux parties. Dans les couloirs, les suspicions ne manquent pas. Certaines indiscrétions laissent entendre que le départ de Ndjili Ndengue, sous contrat pour huit mois, a été arrangé pour permettre à son collègue Alexandre Belinga qui n’a pas été accepté dans Racing de reprendre “ sa place ”. Et tout autre argument ne serait que manipulation des esprits. En attendant de voir plus clair, Alexandre Belinga a repris la tête de l’encadrement technique et les deux parties ont opté de se battre au tribunal.
Le 8 juin 2005, par les soins de l’étude de Me Thomas Biyick, huissier de justice à la 3ème charge près la Cour d’Appel du Centre et les tribunaux de Yaoundé, l’“ arrêt de collaboration ” a été servi à Ndjili Ndengue Pierre. Le 14 juin, à la requête de Ndjili Ndengue Pierre, Me Marthe Essoung, née Koumedjale Eva Marquis, huissier de justice près la Cour d’appel du Centre et les tribunaux de Yaoundé a servi une sommation à Bagoudou Ahmadou. Lui demandant de rétablir son client dans ses droits.
Par Sandeau Nlomtiti
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