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Tennis : Un double monsieur à la fédé. (27.08.2003)
Blanche V. Etock
Paul Kemajou (président élu) et Victor Hugo Mbarga Mbarga (intérimaire) ne se concertent pas.
Selon des sources fiables, Paul Kemajou, qui est absent depuis 2 ans et 5 mois de son poste de président de la Fédération camerounaise de tennis (Fecatennis) pour cause de maladie, désire reprendre son poste. Il téléphone, non pas à son adjoint (désigné président intérimaire), mais plutôt à des tiers. Une attitude que Victor Hugo Mbarga Mbarga, ledit vice-président, trouve déplacée. A en croire ces mêmes sources Paul Kemajou serait déjà remis de sa maladie et serait en pleine négociation pour la réinscription de l’équipe camerounaise de Tennis à la Coupe Davis et aussi dans l’achat du matériel de tennis, notamment les raquettes. M. Kemajou aurait fixé une date pour la tenue d’une réunion du Conseil d’administration le mois prochain. Car, depuis son départ en mars 2001, il n’a plus jamais mis les pieds au Cameroun. Il n’est donc plus logiquement au courant de la réalité du fonctionnement de la fédération puisqu’il n’a jamais pris contact avec le président par intérim.
Comment il compte diriger une fédération où il n’a pas été présent pendant plus de deux ans ? Le plus important pour l’instant serait qu’il revienne. Alors, le ministère de tutelle tranchera, puisque c’est le même ministère qui a donné plein droit à Victor Mbarga de prendre les rênes de la fédération. Pour ce dernier : " il n’y a que le ministre lui-même qui peut me démettre de mes fonctions à l’heure actuelle. Mais si le président veut absolument reprendre son poste je le lui laisserai sans problème, mais il faut d’abord qu’il rentre ". Le bureau actuel de la Fecatennis avait été constitué en décembre 2000 pour un mandat de 4 ans, avec pour président M. Paul
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Kemajou et pour premier vice-président M. Victor Hugo Mbarga Mbarga. Quelques mois seulement après les élections, le président Paul Kemajou se rend en France pour des raisons de santé et, avant d’y aller, il signe le 21 mars 2001 une procuration à l’attention des membres du comité directeur de la Fecatennis, pour désigner son premier vice-président Victor Hugo Mbarga Mbarga comme son remplaçant à la tête de la fédération. Ce qui n’avait d’ailleurs pas besoin d’être fait parce que les statuts de la Fédération camerounaise de tennis déjà le prévoient aux articles 22 et 23 relatifs à la vacance et à la suppléance à la présidence.
Après donc ce départ brusque du président, le ministère de tutelle, qui a un droit de regard sur les fédérations, constate un désordre dans la fédération et décide de suspendre les activités de celle-ci en adressant à M. Victor Hugo Mbarga Mbarga, président par intérim de la fédération, une lettre de suspension le 16 octobre 2001. Cette lettre a été signée par M. Bidoung Mkpatt ministre de la Jeunesse et des Sports. Après cette suspension, le président par intérim fait une requête au ministre avec un dossier lui montrant qu’il peut valablement tenir les rênes de cette fédération en l’absence du président élu. Le 31 octobre de la même année, le ministre lui envoie une autre lettre de levée de suspension des activités de la fédération camerounaise de tennis. Depuis lors, Victor Hugo Mbarga Mbarga dirige tant bien que mal la fédération, et ceci jusqu’à nos jours. Pendant donc l’exécution de sa tâche, il a par ailleurs été élu, président de la zone III, et aussi 5e vice-président de la confédération africaine de Tennis (Cat). Nous n’avons pas pu joindre Paul Kemajou, rétabli mais toujours en France, pour savoir s’il était toujours au service.
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