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Jeux africains : Le bilan de Abuja 2003. (20.10.2003)
Louisette R. Thobi à Abuja
Le Nigeria organise et gagne une compétition qu`il a contrôlée de bout en bout.
Avec un total de 231 médailles, dont 85 en or, le pays de Olusegun Obasanjo a enfin quitté la sempiternelle seconde place. En effet, depuis la création Jeux africains en 1965, le grand voisin s’est toujours classé 2e, sauf en 1995 où il a termine sur la troisième marche. Une victoire méritée : des stages de deux à trois mois à Cuba ou en Allemagne ont produit leurs effets. Parmi les adversaires qui en ont fait les frais, les volleyeurs camerounais qui n’ont pas pu conserver leur titre acquis quatre ans plutôt. Impréparations, défection des professionnels, autant de griefs que les uns et les autres ont cité.
L’équipe nationale de volley-ball masculin aura été incapable d’arracher un set aux Nigerians, ils ont terminé 3e ou 4e de la compétition. Les filles quant à elles auront beaucoup souffert du manque de maturité du très jeune Lavoisier Yende et de l’incapacité des Camerounaises a assurer la réception. La présence du vieux Issoufou n’y a rien fait. De même en judo, le Cameroun rentre sans médaille d’or parce que, les titres de transport n’ont pas été remis à temps aux différents athlètes convoqués. On ne saurait laisser passer les contre performances de Batang Don, vice-champion du monde en salle du 200m, seulement 7e à Abuja ; ou encore celle de Mireille Nguimgo, que l’on attendait pourtant sur le podium. Ces deux athlètes ne se sont plus entraînés après les Championnats du monde : ils auraient souhaité venir le faire au Cameroun mais, sur quel stade ?
Fausses notes
Le stade Amadou Ahidjo est toujours indisponible. Mbango Françoise, elle, est arrivée à Abuja et repartie deux jours après sans flairer le National Stadium. Elle a déclaré souffrir de la grippe. Ces
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fausses notes n’ont pas démonté quelques athlètes. Ce qui permet au Cameroun de faire mieux, malgré l’impréparation et le hasard. Il termine 6e avec 35 médailles, dont 8 en or, soit une place et deux médailles de mieux qu’a Johannesburg (Afrique du sud), il y a quatre ans. Tout ceci est l’œuvre des équipes nationales de handball féminin, de football masculin, de Dabaya Tientchen et Madeleine Yamechi en Haltérophilie. Ces deux derniers sportifs ont engrangé chacun trois médailles d’or. Et si on avait seulement préparé ces Jeux ! L’on pourra toujours s’étonner du comportement des dirigeants sportifs. Au départ, le motif officiel était l’insuffisance des budgets, mais après deux semaines, y avait il seulement un problème de budget, le Nigeria qui remporte ses Jeux a misé sur les sports individuels qui étaient pourtant la cible des " coupeurs de services ".
Entre matériel inadéquat, abandon, absence de soutien moral, le déplacement des intérêts, l’ignorance de certains directeurs techniques des règles de base de déroulement d’une compétition, et le copinage qui prévaut dans le choix des officiels quand on sait que le haut niveau est devenu très exigent (autant on a ses équipes et ses entraîneurs, autant il faut avoir ses officiels techniques), il sera difficile un jour d’identifier la liste des véritables raisons pour lesquelles l’on se sent obligé de ternir l’image des sportifs camerounais. Les 8e jeux se sont achevés hier sous un orage qui a emporté le chapiteau du vélodrome juste après les épreuves de judo, le vélodrome qui a vu le sacre des handballeuses de Augustin Nhyonga. Un orage qui a retardé la cérémonie de clôture de près de quatre heures. Pour clore ce grand rendez-vous africain, le Président nigérian a souhaiter qu’a travers les 8e Jeux " se construisent des ponts d’amour, de tolérance et de paix ".
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