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Coupe du monde de marche : Le Cameroun, deuxième pays africain (30.05.2006)
Le Cameroun a participé à la mi-mai dernier à la 22è édition de la Coupe du monde de marche en Espagne. Gabriel Ngnintedem et Daniel Foudjem ont en effet défendu les couleurs nationales à l’occasion de cette compétition internationale qui a vu la participation de plus de 50 pays, parmi lesquels le Canada, la France, l’Angleterre, la Russie, la Pologne, la Tunisie, l’Ethiopie, le Cameroun, l’Ile Maurice… A la tête des pays africains à l’issue de cette compétition, trône la Tunisie. A en croire les observateurs, la participation camerounaise n’a pas été ridicule. Gabriel Ngnintedem (G.N.) a parcouru 20 km en 1h40mn. Daniel Foudjem (D.F.) a quant à lui marché les 50 km en 5h 03mn. Une performance qui a fait établir un nouveau record du Cameroun. Retour sur la participation camerounaise avec les deux athlètes.
Vous revenez de la 22e édition de la coupe du monde de marche. Peut-on savoir comment ça s’est passé pour le Cameroun?
G.N. : Tout s’est globalement bien passé. Nous sommes partis d’ici pour la France où nous avons passé un mois de stage préparatoire sous la houlette d’un encadreur français choisi par la Fédération camerounaise d’athlétisme. Tout s’est bien passé. On était bien suivi. On avait tout ce qu’on voulait. Le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme est même venu nous rendre visite et voir comment les choses avancent. Pendant le stage, on travaillait trois fois par jour, contrairement à ici (Sic Cameroun) où on ne le faisait qu’une fois. Après notre séjour français, nous avons passé quatre jours en Espagne où se déroulait la compétition. Pour ce qui est de la compétition, j’ai été très content d’achever ma course sans carton. Ça été ma première expérience, et je sais qu’aux prochaines compétitions, je me présenterai avec beaucoup plus de tonus. Je ne pensais pas terminer la course, mais je me suis rendu compte à un moment que je pouvais arriver au bout de mes efforts. Je suis parti du pays pour le représenter valablement. Je suis parti en tant que soldat, en tant que combattant. J’ai pris mon courage de Camerounais et j’ai pu terminer mes 50 km en 5h 03mn. Ma fierté ici est très grande, car la performance que je viens de réaliser est la première de l’histoire du Cameroun. En effet, cette performance fait de moi le champion du Cameroun en 50 km. Aucun Camerounais avant moi n’a jamais
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fait la marche en 50 km. La participation camerounaise à la 22e coupe du monde de marche en Espagne a permis aux spectateurs espagnols de comprendre qu’au Cameroun, il n’y a pas que le football. Le public espagnol a compris qu’il y a aussi l’athlétisme, et précisément la marche.
Cette expérience va-t- elle vous servir à l’avenir?
D.F. : Bien sûr que nous mettrons à profit cette expérience dans les compétitions à venir. Pour mon co-équipier Ngnintedem Gabriel, l’avenir c’est participer au 20 km au niveau international et pour moi, 50 km au niveau international également. Maintenant que nous savons ce qu’il y a lieu de faire, nous savons à quoi nous en tenir. Nous attendons le soutien du gouvernement et de la fédération, qui nous permettront de continuer dans cette lancée. Nous escomptons de meilleures performances à l’avenir. Nous sommes fiers de ce que la Fédération fait déjà pour nous, et nous croyons que l’avenir nous réserve de bonnes choses.
La spécificité, la particularité de cette coupe par rapport à celles des années antérieures ?
D.F. : Le Cameroun a déjà participé une fois à la coupe du monde de marche. J’y étais, et j’ai eu le record des 20 km de marche. La nouveauté, c’est que j’ai fait 50 km en Espagne. En y arrivant, des gens savaient qu’il y a un Camerounais qui prend part à la marche. J’ai fait ce que les gens n’attendaient pas, en réalisant les 50 km. L’autre spécificité, c’est que je n’ai pas voyagé seul comme par le passé. J’étais en compagne de mon compatriote Gabriel. Non seulement ça me fait une compagnie, mais aussi, ça fait un plus pour le gouvernement camerounais qui désormais est représenté aux compétitions internationales par deux marcheurs au lieu d’un seul.
Quelles difficultés avez-vous rencontré au cours de la compétition ?
G.N. : On n’a rien eu de mal. Tout s’est bien passé, du stage à la compétition.
Un mot à l’endroit du public camerounais.
D.F. : Nous demandons au public de nous soutenir comme il le fait déjà. Je sais que les Camerounais soutiennent beaucoup les marcheurs. Nous avons beaucoup d’amis qui nous soutiennent. Et je sais que le gouvernement aussi est prêt à nous soutenir, ainsi que toute la population camerounaise. Nous les représenterons valablement à l’extérieur.
Par Réalisée par V. S. TIENTCHEU
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