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Diplomatie : Un adieu tout foot (25.06.2010)
Ghana-Allemagne a constitué pour l’ambassadeur allemand l’occasion de prendre congé après deux années de présence.
Au coup de sifflet de l’arbitre brésilien, pendant qu’une partie du public criait sa joie, une autre était dubitative. D’aucuns évoquaient même déjà le «malheur de l’Afrique», pensant sans doute que le score du match avait sonné l’élimination des Black Stars. C’est pourquoi, cette partie du public là a plus que tendu l’oreille. Pour, les minutes qui ont suivi, apprendre que «le Ghana est qualifié pour les huitièmes malgré sa défaite». Une nouvelle qui a alors embrasé l’ensemble des spectateurs qui suivait le spectacle que renvoyait le mur de l’espace de spectacle du Goethe Institut de Yaoundé.
Et parlant de public, il y en avait de toutes les couches sociales. Car c’est à l’invitation de Karin Blumberger-Sauerteig, l’ambassadeur d’Allemagne à Yaoundé en fin de mission, que tout ce monde était là.
Une invitation qui constituait sa façon à elle de prendre congé d’un pays où elle a vécu pendant deux ans, clôturant alors une présence sur le continent de douze années bien remplies au cours de laquelle elle a «été profondément impressionnée par la vitalité des Africains, leur capacité à affronter une réalité difficile, leur générosité –souvent avec le temps des autres- leur joie de vivre et surtout le travail admirable de nos sœurs africaines qui se battent tous les jours pour leur survie et leur position dans la société».
Un discours que le public a apprécié à sa juste valeur en gratifiant son auteur d’applaudissements. Une joie de vivre qui était une nouvelle fois au rendez-vous de ce qui a paru au final comme un au revoir. Car après tout, Berlin, où elle prendra ses quartiers la rentrée politique prochaine, n’est pas finalement le bout du monde. Surtout pour un pays qui compte le plus grand nombre
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d’élèves (200.000) et d’enseignants (1.000) de langue allemande en Afrique sub-saharienne ainsi que «le premier pays d’Afrique subsaharienne à posséder le plus grand nombre d’étudiants de l’enseignement supérieur en Allemagne».
Symbole
Mais mercredi dernier, il n’y avait pas que les germanophones pour manifester leur joie à l’issue d’un match qui tint toutes ses promesses pour ce qui est de la beauté du jeu et des occasions de but à profusion. Un spectacle qui a mis le public en haleine pendant près de deux heures. Au grand bonheur de l’hôte d’un soir qui avait tenu en début de soirée à saluer personnellement tous ses invités en les gratifiant d’un mot bien aimable ; sans doute marquée par une chaleur qui lui sera d’un grand bien à Berlin.
Une chaleur dont le football demeure à ses yeux l’un des symboles les plus forts. Une discipline sportive qui «surmonte les barrières de langues et peut aussi faire taire les adversaires» tout en étant «le langage commun» des Africains. Nul doute qu’elle aurait apprécié que le Cameroun puisse poursuivre son aventure sud-africaine. Mais à l’issue du match, Mme Blumberger-Sauerteig était contente comme on a pu le voir dans les échanges avec ses invités.
Des invités qui sont retournés à leurs occupations respectives avec un peu de baume au cœur lié à cette qualification finalement méritée des Black Stars qui, durant les 90 minutes n’ont pas abdiqué, et qui au final ont plus que mérité leur sort. Un sentiment qui pourrait les conforter dans l’avenir que l’ambassadeur entrevoit pour l’Afrique. Surtout en cette année 2010 où la Coupe du monde lui apparaît comme «une chance pour corriger l’image d’un continent en crise, marqué par la pauvreté et les catastrophes». Un continent qui mérite de son point de vue «un nouveau regard» du fait de son attractivité.
Parfait Tabapsi
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