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16.05.2002
Zidane offre la victoire au Real Madrid (2-1)
GLASGOW
Fraîchement élu meilleur joueur de la Liga, Zinedine Zidane a offert, d`une somptueuse reprise de volée, la Ligue des champions au Real Madrid, vainqueur en finale 2-1 du Bayer Leverkusen.
Champion du monde et d`Europe avec l`équipe de France, le meneur de jeu originaire de Marseille avait perdu les deux finales de Ligue des champions qu`il avait jusqu`alors disputées sous le maillot de la Juventus de Turin.
A un peu plus de deux semaines du début de la Coupe du monde, Zidane s`apprête à prendre congé de son club après lui avoir offert sa neuvième Coupe d`Europe, la troisième C1 gagnée par le Real en cinq ans.
"L`important, c`est que nous ayons gagné. Nous sommes les champions", a dit le meneur de jeu des Bleus à la télévision espagnole. "Je suis très heureux et je dédie cette victoire aux supporters."
Cette victoire apparaît comme le plus beau des lots de consolation pour le club espagnol, qui fête son centenaire cette année. Après avoir perdu la Coupe du Roi en finale, les protégés de Vicente del Bosque n`avaient pu mieux faire que troisièmes en championnat.
Le Bayer Leverkusen a quant à lui confirmé son statut d`éternel second.
LE CHEF D`OEUVRE DE ZIZOU
Longtemps en course pour un fabuleux triplé, le club de la banlieue de Cologne a terminé deuxième de la Bundesliga, s`est incliné samedi en finale de la Coupe d`Allemagne, et vient de perdre au Hampden Park de Glasgow la première finale de Ligue des champions de son histoire.
Souvent dépassés au milieu du terrain, inattentifs en défense lors de la première période, les Merengues doivent cette victoire au talent de leur maître à jouer.
Car les Allemands, après une entame malchanceuse, ont souvent dominé la partie, sans toutefois concrétiser les quelques occasions qu`ils se sont créées avant la mi-temps.
Dès la 9e minute, le Real se mettait sur de bons rails. Roberto Carlos, sur une touche de 40 mètres, lançait Raul dans le dos de la défense allemande, qui s`était assoupie un instant.
L`international espagnol profitait de l`effet de surprise pour tromper Hans-Jörg Butt, impuissant (1-0).
Mais le Bayer, auteur d`un bon début de match, revenait rapidement dans la partie grâce à l`apathie de l`arrière-garde madrilène, totalement endormie.
CASILLAS DECISIF
Peu avant le quart d`heure de jeu, Lucio, laissé seul dans la surface, battait facilement Cesar de la tête (1-1). Les pieds lourds, la défense espagnole laissait encore passer Thomas Brdaric, mais Cesar bloquait la frappe de l`attaquant allemand.
Dans l`entrejeu, Zinedine Zidane tentait bien de donner de la fluidité au jeu de son équipe, mais les rouages du milieu étaient maîtrisés par les Allemands.
Pourtant, le Real regagnait les vestiaires avec un but - magnifique - d`avance.
Juste avant la pause, Santiago Solari envoyait Roberto Carlos sur le côté gauche. Le Brésilien centrait vers Zidane, qui reprenait victorieusement l`offrande des 16 mètres cinquante d`une volée du pied gauche (2-1).
En deuxième période, les Madrilènes serraient la vis devant les buts de Cesar, remplacé après l`heure de jeu par le jeune Iker Casillas, auteur de trois parades décisives dans les arrêts de jeu.
Les hommes de Klaus Toppmöller perdaient leur inspiration, et franchissaient difficilement le premier rideau défensif espagnol.
Obligés de se découvrir, les Allemands s`exposaient aux contres adverses, et Fernando Morientes, puis Solari, manquaient la balle du KO.
Les derniers raids de Leverkusen échouaient invariablement dans le mur érigé par les Madrilènes, et la Ligue des champions dans les bras du Real.
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