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21.12.2003
Les Lions orphelins veulent rugir de nouveau
Du 24 janvier au 14 février va se dérouler en Tunisie la 24ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. L’occasion pour Rigobert Song et ses coéquipiers de remettre en jeu un trophée qu’ils trustent depuis quatre ans et de mesurer à nouveau leur valeur sur l’échiquier africain.
Panoramic
Depuis bientôt quatre ans, les Camerounais sont les rois de l’Afrique. Normal pour des Lions Indomptables. Mais ce titre va bientôt être remis en cause lors de la CAN, qui va réunir 16 équipes ayant soif de royauté. Les meilleures formations du continent seront présentes, hormis la Côte d’Ivoire, qui a eu le malheur de tomber dans le groupe de l’Afrique du Sud lors des éliminatoires. Parmi les plus dangereux adversaires pour le Cameroun, l’éternel Nigeria, la constante Afrique du Sud, mais surtout le Sénégal, l’équipe montante, et la Tunisie qui joue à domicile.
L’âme des Lions
Mais le Cameroun risque d’être surmotivé. Car le 26 juin de cette année, une page a été tournée dans l’histoire du football de ce pays. Marc-Vivien Foé tombait à terre pour ne plus jamais se relever et rien ne serait plus comme avant. Les Lions Indomptables, aujourd’hui encore marqués par ce drame, auront une force supplémentaire avec eux lors de la compétition, comme l’explique le défenseur central du RC Lens et capitaine de la sélection Rigobert Song : «Nous avons une mission, c’est de rester longtemps sur la place en jouant les premiers rôles. Et puis, nous devons quelque chose à Marco, je crois qu’en conservant cette coupe, nous aurons rempli la volonté du gagneur qu’il était. Je pense que de là haut, il aura certainement un regard et un sourire de satisfaction en nous voyant soulever ce trophée au soir du 14 février». Pourtant, la tâche ne sera pas simple pour un Cameroun privé de ses cadres : Kalla, Womé et Etamé ont claqué la porte de la sélection suite à des désaccords sur la gestion de l’équipe. Patrick Mboma, qui était parti lui aussi, est finalement revenu sur sa décision et a réintégré les Lions. Toujours est-il que la formation entraînée par Schäfer est en pleine mutation avant de disputer la CAN.
Un Lion peut en cacher un autre
Et cela pourrait profiter à l’adversaire numéro un du Cameroun ces dernières années : le Sénégal. L’équipe surprise de la CAN 2002, battue en finale aux tirs aux buts et désormais entraînée par Guy Stéphan, fera cette fois figure de favori. Surtout après son parcours lors de la Coupe du monde en Asie la même année : les Lions de la Térenga avaient été éliminés en quarts de finale par la Turquie. Le groupe sénégalais n’a pas beaucoup évolué depuis cette compétition mais sera privé en janvier de Khalilou Fadiga, Pape Thiaw et peut-être Salif Diao qui vient de se blesser.
Les Aigles supérieurs ?
Et si, finalement, ressortait de cette lutte fratricide une troisième équipe ? La Tunisie, qui accueille le rendez-vous biennal, est en effet très bien placée pour remporter sa CAN. Méfiance tout de même, car l’équipe entraînée par Roger Lemerre avait complètement manqué une compétition qu’elle organisait déjà en 1994, échouant dès le premier tour. Mais en dix ans, les Aigles ont nettement progressé, et possèdent une génération talentueuse, à l’image du défenseur de l’Ajax Hatem Trabelsi ou du meneur de jeu du Paris Saint-Germain Selim Benachour. Véritable maître à jouer de l’équipe, il lui manquait jusqu’alors des attaquants de haut niveau. Avec la récente naturalisation du brésilien Santos, le problème est résolu… sauf si Guy Lacombe empêche son joueur de s’envoler pour la Tunisie fin janvier !
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