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14.11.2002
Lyon, Lens, Auxerre: entre déception et regrets
- Qu`elle se traduise par une grosse déception pour Lyon, ou par des regrets plus nuancés pour Auxerre et Lens, l`élimination dès le premier tour des trois représentants français en Ligue des champions de football repose la question du manque de compétitivité des clubs hexagonaux.
Depuis l`instauration de la formule à deux phases de poule en 1999-2000, c`est la pire performance des clubs français, qui avaient jusque-là toujours réussi à qualifier au moins un de leurs représentants.
Champion sortant, premier budget de France, vainqueur à Milan de l`Inter, Lyon a subi "une immense déception à la hauteur de l`espérance suscitée par nos matches aller. Tout le monde constate l`écart entre ce que nous pouvions réaliser et ce qui a été fait", lâche le président Jean-Michel Aulas, dont la C1 était un objectif prioritaire, tant au niveau sportif que financier.
Partis avec moins d`illusions, dans un groupe difficile, Auxerre et Lens ont presque péché par manque d`ambitions. "Nous n`étions pas aussi loin (de la deuxième place) que je ne le pensais", reconnaît Guy Roux, dont les hommes ont tenu la dragée haute à Arsenal (victoire 2-1 à Londres) et au Borussia Dortmund (victoire 1-0, mardi).
Manque d`expérience
"Mes principaux regrets concernent nos deux premiers matches à domicile", souligne l`entraîneur, en référence aux réceptions du PSV Eindhoven (0-0) et d`Arsenal (0-1).
"Il nous a manqué un peu de vécu, poursuit-il. A part Cool, les joueurs ne savaient pas où ils mettaient les pieds. Lors des précédentes campagnes européennes, j`avais des joueurs qui avaient un peu plus de bouteille ou des internationaux comme Scifo, Verlaat, Boli et Szarmach".
Même son de cloche du côté de Lens, où le Racing Club termine invaincu ses trois matches retour contre d`aussi gros calibres que le Milan AC, le Deportivo La Corogne et le Bayern Munich. "Avec un peu plus d`efficacité, nous aurions pu espérer être au second tour... même si on ne l`espérait pas au début", soupire l`entraîneur Joël Muller.
"Nous allons maintenant essayer de faire mieux qu`une demi-finale en UEFA", assure le président Gervais Martel. Les trois clubs français ont en effet été reversés en C3, la petite coupe d`Europe.
Au delà des aléas (ah! si le terrain de Rosenborg n`avait pas été aussi mauvais...) ou de la glorieuse incertitude du sport (cette occasion ratée par Sonny Anderson en fin de match...), une constante se répète depuis la saison 1998-99: il n`y aura pas de clubs français dans le "Top-8" du printemps prochain.
Manque de compétitivité
Pourquoi? "Les clubs français manquent de compétitivité, on ne peut pas le nier", affirme Frédéric Bolotny, auteur d`une étude sur "les clubs de football" publiée en septembre par Eurostaf (groupe les Echos).
Au terme de cette investigation à l`échelle européenne, cet économiste au Centre de droit et d`économie du sport de l`Université de Limoges propose un nouveau modèle économique pour optimiser les chances des clubs français (diversification des ressources, outils de régulation pour préserver l`intérêt des compétitions).
M. Bolotny pointait aussi les forces et les faiblesses des grands clubs d`Europe, dont justement Lyon (premier budget de France, mais pénalisé par la non-propriété des droits TV), Lens (public de supporteurs fidèles mais difficulté à trouver de nouveaux partenaires financiers), et Auxerre (bonne école de formation, mais en concurrence avec les grands clubs d`Europe).
Ce ne sont que quelques pistes de réflexion sur les problèmes des clubs français, qui auront peut-être plus de chance la saison prochaine avec l`allègement de la C1 (suppression de la seconde phase et retour aux 8es de finale).
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