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19.10.2006
Idées : S’inspirer de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique du Nord
Les dirigeants du football camerounais ont intérêt à se faire plus modeste et aller voir ce qui se passe ailleurs.
“ Lorsque des étrangers viennent au Cameroun, ils sont surpris par la pauvreté des équipements de nos clubs, au regard de leur notoriété. Ailleurs, ils se structurent. On n’en parle pas toujours, mais les installations de l’Assec d’Abidjan sont d’un tout autre niveau. La vraie essence d’un football ce sont ses installations et ses formateurs ; des éléments qui concourent à la constance des résultats. ” Un observateur averti invite les dirigeants du football camerounais à copier l’exemple ivoirien. En effet, la Côte d’Ivoire a, depuis bientôt une décennie, mis un point d’honneur à la formation des footballeurs et des formateurs. Une expérience réussie en ce sens que la quasi-totalité des joueurs de l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire (et nombre de professionnels ivoiriens n’ayant pas encore flirté avec les Eléphants) sont des produits des centres de formation.
Mercredi 4 septembre dernier à Abidjan, une maison de formation a été inaugurée à l’Ecole de football Yéo Martial (Efym) située au quartier Cocody. En présence de plusieurs personnalités, dont Jacques Bernard Anouma, président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), Narcisse Kuyo Téa, président de l’Africa sport d’Abidjan, et Alla Yao le directeur des sports représentant le ministre des Sports. “ L’Efym dispose d’une salle de conférence, d’un salon Vip, d’un internat à Gonzagueville de 2500 m2 composé d’un dortoir de 30 lits pour les juniors qui y séjournent, d’un réfectoire, d’une salle d’équipements pour toutes catégories, d’une salle de gymnastique, d’un groupe électrogène et de quinze (15) vélos. Nous avons négocié pour quatre ans le stade de l’association sportive du Port autonome d’Abidjan (Aspaa). Il faut compter avec le stade de l’Aspaa, le stade de l’université et celui de Filtisac que nous louons à des occasions ”, avait déclaré Ervé Siaba, le président de l’Efym, cité par Le Courrier d’Abidjan.
Pour encourager cette initiative, Emmanuel Eboué, international ivoirien évoluant à Arsenal en Angleterre, a offert des maillots et des ballons de football à l’Efym. Le président Jacques Bernard Anouma, quant à lui, a fait un don de 50 ballons et une somme de 5.000.000 Fcfa, en vue d’inciter les autres clubs à imiter le geste de l’Efym. Au Cameroun, combien de clubs ont des centres de formation bien structurés ? Très peu ! La Fédération camerounaise de football incite-t-elle les clubs à créer des centres de formation ? Hormis l’Ecole de football des Brasseries du Cameroun (Efbc), de la Kadji sports academy (Ksa) et de l’Ecole de football de Mount Cameroon, peu de centres de formation au Cameroun sont bien structurés.
Ce qui se passe en Côte d’Ivoire est aussi visible dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Ghana… Où les pouvoirs publics ont rapidement compris. Dans ce pays, les championnats de catégories inférieures (poussins, benjamins, minimes, cadets, juniors) sont bien organisés et très disputés. Ce qui n’est pas le cas au Cameroun.
Par H.F.
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