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12.11.2009
Lions indomptables: La derniere ligne droite
Après de faux pas face au Togo et au Maroc, le Cameroun a reconquis sa place de leader et de favori du groupe A. Au prix de quelques ajustements douloureux.
La meilleure équipe du groupe A aux éliminatoires Can et coupe du monde 2010 sera connue samedi. Au terme des deux rencontres difficiles, opposant, d’une part, à Fès, Marocains et Camerounais ; d’autre part, à Accra, Togolais et Gabonais. Considéré comme le groupe de la mort au départ, chaque équipe a donné le meilleur d’elle-même pour obtenir le ticket pour la première phase finale de la coupe du monde en terre africaine. Les Lions indomptables auront essuyé des sueurs froides, redoutant, avec leurs nombreux fans, une seconde absence consécutive en phase finale de la coupe du monde. Battu par le Togo par un but à zéro, à Accra, au Ghana, le Cameroun a éprouvé beaucoup de difficultés à se relever. Le match nul imposé par les Lions de l’Atlas, à Yaoundé, a davantage semer le doute dans les esprits.
L’environnement immédiat de l’équipe nationale a été questionné.
L’encadrement technique, mené par l’Allemand Otto Pfister, a, à juste titre, été particulièrement décrié par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Des experts ont été mis à contribution pour passer au crible le jeu des Lions indomptables déjà malheureux finalistes de la Can Ghana 2008. Cette délicate mission suscitée par la Fecafoot est confiée à une commission dirigée par l’ambassadeur itinérant et ancienne gloire du football africain, Roger Milla. Sans ambages, la conclusion est moins rassurante : « Au vu de toutes les analyses que nous avons faites ainsi que des pistes de solution envisageables, à la question de savoir ” si nous avons aujourd’hui une équipe capable de gagner à la Can 2010 et de nous projeter au-delà de nos exploits antérieurs en coupe du monde», nous sommes en droit d’émettre des doutes qui confortent nos inquiétudes. »
Environnement invivable
A l’immeuble siège de la Fécafoot, à Tsinga, l’on ne s’encombrait plus de formules diplomatiques pour mettre en exergue le risque de non qualification du Cameroun. D’autres soutiendront carrément qu’« avec l’entraîneur Otto Pfister, l’échec est garanti. »
Eu égard au mauvais classement des Lions indomptables, derrière le Maroc, alors que le Gabon est leader du groupe et le Togo second, le ministre des Sports et de l’Education physique de l’époque, Thierry Augustin Edjoa, sacrifia l’adjoint de l’Allemand, Ngweha Ikouam Fils. Il sera par surprise remplacé par trois entraîneurs : Jean Paul Akono, Martin Ndtoungou Mpilé et Michel Kaham.
L’ambiance est loin d’être bon enfant. Certains joueurs parleront même d’un environnement invivable. Des bras de fer et autres désaccords à n’en plus finir entre Otto Pfister et ses adjoints. Cela jusqu’au moment où Otto Pfister démissionna. Il fut alors remplacé par l’ancien gardien des Lions indomptables, Thomas Nkono, qui devint le patron du collège d’entraîneurs nationaux. C’est justement sous le “coaching” dudit collège que le Cameroun fit un match nul avec le Maroc.
Le mauvais classement des Lions indomptables est ainsi devenu une préoccupation pour le gouvernement. Plusieurs réunions ont été convoquées à cet effet. Le réajustement du gouvernement qui interviendra par la suite emporta, entre autres, Thierry Augustin Edjoa. Le nouveau Minsep ne donna aucune chance aux querelles avec la Fecafoot. Sur proposition de cette instance, Paul Marie le Guen a été nommé entraîneur sélectionneur des Lions indomptables. Des ajustements sont observés au niveau de la gestion administrative des Lions indomptables. Des victoires ont suivi. Le Gabon de l’entraîneur Alain Giresse, jusque là leader du groupe, a subi le capitaine Samuel Eto’o Fils et ses coéquipiers qui ont pris le dessus à Libreville et à Yaoundé. Le Togo de Emmanuel Adebayor sera par la suite défait à Yaoundé.
C’est donc un Cameroun revigoré, leader du groupe devant le Gabon, qui affrontera, à Fez, au Maroc, les Lions de l’Atlas
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