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04.05.2007
Athlétisme – Révélation : Florence Messima, l’espoir…
L’athlète camerounaise fait partie de la nouvelle génération montante des courses de fond.
Comme l’espérait le président Ange Sama, le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme (Fécathlétisme), la 12e édition de la Course de l’espoir, courue en février dernier était pleine de révélations. Parmi elles, la petite Florence Moutango Messima. A seulement 17 ans, elle est parvenue à monter sur la première marche du podium. “ Fierté et responsabilité font partie de mon langage depuis cette course ”, révèle la jeune fille. Silhouette frêle (1,54m pour 59 kg), Florence vient de marquer un grand coup dans le monde de l’athlétisme. Pour sa première participation, elle rivalise avec des athlètes aguerries au marathon.
Pourtant, il y a trois ans encore, elle ne s’imaginait pas réaliser un tel exploit. “ Tout ce que je faisais, c’était de participer à des courses pour des fêtes communautaires ”, dévoile Florence. A Edéa, la fillette participe au cross country organisé chaque année à l’occasion du Mpo’o, la fête traditionnelle des Adiè. A l’époque, elle court pour le plaisir. Mais, son frère aîné décide de l’encourager dans le monde du sport. “ Au départ, elle a voulu jouer au football ”, se souvient Philippe Moutango. Lui-même s’est essayé dans la discipline. Mais, très vite, il se rend compte “ qu’elle avait des possibilités pour faire carrière dans l’athlétisme ”, explique-t-il.
A la conquête du Mont Cameroun
Florence s’installe donc à Douala, la capitale économique camerounaise en 2005. En mars de la même année, elle participe au mini-marathon de Douala organisé sur 10 km par le Jevais et monte sur la troisième marche du podium. Pour le plaisir, elle passe le reste de l’année à participer à quelques compétitions mineures. Le déclic survient en 2006. “ Lors d’un semi marathon, j’ai vaincu la meilleure coureuse du Littoral. Je me suis alors rendu compte que je pouvais aller plus loin ”, se souvient la jeune athlète.
Florence ne perd plus aucune de ses courses. Elle a soif de victoires, de trophées (aussi mineures soient-ils), d’assurance, mais aussi d’encadrement. “ Vous savez, ce qui manque le plus aux athlètes, c’est un encadrement et un suivi conséquent ”, plaide-t-elle. Son recrutement au club d’athlétisme Aes-Sonel est une aubaine qu’elle ne refuse pas. Méticuleuse, elle engrange distinctions et potentiel sportif. Encadrée dans son équipe, elle bénéficie également du soutien de Bikaï, un ami de la famille, lui aussi coureur de fond. Le staff de Florence est constitué et ses ambitions se peaufinent. “ Au vue de mes performances, j’ai commencé à m’entraîner pour la Coure de l’Espoir ”, dévoile la jeune fille. La suite, on la connaît : elle arrache la médaille d’or à l’ascension du Char des dieux.
Malgré son succès, la jeune fille garde la tête froide. “ Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre si je veux continuer de progresser ”, explique-t-elle. Son objectif, se faire “ un nom sur le plan national et peut-être international. ” Le travail est son seul allié. Matin et soir, six jours par semaine, elle a droit à ses deux séances d’entraînement. Son grand frère, très présent dans sa vie sportive, croit beaucoup en elle. Tout comme son entourage. De quoi galvaniser ce nouveau visage de l’athlétisme camerounais.
Par Alain NOAH AWANA
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