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17.12.2003
Coupe de la Cemac :Fiasco à Brazzaville
Honoré Foimoukom
Le tout premier tournoi de football des pays membres de la Cemac qui s’achève ce samedi avec la finale Cameroun≠Rca n’a pas tenu la promesse des fleurs.
La première édition de la coupe de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) qui s’achève ce samedi 13 décembre à Brazzaville au Congo a pulvérisé le record des improvisations et de l’inorganisation. De ratées en ratées, cette compétition qui renaît des cendres de la défunte coupe de l’Udeac dont la dernière édition avait été remportée par le Gabon, n’a pas comblé les attentes. Elle a plutôt démontré aux yeux des uns et des autres que l’intégration sous-régionale en Afrique centrale est un leurre. Discours et autres déclarations des responsables des pays membres de la Cemac sont loin de garantir la solidarité, l’unité et l’harmonie entre les peuples de l’Afrique centrale.
Annoncé pour six nations réparties dans deux poules (Congo, Gabon et Tchad dans la poule A, Cameroun, Rca et Guinée Equatoriale dans la poule B), le tournoi de football de la Cemac s’est finalement joué avec seulement quatre pays : Congo et Gabon dans la poule A, et Cameroun et Rca pour la poule B. Le Tchad et la Guinée Equatoriale ayant été attendus en vain au Congo. Toutes choses qui ont amené les ministres des Sports de la sous-région Afrique centrale à décider jeudi dernier de la création dès la fin de cette première édition de la coupe de la Cemac, d’un fonds de solidarité pour la gestion du tournoi de football dès la prochaine édition.
Les Lions A’ en finale mais…
Cette assise des ministres de la Jeunesse et des sports de l’Afrique centrale s’est déroulée en marge des demi-finales de la compétition qui se jouaient au stade Alphonse Massamba-Debat de Brazzaville : Cameroun-Congo et Gabon-Rca. Pour atteindre le cap des demi-finales de cette compétition, chacune des nations présentes à Brazzaville a livré deux matches de poules. Le Congo et le Gabon (poule A) se sont affrontés à deux reprises. Tout comme le Cameroun et la Rca (poule B). La première confrontation entre les Lions Indomptables et les fauves de l’Oubangui Chari dimanche 7 décembre s’est soldée par un score de parité, 2 buts partout. La deuxième opposition, mardi 9 décembre, a été remportée par les Centrafricains 1 but à 0. Deux matches qui ont démontré aux yeux des amoureux du ballon rond que l’équipe nationale A’, composée d’amateurs, sous la houlette de l’entraîneur Jean-Marie Djidjiwa, est loin d’être conquérante comme les Lions Indomptables.
Ntieche Monchare, le capitaine des Lions Indomptables A’ et ses coéquipiers ont, par leurs performances mi-figue mi-raisin, confirmé l’idée selon laquelle le football camerounais ne peut briller de mille feux qu’avec des équipes nationales ayant en leur sein des professionnels. Ce fut d’ailleurs le cas aux 8èmes Jeux africains d’Abuja en octobre dernier où, avec une équipe composée d’amateurs et de professionnels, les Lions espoirs avaient remporté la médaille d’or du tournoi de football. Cet état de chose se justifie aussi d’ailleurs par le fait que Jean-Paul Akono, l’entraîneur national de l’équipe nationale olympique, vient de convoquer près d’une quinzaine de professionnels parmi lesquels des aguerris tels Eric Djemba Djemba, Idriss Carlos Kameni et Timothée Atouba, pour affronter le Mali le 21 décembre en match éliminatoire du tournoi de football des prochains Jeux olympiques prévus à Athènes en 2004.
En fin de compte, le moins que l’on puisse dire de cette première édition de la Cemac est que cela a été un grand fiasco. Les responsables des pays de la Cemac devront revoir leur copie pour pouvoir offrir à la sous-région Afrique centrale un tournoi de football d’envergure comme ce qui se passe dans d’autres sous-région du continent.
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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