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14.12.2011
Sept matches de suspension prévus pour Samuel Eto’o
Écrit par Michel Biem Tong (stagiaire)
Hier soir, la commission de discipline de la Fecafoot n’avait pas rendu ses propositions publiques. Enoh Eyong et Benoit Assou Ekotto, qui ont brillé par leur absence à l’audition de lundi, encouraient respectivement quatre et trois matches de suspension.
Sept matches de suspension pour Samuel Eto’o, capitaine des Lions indomptables, quatre pour son adjoint, Enoh Eyong, et trois pour Benoit Assou Ekotto. Telles sont les propositions de sanction de la commission de discipline de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) dont La Nouvelle Expression a eu vent hier soir, auprès de sources proches de cette instance. Les trois joueurs disposent de dix jours pours faire appel de cette décision. Ce dénouement, s’il venait à se confirmer, est le résultat de l’ambiance tendue ayant prévalu lors de l’audition de l’attaquant d`Anzhi Makhachkala, en Russie.Hôtel Mont Fébé de Yaoundé, le lundi 12 décembre 2012, il est presque 11h. Un véhicule de couleur noire se gare à l’entrée. Samuel Eto’o en sort, flanqué de deux gardes du corps. Sanglé dans un costume gris, le pas alerte, le capitaine des Lions indomptables franchit le hall de l’hôtel. A une dame qui se met à sa hauteur et se présente comme étant de la Fecafoot, Samuel Eto’o assène : « Vous êtes aussi de la Fecafoot ? Ces malhonnêtes ? » lance-t-il à la dame, avant de dévaler les marches qui conduisent vers le bar, au sous sol de l’hôtel, vers la salle où se tient l’audition au cours de laquelle lui-même, Enoh Eyong (respectivement capitaine et vice-capitaine de l’équipe nationale) et Benoît Assou Ekotto seront entendus. En effet, c’est hier que ces trois joueurs étaient convoqués devant le conseil de discipline de la Fédération camerounaise de football. Il est reproché à Samuel Eto’o et Eyong d’avoir influencé la grève du match amical Cameroun-Algérie, en novembre dernier. Benoit Assou Ekotto quant à lui doit sa convocation devant la commission à son refus de répondre à l’appel du coach Denis Lavagne pour le tournoi Lg Cup qui s’est tenu à Marrackech, au Maroc. Le latéral gauche était également absent hier, à l’audition. Enoh Eyong quant à lui était représenté par l’avocat de Samuel Eto’o, Me Kaldjob.
Propos acerbes
Un tour dans la salle d’audience et le sociétaire d`Anzhi Makhachkala ressort, puis grimpe les escaliers et se dirige à nouveau vers le hall. Armés d’appareils photos et de caméras, les journalistes sont à ses trousses. Un petit échange avec la réceptionniste et Samuel Eto’o prend la direction des ascenseurs qui le conduiront à sa chambre d’hôtel. Entre hommes de médias, de petits groupes se forment tant au hall de l’hôtel qu’au bar. Les conversations s’animent. Assis dans l’un des salons du sous-sol, non loin de la porte de la salle d’audition, l’entraîneur des Lions, Denis Lavagne, son adjoint, Martin Ndtoungou Mpile, Francis Mveng, l’un des vice-présidents de la Fecafoot, attendent leur tour, comme témoins, de passer devant le conseil de discipline. De sources concordantes, Samuel Eto’o aurait menacé de traîner ce dernier en justice et a eu des propos acerbes vis-à-vis du responsable de la Fecafoot.
Vers 12h, après son audition, Denis Lavagne est assailli par une nuée d’hommes de médias. Mais, de ses propos, l’on ne retiendra pas grand-chose : « Ce n’est pas à moi de dire que les joueurs sont fautifs. Il y a une commission de discipline, c’est à elle de décider », a répondu le coach à la presse. C’est aux environs de 15h que Samuel Eto’o fait son entrée dans la salle d’audition. S’en suit alors un éprouvant concours de patience. Aux multiples salons du bar, les journalistes attendent. Les minutes s’égrènent. Les mines deviennent grises : « Ils vont même finir à quelle heure non ? » se demande un confrère. Au moindre mouvement de la porte, la frénésie s’empare des journalistes.
17h. Les auditions se sont achevées. Samuel Eto’o sort de la salle. C’est presque la bagarre entre caméras et appareils photos qui n’ont d’objectifs que pour la vedette. Le capitaine des Lions se confie à la presse : « Le plus important était de mettre à la connaissance de cette juridiction notre version des faits… Je vous demande de donner à cette juridiction le temps de délibérer », s’est-il contenté de dire aux journalistes, avant de sortir de l’hôtel. Le verdict reste toujours attendu.
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