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29.06.2020
CAN 2021 : … L’aveuglement de la CAF
NAZIM BESSOL
Le ciel s’assombrit au-dessus de la compétition phare du continent, la Coupe d’Afrique des Nations 2021.
Le Cameroun devra une nouvelle fois faire preuve de patience avant de voir la grande fête du football africain revenir sur ses terres. Évincé une première fois en 2019, par le cabinet désigné par la CAF pour évaluer l’état d’avancement des travaux, le pays de Roger Milla a mis les bouchées doubles pour organiser l’édition suivante, celle de 2021. Mieux encore, il devait aussi accueillir le CHAN 2020 du 4 avril au 25 avril 2020 dernier, en guide de warm-up. Entre temps, c’est toute la planète football qui a été mise à l’arrêt forcé suite à la pandémie mondiale de Covid 19. Si le virus qui continue de tuer un peu partout dans le monde, constitue la principale cause de la très inconfortable situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le football africain, il est loin d’en être l’unique responsable.
La CAF n’a plus son destin entre ses mains
En effet, pandémie de Covid-19 mise à part, la CAF sous la direction de Ahmad Ahmad et plusieurs novices au sein de son Comité exécutif, se retrouvent aujourd’hui face au mur. La faute à une série de décisions, -peut-être prise- de bonne foi, mais qui ne résistent pas à la réalité du terrain et dont la pratique et l’efficacité
restent à prouver. La principale d’entre elles est incontestablement ce blanc-seing donné à la FIFA en mois d’octobre 2019, par les six délégués africains du Conseil de la FIFA, en faveur de la nouvelle formule de la Coupe du Monde des clubs en 2021, en Chine. Un
tournoi prévu à la même période que la CAN 2021 et qui a obligé Ahmad Ahmad de faire machine arrière et revenir à une CAN en hiver. Une reculade justifiée par des considérations métrologiques même si elle place les joueurs africains en porte-à-faux avec leurs clubs selon le Malgache. « Nous avons écouté les clubs européens qui souhaitaient que la CAN soit jouée en juin et non plus en janvier. Ainsi, les très nombreux Africains qui évoluent en Europe sont plus sereins, ils ne se mettent plus en danger vis-à- vis de leur club en se rendant à la CAN. Avec les Salah, Mané, Ziyech, Pépé et autre Mahrez qui brillent, nous pouvons prétendre à une meilleure exposition au plan mondial », expliquait à la veille de la CAN 2019, Ahmd Ahmad, dans les colonnes de France Football.
Un créneau à trouver
Un retour de la CAN en hiver, dont les conséquences, à l’orée de la pandémie Covid-19, sont plus que palpables puisque la compétition se cherche un ‘petit’ créneau, histoire de ne pas ‘déranger’. La suppression des dates FIFA du mois de septembre, prise par le Conseil du gouvernement mondial du football à l’unanimité des membres, et donc des 6 délégués africains, accentue encore plus la pression sur la CAN. Ainsi, la réunion du Comité exécutif de la CAF par visioconférence mardi et l’officialisation du report de la CAN qui devrait en découler, place la maison du Caire dans une situation très inconfortable vis-à-vis de ses associations membres, ses partenaires, ses sponsors et l’opinion sportive africaine. Le déficit record du dernier exercice (17,7M$) va se creuser d’avantage, faute de revenus. Une situation aggravée par la rupture unilatérale du contrat Lagardère. Quo Vadis CAF ?
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