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05.12.2003
FIFA: Blatter durcit le ton et reconnaît le dopage dans le football
- Le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, a durci le ton jeudi à Francfort et lancé un rappel au règlement, tout en reconnaissant l`existence du dopage dans le football, à la veille du tirage au sort du Mondial-2006 qui lui, en revanche, ne pose aucun problème.
M. Blatter, au terme d`un comité exécutif agité, a annoncé qu`il avait reçu mandat afin de se montrer "beaucoup plus ferme que par le passé, sous peine de prendre le risque de voir le football partir à la dérive".
Le président de la FIFA a ainsi avoué qu`il s`était "trompé en pensant que le football était un sport propre, alors qu`il ne l`est pas". "La situation du dopage a changé dans le football. Si nous voulons que notre sport soit propre, il faut faire preuve de discipline", a-t-il précisé.
M. Blatter a longuement évoqué le cas du défenseur anglais de Manchester United, Rio Ferdinand, qui, même s`il clame son innocence, a refusé de se soumettre à un contrôle antidopage inopiné le 1er septembre dernier et qui doit passer le 18 décembre devant la commission de discipline de la Fédération anglaise (FA).
"L`infraction a eu lieu en septembre et le joueur n`est toujours pas sanctionné. Ce n`est pas comme cela que nous devons respecter les règlements. Si un joueur n`accepte pas de se soumettre à un contrôle antidopage, il devra être suspendu tant que son cas n`aura pas été traité. C`est ce qu`a fait la Fédération italienne en suspendant immédiatement un joueur sur la base d`un échantillon A positif", a poursuivi M. Blatter en faisant référence au cas de Mohammed Kallon (Inter Milan), contrôlé positif à la nandrolone le 27 septembre.
"Le joueur est peut-être innocent, a insisté M. Blatter en revenant au cas Rio Ferdinand. Mais, s`il l`est, il faut le dire tout de suite. De toute façon, je n`ai jamais vu un joueur contrôlé positif ne pas clamer son innocence."
M. Blatter, revenant sur son refus d`appliquer une suspension automatique de deux ans pour les cas de dopage comme le réclame l`Agence mondiale antidopage (AMA), a rappelé qu`il était favorable "à une gestion individuelle de ces cas".
Très en colère, le président de la FIFA s`est également élevé contre le recours en justice présenté puis retiré par le jeune Argentin Carlos Tevez (Boca Juniors), 19 ans, qui avait refusé d`aller avec l`Argentine aux Championnats du monde juniors aux Emirats Arabes Unis, pour disputer avec son club de Boca Juniors la Coupe Intercontinentale le 14 décembre prochain.
"Demain, un joueur peut aller chez un juge et, sur la base de son contrat de travail, se plaindre de ne pas être titulaire. Que devra faire le club si le juge dit qu`il doit jouer?", s`est interrogé le président Blatter en insistant sur "le respect des règlements".
Le G14, le groupement des 18 clubs les plus riches du vieux continent, n`a pas été épargné non plus par la colère présidentielle. "Cette organisation est riche mais pas reconnue. Je discute uniquement avec les clubs par le biais des Fédérations".
"Je sais que le règlement des assurances des joueurs mis à la disposition de leur équipe nationale est un problème. Nous (la FIFA) sommes ouverts au dialogue. Mais pas sous la menace", a précisé M. Blatter en faisant référence aux récentes menaces du G14 de porter ce dossier devant les commissaires européens "pour abus de position dominante".
"J`ai promis au CE de faire le point avant la fin de l`année sur tous les problèmes qui ont été recensés", a assuré M. Blatter au terme d`une intervention qui devait en principe être consacrée au Mondial-2006.
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Hits: 1 | Source:AFP | |
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