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04.02.2008
Otto Pfister : “ Cameroun – Tunisie… une finale avant la finale ”
Le patron de l’encadrement des Lions Indomptables parle de la rencontre Cameroun – Tunisie de ce soir.
Dans quel état d’esprit attendez-vous le quart de finale Cameroun – Tunisie de ce lundi 4 février au Tamale sports stadium ?
Nous comptons l’aborder avec forte conviction. Après la défaite contre l’Egypte au cours du premier match de poule, nous avons fait des réajustements qui, aujourd’hui, nous permettent de savoir qui peut être dans notre onze de départ pour les matches, en tenant bien évidemment compte des forces et faiblesses de l’adversaire. Le match Cameroun – Tunisie est semblable à une finale avant la finale. Je pense que l’équipe qui tirera son épingle du jeu après les 90 ou 120 minutes, voire après la séance de tirs aux buts si jamais la rencontre arrive à ce stade, sera celle qui fera preuve d’une bonne discipline tactique dans le jeu. La différence, à mon avis, se fera sur le plan tactique. Et, nous nous préparons en conséquence pour cela.
Que pensez-vous du jeu développé par les Aigles de Carthage depuis le début de cette compétition ?
La Tunisie a achevé le premier tour à la tête de sa poule. C’est une équipe compacte, soudée. Elle est constante. C’est une formation dont on ne connaît pas d’avance le onze entrant. Au cours des trois matches du premier tour, il y a eu trois onze entrants différents. Nous étions dans les tribunes au cours du match Tunisie – Angola jeudi 31 janvier dernier. Nous avons vu une équipe tunisienne regorgeant beaucoup de footballeurs talentueux. Elle a en son sein des joueurs de qualité peu ou pas du tout connus des Camerounais. Au cours de Tunisie – Angola, nous avons constaté que les joueurs tunisiens ont beaucoup de qualité.
Maintenant, il faut le dire, cette confrontation Cameroun – Tunisie m’arrange. Je ne souhaitais pas rencontrer l’Angola à ce stade de la compétition. Pour Cameroun – Tunisie, les deux équipes sont à 50% chacune. Elles ont chacune les mêmes chances de qualification. Ce qui rend plus attrayant ce stade de la compétition est que ce sont des matches éliminatoires. L’équipe la plus en forme, la plus disciplinée et la plus réaliste, passe forcément. Cela ne me gênerait que nous arrivions à la séance des tirs aux buts.
L’on se plaint de plus en plus de la qualité du ballon officiel de cette compétition. Qu’en dites-vous ?
Nous n’avons malheureusement pas le choix. Nous sommes obligés de jouer avec le ballon que donne l’organisation. Nous ne pouvons pas faire autrement. Le ballon utilisé pour les matches est celui que l’organisation a retenu. Nous faisons avec, c’est tout.
Etes-vous dérangé par le fait que Camerounais et Tunisiens, les deux adversaires d’aujourd’hui partagent le même hôtel ici à Tamale ?
Pas du tout. Pour moi, deux équipes qui vont jouer ensemble logeant dans le même hôtel n’est pas un problème. J’ai souvent vu, ici en Afrique, quatre équipes dans un même hôtel. Mais ce qui ne me plaît pas, c’est qu’il n’y a aucun contrôle, parce que hier soir (Ndlr : jeudi 31 janvier), il y a deux agents de joueurs qui rodaient à l’hôtel ; il y a même des journalistes qui sont logés là-bas. Deux commerçants libanais entrent dans les chambres, on ne sait pas qui est qui, c’est ça qui est grave. Ce n’est pas normal. C’est à l’organisation qu’il faut demander pourquoi elle permet tout cela.
Par Propos recueillis à Tamale par Honoré FOIMOUKOM
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