ACTUALITE |
06.02.2008
Une équipe, cinq générations, un esprit
A l’heure où les Lions Indomptables amorcent la dernière ligne droite de la CAN, l’observateur cherche à comprendre les ressorts des performances de la sélection. La structure du groupe constitue le premier point d’arrêt de l’analyse. Cinq générations de joueurs composent l’effectif actuel des Lions. La première va de 1996 à 2000 (Song, Njitap, Eto’o, Job). La deuxième de 2000 à 2003 (Kameni, Idrissou, Atouba). La troisième de 2003 à 2005 (Makoun, Emana, Mbami, Epallé). La quatrième de 2005 à 2006 (Mbia, Song Billong, Bikey, Binya). La dernière comprend le singleton de 2007 (Mbarga).
Sur les quatre équipes encore en lice, le Cameroun a le groupe le plus expérimenté, suivi de l’Egypte, de la Côte d’Ivoire et enfin du Ghana. Une dizaine de joueurs camerounais ont déjà participé au moins une fois à une phase finale de CAN. Une huitaine a déjà soulevé le trophée au moins une fois. L’actuelle cuvée est un dosage hétéroclite de poilus, de barbus, d’ados et de jeunots. En alignant cinq générations sur la pelouse et en les faisant cohabiter dans un même vestiaire, Otto Pfiser, procède par petites touches à une régénération des plants et des planteurs. Le représentant de chaque espèce veut à la fois défendre son nom et la réputation de son époque. Comme la levure augmente à chaque match, on est en droit de penser que le pâtissier réussit bon an mal an la recette qui fera de bonnes baguettes.
En analysant les compositions des sélections nationales présentes au Ghana, la presse spécialisée fait remarquer que les effectifs sont hétéroclites. Pour utiliser une expression à la mode, cela donne des « équipes mondialisées ». L’étude du carré d’as final se passe de tout commentaire. Les vingt-trois joueurs ghanéens qualifiés se répartissent en treize championnats différents. Les sélections égyptienne et ivoirienne comptent chacune « huit nationalités ». Et le Cameroun dans tout ça ? Douze « nationalités » composent son effectif. Ce qui fait des Lions Indomptables une gigantesque multinationale, l’expression dans ce cas n’est pas paradoxale. L’influence des différents footballs est loin d’être un fait anodin, encore moins isolé. Ces footballs vont de celui pratiqué au stade malien d’Anguissa (Janvier Mbarga) à celui de l’Ukraine (Essola Tchamba) en passant par ceux d’Amérique, d’Asie et d’Europe. Voilà autant d’ingrédients d’expérience. Le Cameroun, avec son attaque à deux chiffres (13 buts), l’une des meilleures du tournoi avec la Côte d’Ivoire, donne satisfaction. Mais, la défense menace malheureusement d’atteindre aussi la barre de cette croissance à deux chiffres. Vivement qu’elle soit placée sous ajustement structurel si les Lions veulent poursuivre la route !
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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