ACTUALITE |
27.02.2004
Victoria United: inquiétudes.
Louisette R. Thobi
Depuis le départ de Henri Njalla Quan, le club tangue
Jean Baptiste Kiam, entraîneur principal de Victoria United est en colère : " nous sommes à quelques jours du début du championnat et les nouveaux joueurs ne font qu’arriver ! Dans ces conditions, comment allons nous monter une équipe potable !" En plus ce mercredi 18 f évrier, One People One Power (OPOPO) ou encore Victoria United de Limbe affronte en match amical Tiko United à Tiko et le coach a demandé trois cars mais, seulement deux sont mis à sa disposition pour le transport d’une trentaine de joueurs. A la question de savoir pourquoi l’on continue d’accueillir les footballeurs, Emmanuel Kontchou, président exécutif répond : " Il serait prétentieux d’arrêter la liste définitive maintenant ! Il faut donner la chance à tous les footballeurs, notre pays a fait du football une véritable religion ".
Pour ce début de saison, le coach Kiam en est avec ses poulains à sa huitième séance d’entraînement. Pendant quatre semaines, les joueurs se sont entraînés deux fois par jour et depuis trois semaines, l’entraînement quotidien alterne avec les matches amicaux.
Un rythme de travail qui aurait rassuré l’ancien coach de Kumbo Strikers si les problèmes administratifs ne venaient pas perturber son programme. A côté des départs de Edwin Efiane (Racing club de Bafoussam), de Moansi Essi (Bamboutos de Mbouda), ou de Boyomo qui aurait signé dans une multitude de clubs, sa stratégie s’appuie sur des arrivées importantes à l’instar de celle du Béninois Pacôme Cevo, sur l’expérience des anciens tels que Paul Ntcha’a, Ndiba Mukete, Sanda ou encore Biwole. D’ailleurs, le coach affirme : " Si mon effectif n’a pas de problèmes, j’aborde ce championnat dans l’optique de perturber les supposées grandes équipes. Mes gars sont bons ! ". Pendant la phase préparatoire, Victoria a battu Mont Cameroun 1-0, Tiko United, 4-1 à l’aller et 3-2 au retour. Des résultats qui sont flatteurs mais qui n’éloignent pas les inquiétudes au sein du club depuis le retrait de Henri Njalla Quan.
Des inquiétudes partagées par Emmanuel Kontchou: " En se retirant, le président Ndjalla Quan invitait les populations de Limbé à prendre leur équipe en main par l’entremise du Maire, Andrew Moutanga, désormais président général. Mais cette invitation n’a pas encore d’effet et nous sommes vraiment inquiet surtout que notre mécène a mis à notre disposition des fonds pour une dizaine de journées".
Evelyne Ayissi, présidente des supporters poursuit : " Nous avons peur, on espérait que le nouveau président allait rapidement se mettre au travail, tout comme les populations. Il n’est pas encore tard, les populations de Limbe doivent se ressaisir, je suis prête à faire le porte à porte pour ramener de l’argent à l’équipe". En ce qui concerne la compétition 2004, dans ses nouveaux habits, le président exécutif a sa petite idée : " Je reste sceptique quant à cette nouvelle formule. Habitué du championnat unique, ce n’est pas évident d’accepter quelque chose en expérimentation. Pour la Fécafoot, c’est pour retrouver un football compétitif ; une formule dont on ignore les avantages et les inconvénients et pour laquelle la fédération n’a pas prévu des mesures financières d’accompagnement. J’ai peur que les implications financières freinent beaucoup d’équipes ! " Un avis pas très éloigné de celui de l’entraîneur qui reste tout de même optimiste : " Avec mon effectif, et le retour du football collectif, je devrais pouvoir terminer dans la poule finale. " Face à l’optimisme du coach, s’oppose la peur des joueurs qui se sentent orphelins depuis le départ du mécène. Pour eux, le président général, en l’occurrence le maire de Limbe est juste là pour les honneurs et ne veut pas mettre la main dans le poche et ne fournit aucun effort dans la mise en place des cotisations des populations. Certains de ces joueurs n’éprouvent que du mépris pour lui.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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