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25.02.2006
CHAMPIONS LEAGUE : CHELSEA DANS L’ETO’O DU BARÇA
Vainqueur à Londres, le Fc Barcelona est bien parti pour prendre sa revanche sur Chelsea qui l’a éliminé en 8e de finale de l’Uefa Champions League, l’année dernière. Grâce à un but assommoir du triple meilleur joueur africain.
Depuis un an, les fous du football africain attendaient ça : un autre challenge entre Eto’o Fils, goléador du Fc Barcelone, 3ème meilleur joueur mondial, triple meilleur joueur africain et meilleur buteur à la dernière Coupe d’Afrique des Nations, et Didier Drogba, l’attaquant de Chelsea, son “adversaire imaginaire”, son “tombeur” à la Can et aux éliminatoires couplées Can/Mondial 2006. Cette rivalité, depuis un an s’est également transposée au niveau de leurs clubs professionnels, et la fatalité s’est toujours employé à en trouvé le cadre et le temps. Hier, en Champions League encore, l’histoire s’est répétée. Et, la chance a changé de camp. L’expulsion d’Asier Del Horno de Chelsea à la suite d’un anti-jeu sur Messi n’a été que le signe de ce revirement. Pourtant, de part et d’autre, le match n’était pas gagné d’avance. Il y eut tellement d’occasions franches en dépit d’un terrain piteux qu’il serait prématuré d’écarter les coéquipiers de John Terry avant le 7 mars.
L’opposition, la plus attendue des 8es de finale, entre deux champions en passe de conserver leur titre, débutait moins fort que celle de l’an dernier. Après 20 minutes, il y a un an, Joe Cole, Frank Lampard et Damien Duff avaient déjà marqué pour envoyer les Blues en quart. Cette fois, peut-être à cause du terrain de Stamford Bridge – une injure à la légende du gazon anglais –, ce temps était consacré à un round d’observation.
Coup de théâtre.
L’intensité montait peu à peu dans les duels du milieu de terrain. Le premier arrêt était pour Petr Cech sur un tir à ras de terre de Ronaldinho (31e), tandis que la possession et la domination territoriale était anglaise. Coup de théâtre dans la foulée avec l’expulsion de l’arrière gauche londonien Asier Del Horno (37e). Lionel Messi venait de ridiculiser Arjen Robben près du poteau de corner quand l’Espagnol se ruait sur lui pour le mettre à terre. José Mourinho remplaçait immédiatement Cole par Geremi. L’initiative du jeu changeait de camp. Mi-temps.
Didier Drogba faisait son apparition pour Chelsea à la place d’Hernán Crespo. Quelques instants après la remise en jeu, l’Ivoirien était déjà au contact de Victor Valdés pour un ballon chaud. Chelsea se comportait mieux à dix qu’à onze. Paulo Ferreira inquiétait Valdés de loin (51e). Messi ripostait dans la minute (arrêt de Cech). Mais, la fortune souriait aux attaquant. Oleguer Presas commettait une faute sur Robben. Lampard frappait le coup franc de la gauche. Thiago Motta gênait Valdés et marquait contre son camp du genou en reculant. Le premier Anglais était à un mètre (0-1, 59e).
La rencontre était lancée en même temps que la course-poursuite. Messi se déchaînait sur la droite mais son centre en retrait filait devant le but. Frank Rijkaard sortait Motta pour lancer Henrik Larsson. Chelsea avait toutes les raisons d’attendre les contres (Drogba, 69e, 80e) et les coups de pieds arrêtés comme ce coup franc de Lampard de peu à côté (63e).
Mais comme ces deux équipes très proches l’une de l’autre pour ne difficilement séparable, l’égalisation était obtenue par le Barça sur un coup franc de la gauche (frappé par Ronaldinho) détourné dans son but par un défenseur anglais (John Terry, 1-1, 72e). L’intensité montait soudain de plusieurs crans sur le but anglais : Terry se rachetait avec deux sauvetages près de sa ligne (74e, 76e), Messi enveloppait une frappe sur la barre (73e). La défense et le milieu de terrain de Blues ne pouvait pas tenir. Ils cédaient sur un centre de Rafael Marquez pour la tête de Samuel Eto’o (1-2, 80e). Barcelone est bien parti pour prendre place dans le top 8 européen. Mais sur ce qu’il a montré, Chelsea semble en mesure de gagner sur n’importe quel terrain d’Europe.
Engelbert Bouck Malem
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