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23.06.2006
Maboang Kessack Emmanuel : "Le foot africain a un bel avenir"
Maboang Kessack Emmanuel, ancien international camerounais.
Que pensez-vous de la prestation des équipes africaines ?
La prestation des équipes africaines est très encourageante et pleine d’espoir pour le foot africain, surtout lorsqu’on sait que des équipes comme le Cameroun, le Nigeria, le Maroc, et l’Egypte sont absentes. Ceci dit, le foot africain a un bel avenir. Le continent peut avoir d’ici 2010 huit bonnes équipes. Nous avons vu de bons matches. La Côte d’ivoire ne méritait pas de rentrer. Le Ghana, l’Angola et la Tunisie ont montré qu’ils étaient au niveau malgré le manque d’expérience. Le Togo n’a pas été ridicule pour une première fois. Au contraire, le penalty sur Adebayor pouvait changer le cours du match.
Croyez-vous donc qu’une équipe africaine puisse aller loin dans la compétition ?
Bien sur. Le Ghana peut aller loin, car il dispose des joueurs physiques et volontaires. La Côte d’Ivoire avait son mot à dire, mais a souffert de son inexpérience. A ce niveau, la Tunisie peut encore se qualifier. L’Angola a présenté une bonne image de l’Afrique combattante. Leur performance et leur courage me vont droit au cœur.
Est-ce que le Cameroun pouvait faire mieux ?
Oui, le Cameroun pouvait faire la différence avec l’expérience et ses joueurs confirmés comme Eto’o, Makoun, Geremie, Kameni, Olembe, Atouba, Song et les autres. Et puis, nous avons cinq participations quand même !
Que pensez-vous de l’organisation ?
Pour l’organisation, avant même la fin du premier tour, c’est une réussite. Les stades sont beaux et pleins. Le spectacle est assuré à l’intérieur et hors des stades avec beaucoup de cérémonies. Mais la sécurité est exagérée autour des équipes.
Quelles équipes peuvent aller jusqu’en finale?
Le Brésil a des fortes chances de se succéder à lui-même. Pour le moment, il ne force pas et a un bon banc de touche. Mais ils sont trois prétendants — l’Allemagne déchaînée avec son public, l’Argentine et l’Espagne qui jouent une attaque à outrance, sans oublier Italie.
En tant que Camerounais, quelle appréciation faites-vous de l’ambiance en Allemagne ?
Pour nous Camerounais, cela est un peu dur. Nous sommes isolés. Je retiens et reconnais que quand ton équipe est là, tu peux avoir des repères d’hôtel, des choix de matchs etc. Aujourd’hui, sans le Cameroun, je suis un peu perdu, un peu découragé. Je supporte toutes les équipes africaines. Mais je reste très triste par notre non-participation, car je suis convaincu que le Cameroun avait son mot à dire. Nous allons revenir en 2010 en Afrique du sud. Nous avons une belle équipe et la relève se prépare doucement. En Hollande, il y a eu de bonnes choses. J’espère que les problèmes vont s’arranger entre la fédération et le ministère. En temps qu’observateur averti, je pense que c’est juste un malentendu.
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