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Paul Le Guen : « On sait où on va » (08.01.2010)
Propos recueillis à Nairobi
Paul Le Guen, sélectionneur du Cameroun.
Comment se déroule la préparation des Lions Indomptables depuis que vous êtes au Kenya ?
Tout se passe assez bien. C’est intéressant. Nous faisons des séances assez dures. Il fait chaud et les joueurs suent beaucoup. Je suis content parce que ça correspond à ce qu’on voulait.
Vu de l’extérieur les séances ont assez dures. Est-ce vraiment votre souhait à quelques jours du début de la CAN ?
Il y a un temps de travail où il faut effectivement souffrir. Moi je suis content. Je souhaite que nous travaillions comme cela au moins jusqu’au match amical de samedi. Après on va entrer dans la phase de préparation plus spécifique du match contre le Gabon. Mais jusqu’à samedi, match amical compris, je souhaite qu’on ait un gros volume de travail.
Quel discours tenez-vous à vos joueurs par rapport aux ambitions du Cameroun et partant des vôtres pour la CAN ?
Je veux qu’on soit très ambitieux. Il faut que nous sortions d’abord des poules, après il faut que nous allions le plus loin possible. Nous avons le potentiel pour cela. Il y a une bonne dynamique dans le groupe depuis le mois d’août, il faut tenter de s’améliorer.
Le Cameroun retrouve d’entrée de jeu à la CAN , le Gabon, un adversaire qu’il connaît bien et qui n’est pas facile à manœuvrer. Comment comptez-vous l’aborder ?
Le Gabon est effectivement une équipe difficile à jouer. Ils ont des attaquants puissants devant, je pense à Cousin, Aubameyang, Meye. Il faut donc être très vigilant pour les contrer. Et c’est pour cela qu’il faut bien se préparer.
Avez-vous des informations sur les Zambiens et les Tunisiens qui partagent le groupe du Cameroun
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>On se tient informé c’est évident. On a des montages vidéo sur chacune de ces deux équipes. On sait où on va.
Avez-vous un message particulier à l’endroit du public camerounais qui rêve de voir son équipe briller en Angola ?
On connaît l’attente ; Je sais qu’on a le devoir de bien se préparer. Le chantier est en marche. On essaye d’être le plus professionnel possible pour être prêt mercredi prochain.
Votre effectif n’est pas tout à fait au complet. Il vous manque un élément ; dites –nous ce qui se passe. Y a-t-il un problème Joël Matip ?
Il se passe que j’avais souhaité sélectionner ce joueur. Il représente l’avenir de la sélection camerounaise et je voulais vraiment qu’il devienne international camerounais plutôt qu’allemand. J’avais anticipé. J’ai contacté son père qui m’a dit qu’il ne voyait pas d’inconvénients pour qu’il vienne. Mais il semble qu’il y a eu quelques problèmes administratifs et que du côté de l’Allemagne, il y a quelques réticences que je comprends. Mais je crois que ça nous donne raison de l’avoir sélectionné. Si en Allemagne, on l’avait laissé partir facilement cela aurait été un mauvais signe. S’il y a des freins, c’est que c’est un joueur intéressant. J’espère qu’il va nous rejoindre. Si ce n’est pas le cas, on s’en passera. Mais j’essaye à travers ces choix là de préserver les intérêts de l’équipe nationale et de lui donner du potentiel pour les années qui viennent.
Et si Matip ne vient pas par qui sera –t-il remplacé ?
On verra. On va y penser. D’ailleurs, ce n’est pas certain que je le remplace. 22 joueurs pour une compétition comme la CAN, c’est déjà assez. Cela suppose que de nombreux joueurs vont rester sur le banc. Je vais réfléchir à l’opportunité de le remplacer ou pas.
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