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Iya Mohammed : « Le minimum que nous attendons de notre équipe, c’est le podium » [interview] (12.01.2010)
Propos recueillis par Simon Pierre ETOUNDI
Iya Mohammed, président de la Fédération camerounaise de football.
Sous quel signe placez-vous la participation des Lions Indomptables à la CAN Angola 2010 ?
Je peux dire que nous la plaçons sous le signe du renouveau dans la mesure où c’est une équipe qui renaît. Par le passé, c’est une équipe qui n’était pas disciplinée, qui n’avait pas de direction. Ça allait dans tous les sens. Dieu merci avec l’arrivée d’un nouveau ministre des sports et de l’Education physique le recrutement d’un nouveau coach, il y a une entente parfaite et on voit les résultats. C’est donc sous le signe du renouveau, de la réconciliation et de l’engagement que nous allons placer cette CAN pour tenter de reconquérir le titre de champion d’Afrique.
Justement quels objectifs fixez-vous à l’équipe, le titre ou une participation honorable ?
Quand on va à une compétition, c’est pour gagner. C’est l’objectif du Cameroun et des 15 autres équipes qui participent à la CAN. Nous n’allons plus dramatiser els choses si nous échouons. Mais le minimum que nous attendons de notre équipe, c’est le podium.
La Can se jouant une année de coupe du monde, la motivation des joueurs peut être minimale. Quel discours tenez-vous aux joueurs ?
C’est effectivement difficile pour nos joueurs qui sont tous des professionnels et qui ont un calendrier très chargé ; il y a effectivement des craintes de les voir arriver à la coupe du monde un peu émoussé sur le plan physique. J’espère que l’encadrement saura gérer cet état des choses. Tout en voulant faire un bon et honorable résultat à la CAN, il ne faut pas oublier que nous avons la coupe
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du monde dans quelques mois.
La CAN a été endeuillée par le guet-apens dont a été victime la délégation togolaise. Votre réaction ?
Il s’agit d’un événement malheureux et condamnable. Nous sommes solidaires des Togolais et nous avons clairement exprimé notre sympathie à l’endroit de la fédération sœur du Togo. Dans le fond, tout le monde est d’accord qu’il faut renforcer la sécurité.
Indépendamment de la sécurité, cette CAN est un vrai casse-tête. Pour accéder en Angola, ce n’est pas chose facile. Nous avons saisi le président de la CAF pour nous plaindre de ce que l’Angola n’a pas fait grand-chose pour faciliter l’accès de son territoire aux délégations qui arrivent. Obtenir un visa, c’est un vrai parcours du combattant. D’ailleurs, pour obtenir des visas pour la vingtaine des membres de la délégation de la Fédération, nous avons dû faire trois voyages au Gabon où se trouve l’ambassade la plus proche. Par ailleurs, les conditions d’hébergement sont extrêmement difficiles.
La CAN est une grande compétition qui nécessite de gros investissements. Et pour les Camerounais qui sont friands de chiffres, combien va coûter la participation des Lions Indomptables à Angola 2010 ?
Ecoutez, je suis très mal placé pour parler de cela. Personnellement je n’ai pas participé à l’élaboration du budget. Mais ça coûte de l’argent au contribuable camerounais, c’est certain. Néanmoins, c’est à la hauteur des ambitions de notre pays. Les dépenses sont à la dimension de notre attachement au football et au prestige des Lions Indomptables et de notre pays. Il n’y a pas de prix, quand l’honneur de notre pays est en jeu. Je pense que c’est comme cela qu’il faut raisonner.
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