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Jean Paul Akono : Il faut une véritable politique de formation des jeunes (02.04.2007)
Le sélectionneur national fait le point de la préparation des juniors à la veille d’un déplacement en Allemagne.
Propos recueillis par Emile Zola Ndé Tchoussi
Vous êtes chargé de conduire la sélection nationale de football juniors à un tournoi amical qui aura lieu du 6 au 10 avril prochain à Düsseldorf. Comment préparez-vous cette expédition en Allemagne ?
Comme il est de coutume au Cameroun, nous nous préparons. Cela veut dire que nous avons commencé en convoquant des joueurs, issus des différents clubs du pays. Dans le cas d’espèces, le premier regroupement nous a permis de commencer le travail sur la base d’un programme bien défini. La demande d’intégration à l’équipe nationale étant assez forte, nous avons convoqué de nombreux joueurs. Les matches d’entraînements entre les joueurs nous ont permis d’éliminer certains. Aujourd’hui, nous sommes restés avec un effectif très restreint (une vingtaine) de joueurs qui effectueront le voyage d’Allemagne. Lors du stage, nous avons livré deux matches de préparation face à la sélection Espoirs du Cameroun. Le premier match s’est joué à Akono, et nous l’avons remporté (2-1). Lors du deuxième match, joué au stade militaire, nous avons de nouveau gagné (3-2). Au cours de ces matches tests, les joueurs retenus ont prouvé qu’ils étaient capables de défendre honorablement le Cameroun. Avant de s’envoler pour l’Allemagne, nous allons disputer un dernier match amical face à Arsenal de Yaoundé, club de D2 dans le Centre.
L’on constate qu’il y a de nombreux absents de la dernière cuvée des juniors qui ont disputé la Can de la catégorie en janvier dernier au Congo,
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La majorité des joueurs qui ont joué la Can juniors au Congo sont atteints, aujourd’hui, par la limite d’âge. Chaque compétition dans les catégories jeunes obéit à une politique de juvénilisation. Par exemple, pour la dernière Can juniors, il fallait être né au plus tard, le 1er janvier 1987. Maintenant que nous préparons la Can de 2009, il ne faut prendre que les joueurs nés avant le 1er janvier 1989. C’est vers ces joueurs là que nos regards sont désormais tournés. Ceux de la dernière Can ne peuvent plus être considérer comme des Juniors, puisque nous préparons une compétition réservée aux moins de vingt ans. C’est la raison pour laquelle vous avez constaté de nombreux absents lors de la Can 2007. Par contre, nous avons surclassé certains éléments de la sélection nationale cadets qui s’est faite éliminée lors de la Can de leur catégorie l’an passé.
Dans la cuvée actuelle des Juniors, y a-t-il déjà des joueurs qui retiennent particulièrement votre attention ?
Il faut l’avouer, le Cameroun est un réservoir de très bons footballeurs. Je n’y croyais pas moi-même au départ, car j’ai rarement entraîné dans les catégories jeunes. Je peux l’affirmer, il y a dans ma sélection, des joueurs très talentueux. Mais pour que ce talent se bonifie, afin qu’ils deviennent de grands joueurs, il leur faut un meilleur encadrement. L’avenir du Cameroun s’annonce radieux. A condition toutefois que les responsables chargés de diriger le football dans ce pays mettent les moyens matériels et infrastructurels. A l’image de ce qui se fait aujourd’hui dans de nombreux pays d’Afrique de l’ouest, qui récoltent à présent le fruit de leur travail.
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