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Fécafoot : Les raisons du départ de Patrick Prêcheur (19.01.2006)
Le directeur général de la Fécafoot file à l`anglaise, suscitant plusieurs interrogations.
Justin Blaise Akono
Cette fois est la bonne. Le directeur général de la fédération camerounaise de football ne reviendra plus à Yaoundé. L`information que les dirigeants du football camerounais tardent encore à rendre officielle, émane d`une correspondance interne adressée aux membres du comité exécutif de la Fécafoot datant du 12 janvier dernier, Iya Mohammed révèle que "Monsieur Prêcheur nous a précisé par fax (porté à notre attention le 05.01.06) sa volonté de mettre fin, en accord avec la Fécafoot, au contrat qui nous lie afin de préserver sa santé". Le président Iya Mohammed essuie même une fin de non recevoir de la part de Patrick Prêcheur qui "serait actuellement dans une maison de repos en France dont l`adresse nous reste inconnue et toutes nos tentatives pour le joindre sont restées vaines".
Or, les activités de la Fécafoot ne s`arrêteront pas à Tsinga (siège de la Fécafoot). D`ailleurs, le président de la Fécafoot a pris acte de cette volonté de Patrick Prêcheur et mis en oeuvre "toutes les dispositions pratiques nécessaires à la poursuite normale des activités de de la fédération et au bon déroulement des compétitions en conformité avec les dates arrêtées par le comité exécutif". D`une manière explicite, le cadre administratif, Thérèse Manguèlè gère les affaires courantes. Le Dg étant absent à la réunion qui plantait le décor du nouveau championnat dont il est le principal animateur. A la suite de cette autre absence au moment important de la vie de la fédération, le président, Mohammed Iya sollicite les services d`un Huissier pour ouvrir le bureau du Directeur général afin de recupérer du matériel. Au domicile de "l`ex-directeur" de la fécafoot, la ménagère a vidé les lieux. Il ne reste plus que le vigile, qui assure la sécurité des biens de Patrick Prêcheur.
Exaspération
Le Français arrivé il y a sept mois n`était pas à sa première fugue. En début novembre, Patrick Prêcheur quitte le Cameroun pour un repos-maladie d`une semaine. Il revient deux semaines plus tard. Lors de l`imbroglio autour des demi-finales, le Dg menace de jeter l`éponge en des termes simples: "Si c`est avec cette légèreté que vous
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traitez ce problème, je préfère démissionner" et s`absente pour prendre part à un séminaire de la Fifa au Gabon. Cette fois, Prêcheur qui est allé passé les fêtes de fin d`année avec sa fammille n`évoque plus seulement un cas de maladie pour expliquer son absence. Mais, il en a marre de la Fécafoot.
C`est lors de la dispute autour des demi finales de la coupe du Cameroun que Patrick Prêcheur, très fermé sur lui-même, sort de ses gongs pour la première fois. Il se lamente d`être la victime d`une machination de son entourage qui l`a jeté en patûre à la presse. Des informations dignes de bonne foi révèlent qu`il avait déjà maille à partir avec Tombi à Roko Sidiki qui l`avait déniché et proposé au président comme valable candidat à la direction générale de la Fécafoot. A titre d`illustration, Patrick Prêcheur ne trouve pas opportun de donner 400.000 Fcfa de frais de mission à Tombi à Roko, président de la commission de désignation des arbitres, pour un stage de l`Union des fédérations de football tenue à Mouanda au Gabon au mois de novembre. D`où l`ire du "parrain". Hormis des raisons qualifiées par certains de domestiques, la plupart de membres de la Fécafoot n`ont jamais apprécié le recrutement d`un "Blanc" à ce poste. Les avantages des uns et des autres ont disparu avec l`arrivée du Français. L`écart entre le salaire des administrateurs, principalement les vices présidents (300.000 Fcfa) et celui du Dg (2.000.000 Fcfa) était astronomique, pour un travail que ce dernier n`arrivait à accomplir, pour reprendre quelques membres du comité exécutif de la Fécafoot.
Louis Marie Ondoua, administrateur délégué du comité exécutif auprès du directeur général, poste qu`il n`a jamais occupé, évoque un conflit de compétences: "l`absence d`un organigramme qui précise les attributions du personnel recruté par rapport aux élus est une source de conflit et de blocage. Quels sont les pouvoirs d`un Directeur général sur un président de ligue provincial?" . Le malheureux candidat au poste de DG de la Fécafaoot va plus loin en soutenant que "Patrick Prêcheur ne sait pas ce qu`on attend d`un directeur général". Après l`expérience ratée d`un championnat d`élite en deux poule, la Fécafoot vient encore de rater l`expérience d`un directeur général expatrié.
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