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Ibrahim Halidou Bouba : "Tous les rapports soutiennent que le match a été interrompu avant son terme" (17.11.2006)
Ibrahim Halidou Bouba, vice-président de la commission d’homologation et de discipline de la poule A.
Comment avez-vous homologué les deux matches de la 5è journée dans la poule A ?
Comme l’indique le procès-verbal d’homologation, il y a eu des réserves de qualification formulées par le TKC contre le joueur Jules José Ka’a de A.S. Cetef de Douala. N’ayant pas cautionné ces réserves, la commission les a déclarées irrecevables. Par ailleurs, A.S. Cetef avait également introduit une réserve technique contre l’arbitre Alain Giresse Tchoumba, à qui elle reprochait d’avoir fait jouer le match au-delà du temps réglementaire. En la forme, leur requête était recevable, parce qu’ils l’avaient cautionnée et confirmée, conformément aux articles 138 des règlements généraux de la Fécafoot et 11, alinéa 4 du règlement spécial des Interpoules. Quant au fond et, au regard des différents rapports, notamment, du commissaire du match et celui du 4e arbitre, qui énoncent que l’arbitre a fait jouer plus de temps que prévu et, en application de la loi 7 des jeux de la Fifa, la récupération des arrêts de jeu est à la discrétion de l’arbitre. Et en conformité avec cette loi, nous avons jugé leur réserve non fondée. Par ailleurs, l’arbitre central a dit dans son rapport que le match a été arrêté avant son terme suite à l’envahissement du terrain. C’est ce qui ressort d’ailleurs de tous les rapports (NDLR : arbitre central, commissaire du match, 4e arbitre). Et conformément à la loi 7 du jeu où il est dit que " lorsque le match n’est pas arrivé à son terme, il doit être rejoué, sauf dispositions contraires stipulées dans le règlement de la compétition ". Or, ni les règlements généraux de la Fécafoot, ni le règlement spécial ne parlent des arrêts avant leur terme. C’est donc la loi 7 de la Fifa qui est applicable. Puisque les règlements généraux de la Fécafoot font référence qu’en cas de vide juridique, l’on se réfère à la loi des jeux prévue par la Fifa. C’est donc cette disposition que nous avons appliquée pour faire rejouer le match. D’autant que les rapports de l’arbitre, du commissaire du match et du 4e arbitre
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précisent que le match n’était pas arrivé à son terme. C’est à partir de ces arguments que nous avons décidé que le match opposant Tonnerre à A.S. Cetef soit rejoué dans les 48 heures.
TKC a interjeté appel arguant d’un délit de voies de fait sur l’arbitre et d’envahissement du terrain. Comment réagissez-vous à cela ?
C’est de leur droit de contester une décision aussi bien de l’arbitre que de la commission d’homologation. Et les voies de recours sont là pour permettre à celui ou à celle qui conteste une décision, de pouvoir faire connaître sa position à l’instance supérieure. A notre niveau et je pense que nous avons décidé par rapport aux documents officiels qui nous ont été présentés. L’arbitre dit dans son rapport qu’il a été bousculé par un officiel de A.S.Cetef, sans toutefois indiquer son nom. Il n’a pas identifié formellement la personne qui l’a bousculé. C’est ce qui ressort des rapports du commissaire du match et de l’arbitre lui-même. On a parlé de bousculade et non de voies de fait. Personne n’ayant été identifié, la commission a estimé qu’elle ne pouvait pas statuer.
Et en quoi a consisté la légèreté de l’arbitre dont fait mention le procès-verbal d’homologation ?
Vous voyez et constatez-vous même qu’au vu de tous les éléments évoqués, que l’arbitre n’a pas joué son rôle. Il a été léger dans sa manière de diriger le match. Je pense que tous ces débordements ont eu lieu parce que, l’arbitre n’a pas fait son travail. C’est par rapport à ça que la sanction le concernant est tombée.
Quid du temps additionnel à l’origine de cet incident qui a entaché le match Tonnerre-A.S.Cetef ?
Je n’ai pas un avis autre que ce qui a été dit par la commission d’homologation. Mais, moi je pense que nous devons retrouver la sérénité pour que le fair-play qui a toujours prévalu jusqu’ici, tout au long de ce tournoi, continue. Parce qu’après tout, ce n’est qu’un jeu et le jeu est là pour faire plaisir au public. Il ne faut pas que pour des intérêts égoïstes, qu’on essaie de changer le cours des choses. Il faut laisser les enfants jouer, laisser le jeu continuer.
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