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Athènes 2004 : Misères de l`athlétisme . (12.08.2004)
Louisette-Renée Thobi
A la veille du démarrage des J.O, diagnostic de la reine des épreuves au Cameroun.
La déception a envahi l`équipe du Cameroun présente aux derniers championnats d`Afrique le mois dernier à Brazzaville. Ce propos de Delphine Atangana exprimant ce dépit : "Nous relevons pour le dénoncer que les autorités nous maltraitent un peu. Il est important qu`elles sachent que nous sommes des professionnels, que l`athlétisme c`est notre métier et elles doivent l`intégrer, pour en tenir compte au moment de payer les primes. Je ne comprends pas que je participe à trois finales et que l`on ne me prime qu`une seule fois, surtout que pour chaque finale, je suis passée par les séries, les demi-finales!". Charlotte Mebenga Amombo, n`est pas moins amère : "J`aurais pu faire mieux à ces 14e Championnats, mais que peut-on faire après un voyage aussi pénible que le nôtre à 24 heures d`une série de 100m, précédé d`un stage bloqué qui n`en valait pas la peine, sans de médecin ni kinésithérapeute, sans de compétitions!" En effet, après l`organisation manquée du stage bloqué, les différentes composantes de la délégation camerounaise espéraient avoir un meilleur traitement: un voyage moins acrobatique, une équipe médicale (médecin, infirmier, kinésithérapeute?) à Brazzaville, des primes de participation bien au-dessus de 100 000 Fcfa, et des primes subséquentes par rapport au niveau de compétition (séries, demi-finale, finale, médaille), et le paiement des frais de mission des encadreurs. Mais c`était trop rêver...
C`est ainsi que la prime olympique revenait à 35.000 Fcfa par athlète, la prime de participation à 100.000Fcfa par participant (athlète et coach). Au départ, seule la médaille et les athlètes qui étaient passés par des qualifications avaient droit à une prime. Les arguments qu`utilisera le président de la Fédération n`y changeront rien. Monique Ngo Ngoue et Françoise Mbango Etone ont-elles finalement eu raison de bouder cette compétition ?
En attendant, la délégation camerounaise est éparpillée à la veille de l`ouverture des 28e Jeux Olympiques: Delphine Bertille Atangana (100m et 4x400m), Hortense Bewouda Kameni (400m et 4x400m), Carole Madeleine Kaboud Me Bam (4x400m) et Muriel Noah Ahanda (4x400m) sont à Valbone dans le sud de la France grâce à l`entregent du Centre International de Dakar (CIAD) dont elles sont pensionnaires. Joseph Batangdon (200m) et Mireille Nguimgo (400m et 4x400m ont rejoint le groupe il y a seulement quelques jours, tandis que Françoise Mbango Etone (Triple-saut) a rejoint les autres dimanche dernier en compagnie de la délégation venue du Cameroun. Il s`agit de Nathalie Sonia
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Itock et Madeleine Ndongo Mbazoa (4x400m), Ariane Bissik et Germain Ndzana, les deux entraîneurs. Il faut rappeler que Ariane Bissik avait été limogée en mars dernier, mais sa compétence et les résultats de Mbango à Paris ont eu raison de cette décision. C`est elle qui entraînera la recordwoman d`Afrique, au moins jusqu`au 23 août prochain, date de la finale du triple saut.
En bref
Farah Addo
Le président du Comité national olympique de Somalie, Farah Addo est interdit d`activités à Athènes dans le cadre des Jeux Olympiques qui démarrent demain dans la capitale Grecque. Le Comité international olympique (CIO) lui a tout simplement retiré son accréditation après avoir reçu une plainte de la Fifa (Fédération internationale de football association). Le Sénégalais Keba Mbaye, qui préside la commission d`éthique du CIO, a indiqué que cette décision a été prise par le conseil exécutif, sur la base d`un rapport reçu à ce sujet. Au lendemain de la dernière Coupe du monde Corée/Japon 2002, l`instance faîtière du football avait suspendu le Somalien de toutes les activités de la Fifa pendant dix ans. Une sanction infligée par sa commission spéciale qui avait reconnu Farah Addo coupable de détournement de fonds que la Fifa accorde aux associations sportives nationales dans le cadre du Programme d`aide financière. Sanction en représailles aux accusations que Addo avait formulées en 1998 contre le président de la Fifa, Joseph Sepp Blatter. Le Somalien accusait ce dernier d`avoir offert des dessous de table pour obtenir des voix pendant sa campagne pour la présidence de la Fifa. Élection remportée devant le Suédois Lennart Johansson, patron de l`Uefa.
Suspension
La suspension décidée le 2 juin 2004 envers la Fédération de football du Kenya est provisoirement levée. C`est ce qu`a annoncé le Comité d`Urgence de la Fifa (Fédération internationale de football association) réunie vendredi 6 août à Zurich. Il a ainsi pris en considération que la commission de normalisation pour le football kenyan, sous l`égide du président du Comité national olympique kenyan, Kipchoge Keino, avait rempli toutes les obligations. Dans le cadre de deux tables rondes avec des intervenants du football kenyan et du gouvernement, il avait été convenu que l`association soit autorisée à reprendre ses activités, que les clubs dissidents rejoignent le championnat normal et que les statuts soient retravaillés. La levée de la suspension permet au Kenya de jouer en retard trois matches des éliminatoires pour la Coupe du Monde de la Fifa 2006, dans le groupe 5 de la Caf (Confédération africaine de football), contre la Guinée, le Maroc et la Tunisie.
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