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Organisation: Flou artistique au sommet (22.11.2004)
Bertille M. Bikoun
Il n`existe pas de politique fédérale de promotion du football féminin.
Pour peu nombreux qu`ils soient, les fanatiques du football féminin sont unanimes sur le fait : Avant même d`avoir connu son essor, le football féminin perd de son entrain. C`est un football malade. Il souffre de problèmes de structures, d`hommes, d`absence de compétitions dignes de ce nom. Mais il souffre avant toute chose de son manque d`organisation. Une situation qui découle de l`absence de politique fédérale. Aidé en cela par la moribonde Ligue nationale que dirige Mme Douala Mouteng. Le manque de dynamisme des responsables de cette ligue spécialisée a enfoncé le football féminin dans des profondeurs. Car si l`équipe nationale elle, est en nette progression, on ne peut pas dire autant du football à la base. Les compétitions locales se déroulent tant bien que mal. Parfois au forceps.
Il faut en effet voir arriver le tournoi national qui désigne le champion national et la Coupe qui sacre le vainqueur pour entendre parler du football féminin sur l`échiquier national. Entre temps, ce sont des championnats provinciaux qui se déroulent de façon parcimonieuse (Centre, Littoral et Ouest). Des regroupements annuels de quatre à cinq jours qui ne restituent pas pleinement la valeur du football camerounais. A côté de cela, le tournoi inter-poules qui détermine les équipes qui vont accéder en première division chez les hommes, s`étend sur 15 à 21 jours. C`est-à-dire trois plus long que le championnat des filles. La constitution de l`équipe nationale se fait à la veille des compétitions internationales (Can, Jeux Africains, etc.) Et ces sélections ne durent que le temps que va mettre la compétition. Après, plus rien. C`est chacun qui se débrouille comme il peut.
Le diagnostic de ce patient a été une fois de plus établi au retour de l`équipe nationale finaliste de la récente Can en Afrique du Sud. A l`occasion, le ministre de la Jeunesse et des Sports avait effectué une passe en retrait. Lors de la cérémonie de réception des
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Lionnes, Siegfried David Etame Massoma avait enjoint la Fécafoot de se pencher un peu plus sur le cas du football féminin, grand malade du football camerounais. Sport qui se pratique sur des terrains sablonneux ou en latérite. Ce n`est que lorsque l`équipe nationale est internée que les joueuses locales peuvent fouler la surface d`un terrain gazonné.
Autant de choses qui ne semblent pas émouvoir outre mesure la Ligue nationale de football féminin à qui incombe la gestion au quotidien de ce football. Elle dont le rapport annuel ne concerne que le déroulement du Tournoi national (cinq jours) et la Coupe (organisée dans les mêmes conditions d`improvisation et d`approximation). Le flou qui existe dans cette structure a d`ailleurs mis une hypothèque sur la tenue de la Coupe du Cameroun édition 2004.
Le chef du département des finances de la Fécafoot, Alioum Alhadji, a demandé à voir plus clair dans la gestion des fonds alloués pour le récent tournoi féminin avant de débloquer de l`argent pour la Coupe, dont les éliminatoires devraient commencer en milieu de semaine. Ce qui ne serait pas le premier scandale de la Ligue nationale de football féminin. Plusieurs fois par le passé, la mise à disposition des ressources financières a fait l`objet de controverses. Et malgré cela, les dirigeants n`ont jamais été inquiétés par le bureau exécutif. Comme s`il existait une sorte de complicité qui ne dit pas son nom. Le football féminin se meurt, comme le soulignent joueuses et promoteurs de clubs. A cause de l`inertie de la Ligue nationale, disent-ils ensemble.
Mise sur pied en 1993 et baptisée alors Commission nationale, son actuelle dénomination date de 1996, à la suite de la modification des textes organiques de la Fécafoot. Sans avoir une véritable politique de développement du football féminin, elle a surtout contribué à organiser des tournois locaux, notamment dans les grands centres urbains (Yaoundé, Bafoussam, Bamenda et Garoua). Seize dans les années 90, les clubs participant au tournoi national ne sont plus aujourd`hui que douze.
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