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LIONS INDOMPTABLES : FINKE REÇOIS DES COUPS DE KANA! A Tort ou à Raison ? (05.06.2014)
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L’explosion de Jean Armel Kana-Biyik soulève de grosses interrogations de la tanière de Lions Indomptable.
Au lendemain de la rencontre Allemagne-Cameroun le 1ER Juin dernier, a été rendu publique la liste des 23 lions devant défendre les couleurs du Triangle national au pays du Roi Pélé, on pouvait déjà trouver problématiques les critères qui servirent Volker Finke de repère. Car en fait si le choix de certains joueurs recalés semblait évident, il faut dire que l’incompréhension sur celui des autres semble perdurer, devenant de plus en plus insupportable au point où le défenseur de Rennes Jean Armel KANA BIYIK, l’un de ces joueurs recalés, se voit contraint de sortir de sa réserve… Une sortie pleine assortie d’interrogations autour de la tanière des Lions Indomptables.
« Je me rends compte qu’il y a plein de magouilles en équipe du Cameroun, et ça ne changera jamais. Je préfère mettre un terme à ma carrière internationale, et me concentrer pleinement sur celle en club, afin de redevenir le défenseur que j’étais », pouvait-on retenir des propos de Kana-Biyik dans un entretient sur 20 minutes.fr 48 heures après la publication par Volker Finke de la liste des 23.
Cette magouille que dénonce Kana est avant tout celle des dirigeants de notre football, et ensuite et surtout celle du sélectionneur allemand Volker Finke. Pour le savoir, on n’a qu’à écouter le joueur qui nous donne quelques clichés de son séjour en stage :
« Je me suis blessé en arrivant au stage [entamé le 20 mai]. J’avais une légère lésion, qui s’est résorbée au bout de trois-quatre jours. Je leur ai dit que j’allais déjà mieux, mais allez savoir pourquoi, ils n’ont pas voulu que je m’entraîne. Le plus bête, c’est qu’ils m’ont fait faire une IRM de contrôle, qui disait clairement que tout allait bien. La veille du match contre l’Allemagne (2-2, le 1er juin), vu que je ne me suis pas entraîné, je ne m’attends pas du tout à jouer, mais au moins à faire un entraînement collectif avec le groupe. «L’autre» – je ne vais pas citer son nom [il vise Volker Finke] – m’envoie carrément à l’écart, pour faire des «centres-reprises». Moi, défenseur, faire des centres-reprises… Le jour du match, je suis sur la feuille, à mon grand étonnement. Je vais sur le banc de touche en baskets, puisque je sais que je ne vais pas entrer en jeu. Ils m’ont ramené un médecin de
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la sélection allemande pour vérifier ma cuisse, et ce médecin me dit que la blessure n’est pas guérie. Je lui réponds: «Attendez, ce n’est pas vous qui jouez, ce n’est pas votre corps. Je me sens bien, donc ce n’est pas vous qui allez prendre la décision à ma place». Lui insistait sur le fait que ce n’était pas bon, et là j’ai compris qu’il y avait une magouille derrière ».
Si l’on en croit un seul instant à ces propos, il y a lieu de déplorer ces faits qui n’honorent pas notre pays, surtout au moment où il est à la conquête de son hégémonie footballistique perdue il y a belle lurette. Mais une chose est sure, pour des mêmes raisons, nous avons déjà perdu de façon précoce au moins, deux joueurs dont l’absence nous a fait, pendant longtemps, payé le prix: Lauren Etame Mayer et Patrick Mboma. Et en voici un troisième ! Mais ce dernier cas traine avec lui des interrogations pour un observateur averti :
D’abord , s’il est vrai que Jean Armel Kana Biyik est victime d’une magouille qui justifie sa non-retenue pour le mondial, était-on vraiment obligé de l’appeler, d’abord pour la liste des 30 et de le retenir ensuite sur les 28 ? Voulait-on simplement et expressément lui faire avoir un faux espoir, peut-être pour lui faire davantage mal ? Ou alors tout simplement qu’il n’a pas prouvé ou que c’est son bilan de santé qui a été peu rassurant ?
Et ensuite, parlant de la santé des joueurs, c’est le lieu de se demander : Qui est le médecin des Lions Indomptables ? Combien sont-ils au juste ? Par ailleurs, à qui doit-on vraiment faire confiance au sujet de la santé du joueur, le médecin ou le joueur lui-même ?
Enfin, même si le défenseur camerounais a raison, a-t-il pour autant vraiment le droit de se plaindre ? Surtout quand on sait qu’ils étaient 28, et on en voulait que 23 ; ce qui dit que forcément 5 joueurs devaient rester sur une décision finale du sélectionneur.
Jean Armel Kana Biyik se plaint-il à tort ou à raison ? L’on ne saurait répondre ! Une seule chose sure, pour l’heure, les polémiques ne sont pas les bienvenues, il vaut mieux laisser Finke faire ses choix et en assumer. Car en effet, un chef, ça prend les décisions et ça assume ; ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui nous en démentirait. Et vous et nous qui aimons notre pays, comme un seul homme, mettons-nous derrière les lions une brillante participation à la Coupe du monde car de notre soutient, ils ont besoin.
Franck Olivier Biya
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