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Responsabilités : Le jeu et les joueurs (03.04.2006)
Quelques noms se dégagent du rapport.
Iya Mohamed :
jeu sans ballon
Son effacement a souvent amené à se demander s`il y avait un pilote dans l`avion Fécafoot. Le rapport le présente justement comme quelqu`un pas très au fait du fonctionnement de la structure dont il a la charge, puisqu`il a avoué devant la commission d`enquête qu`il découvrait certaines choses à l`instant de son audition. Aurait-il pu en être autrement pour cet économiste de formation, ancien cadre de banque et Dg de la Sodécoton depuis 1984, qui s`en est presque toujours remis aux autres membres de son équipe à travers des délégations de ses pouvoirs sans s`assurer de la probité avec laquelle les tâches étaient effectuées ? A ce titre, sa responsabilité ne peut qu`être engagée.
Porté à la tête de la Cellule exécutive provisoire de la Fécafoot mise sur pied à la veille de la Coupe du monde 98, suite aux déboires judiciaires de Vincent Onana, le président de l`époque, Iya Mohamed sera élu comme président de la Fécafoot le 11 avril 2000. Il a été réélu le 15 février 2005
Alioum Alhadji :
à la limite du hors-jeu
Le député Rdpc du Diamaré, soucieux de rester au contact de sa base, n`a pas hésité à fonctionner comme le président de la Fécafoot, quand il a été désigné chef de département financier (2000-2005). Très souvent à Maroua où il a l`essentiel de ses activités professionnelles, cet enseignant de sciences naturelles de formation, qui ne justifie pas d`une expertise dans la gestion financière, a délégué l`essentiel de ses pouvoirs à un de ses collaborateurs, à priori mieux outillé que lui. Il a brillé par son incapacité à fournir nombre de pièces comptables sollicitées par la commission d`enquête.
Clément Ebanda :
libre de tout marquage
Chef service financier à la Fécafoot au moment de l`enquête, il est devenu, du fait de la démission de sa hiérarchie, la pierre angulaire du dispositif, lorsque les autres membres du bureau exécutif ne choisissaient pas de le contourner. La Commission l`a identifié comme travaillant également pour Price Waterhouse, par ailleurs commissaire aux comptes de la Fécafoot. Une curieuse collusion entre ce commissaire aux comptes et l`exécutif de la Fécafoot. Ce qui fait peser plus que des soupçons de maquillage en bien des points des états (?) financiers de la fédération. Il aurait d`ailleurs tenté de produire des justificatifs à posteriori au président Iya. Une manœuvre frauduleuse éventrée par la commission d`enquête.
Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt : meneur de jeu
La commission d`enquête ne s`est pas intéressée à la gestion des sommes (plus de 13 milliards) dépensées par le Minjes pour le financement des rencontres internationales en un an et demi seulement. Ce n`était pas sa mission. Le rapport subodore des doubles emplois en ce qui concerne les sommes débloquées par le Trésor public et qui intégraient déjà des charges supposées couvertes par la convention. Le caractère collégial de la gestion des Lions instauré par la convention fait que le Minjes doit être solidaire de tous les errements constatés dans la gestion de la Fécafoot. Surtout que l`ancien ministre n`a pas semblé
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gêné, du temps où il était en fonction, par le fait que la commission de suivi de la convention était inopérante. L`accalmie entre la Fécafoot et sa tutelle était peut-être au prix de ces acoquinements, qui empêchaient tout contrôle de la gestion des retombées de la fameuse convention.
André Nguidjol Nlend:
ailier de débordement
Il a su occuper l`espace au point de devenir l`interlocuteur exclusif de Puma. Alors que, de sa position de coordonnateur de la cellule provisoire administrative des équipes nationales, il ne devait avoir aucun contact avec l`équipementier. L`influence de ce chef de service (directeur administratif de l`équipe nationale) a crû au point où, autour des Lions, en l`absence du ministre, il faisait autorité, reléguant le directeur des Sports au second plan.
David Mayebi : le baroudeur
4e vice-président de la Fécafoot entre 2000 et 2005, le champ de compétences du désormais conseiller du président de la Fécafoot avait trait au marketing, notamment les relations avec les sponsors. Une position qui en faisait le point de transit de l`essentiel des recettes engrangées par la fédération. L`opinion n`a pas manqué de le présenter comme la plaque tournante de tous les tripatouillages qui ont cours à la fédération, jetant parfois le discrédit sur l`image de l`ancien capitaine de l`Union de Douala. Il a été spécifiquement épinglé par le rapport comme ayant émis cinq factures, dont une sans date et sans numéro, pour une valeur de 14 millions, et d`avoir disposé de cet argent sans rendre compte au département financier.
Marc Armand Sandjock :
chargé de mission
Secrétaire particulier de Bidoung Mkpatt, il a été entendu par la commission pour répondre des 68 millions Fcfa perçus du compte où était versée la quote-part à gérer par le ministère dans le cadre de la convention. Il a été établi que cet argent a été reversé dans les caisses du Trésor public.
Pierre Noungui :
joueur de devoir
Des sources au ministère des Sports sont formelles : son récent maintien au poste de directeur de l`administration générale, qu`il occupe depuis l`ère Bidoung, est la matérialisation d`une certaine probité qui laisse quand même sceptique, pour qui connaît sa proximité, depuis l`Injs, avec Bidoung Mkpatt. Le rapport de la commission Ngack Mahop atteste de ce que ce conseiller principal de jeunesse et d`animation, ancien arbitre de football, a effectué des opérations en débit à hauteur de 100 millions de FCfa sur le compte dans lequel était viré par la Fécafoot l`argent de la convention. Mais il n`a pas apporté la preuve que cet argent avait été reversé dans les caisses du Trésor public, en application de certaines clauses de la convention.
Margueritte Adella :
porteuse d`eau
Sa responsabilité est sérieusement engagée sur des opérations en débit du compte 53 550 757 0315 000 domicilié au Crédit lyonnais du Cameroun à Yaoundé, pour un montant de 550 millions Fcfa. Les justificatifs de la destination de ces sommes n`ont pas été produits. Elle apparaît comme une des "femmes de confiance" de Bidoung Mkpatt, qui en avait fait le chef service du budget au ministère de la Jeunesse et des Sports.
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