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Maroc-Cameroun : Un match nul (17.11.2005)
Les Lions de l’atlas et les Lions indomptables ont livré une rencontre insipide qui s’est achevée sur un score vierge
Dans le cadre de leur préparation pour la 25ème édition de la coupe d’Afrique des nations (Can) de football qui se jouera du 20 janvier au 10 février 2006 en Egypte, les équipes nationales fanion marocaine et Camerounaise se sont mesurées dans la soirée du mardi 15 novembre. C’était sous une fine pluie, en match amical à semi huis clos, au stade Pierre-Pibarot du Centre technique de Clairefontaine en France. Toujours en convalescence après avoir, en octobre dernier, raté leur qualification à la prochaine coupe du monde de football Allemagne 2006, les Lions de l’atlas et les Lions indomptables n’ont pu se départager. Bien qu’elle se soit soldée sans but de part et d’autre, cette confrontation a laissé nombre de téléspectateurs camerounais sur leur faim. Car, dans l’ensemble, les Lions indomptables, anciens et nouveaux ayant pris part à la rencontre, n’ont pas déroulé un jeu chatoyant, réaliste et dénué de déchets. Ce qui a fait dire à certains que les uns et les autres dire que Rigobert Song Bahanag et ses coéquipiers doivent encore beaucoup travailler afin d’être fin prêts pour la prochaine Can.
Pour les deux équipes, ce match sans enjeu, qui s’est finalement joué devant quelque 200 spectateurs (officiels camerounais et marocains, agents de joueurs, journalistes et autres employés du centre technique de Clairefontaine), avait plusieurs centres d’intérêt : la nécessité d’effacer leurs blessures (le Maroc et le Cameroun ont encore probablement à l’esprit leur dramatique élimination lors de la dernière journée des éliminatoires qualificatifs au Mondial, respectivement contre la Tunisie et l’Egypte, et ce scénario catastrophe pour les Lions indomptables du penalty de la qualification raté à la dernière minute face aux Pharaons égyptiens) respectives en vue de retrouver un nouvel élan, et jauger un éventuel futur adversaire lors de la prochaine Can. Si pour Philippe Troussier dont c’était le tout premier match en tant qu’entraîneur du Maroc et pour le patron de l’encadrement technique des Lions indomptables les objectifs recherchés ont été atteints, ce n’est pas le point de vue de nombre de Camerounais qui pensent que le match amical de mardi dernier est à oublier le plus rapidement possible.
Milieu de terrain,
ventre mou des Lions
La déception des supporters des Lions indomptables et autres mordus du ballon rond réside sur le fait que les poulains du Portugais Artur Jorge n’ont pas comblé les attentes. En dehors du gardien de buts Souleymanou Hamidou dit “ Parade ” qui, en 1ère mi-temps a dévié en corner une balle de but marocaine (Idriss Carlos Kameni qui a évolué en 2ème mi-temps n’a pas du tout été inquiété), les Lions ont été fébriles dans tous les autres compartiments. En défense centrale, le duo Deumi – Song n’a pas bien
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rempli sa mission. Lent dans les réactions et toujours porté vers l’avant, Deumi n’a pas comblé les attentes. Song quant-à lui, a une fois de plus démontré qu’il est capitaine-courage, sans toutefois convaincre dans les actions. Sur les côtés de la défense, il reste encore beaucoup à faire. Tant en première (Ateba à gauche et Geremi à droite) qu’en deuxième mi-temps (Atouba à gauche et Angbwa à droite), ces flancs ont été régulièrement perméables. C’est très laborieusement que ces joueurs de couloirs à vocation défensive (latéraux) ont pu s’en sortir.
Une fois de plus, les Lions indomptables ont démontré aux yeux du monde que leur vrai problème c’est le milieu du terrain. Ce compartiment est, depuis le départ de Laureen Etamè Mayer suivi du décès de Marc-Vivien Foé, le véritable ventre mou de l’équipe nationale de football du Cameroun. Les milieux de terrain (Emana et Mbami dans l’axe, Makoun un peu excentré vers la droite, et exceptionnellement Wamfor à droite en première mi-temps puis Feutchine, Djemba-Djemba, Mbia Etoundi et Saïdou) qui ont pris part à ce match amical ont certes joué son rôle, mais, sans que personne ne sorte vraiment du lot. A ce niveau, il y a encore un grand travail à réaliser par les entraîneurs des Lions Indomptables car, c’est le compartiment le plus sensible d’une équipe de football. Au niveau de l’attaque, Webo et Boya alignés en première mi-temps, ne parvenaient pas à être complémentaires ; bien que chacun des deux était très actif. Douala M’Bella et Effa Owona qui ont pris leur place ont aussi été très actifs mais, sans succès. Autres joueurs ayant pris part à cette rencontre amicale, Song Billong et Tcheutchoua qui, vers la fin, sont respectivement entrés à la place de Angbwa et Deumi.
Au-delà du fait que ce match amical n’ait pas comblé les attentes des Camerounais sur le plan sportif, il y a aussi que ces derniers ne comprennent pas pourquoi l’on a voulu à tout prix le jouer en France, en semi huis clos. Autre chose l’ayant rendu insipide et moche à regarder. Cette rencontre aurait pu être programmée dans un autre pays, voire au Maroc non loin de la France. Le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) doivent s’expliquer sur le fait que ce match ne pouvait se jouer qu’en France. Car, les matches amicaux ne sont pas seulement programmés pour préparer tactiquement les équipes, mais pour leur côté financier aussi. Or Maroc-Cameroun n’a rien rapporté aux Lions Indomptables. Pourtant les recettes de stade et les retombées publicitaires auraient dû constituer une bouffée d’oxygène à cette équipe nationale qui a très souvent connu des problèmes de primes aux joueurs et de salaires aux encadreurs. Et pourquoi ne pas s’exclamer comme ce téléspectateur au coup de sifflet final. “ C’est vraiment un match nul ” Nul en tout point de vue.
Par Honoré FOIMOUKOM
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Cameroun-Maroc : une saveur de CAN 
