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Dissensions : Aigle royal de la Menoua au bord de l’implosion (21.08.2008)
Les retombées financières qui se profilent à l’horizon sont à l’origine de la grave crise qui secoue actuellement El Pacha. Le vice Premier ministre Jean Nkuété appelé à la rescousse.
La période de préparation de la finale de la coupe du Cameroun de football n’est pas paisible au sein de l’équipe dirigeante de l’oiseau de la Menoua. Pierre Nguefack et Hugues Tsobgni se disputent la présidence générale du club. Les joueurs de El Pacha, en stage bloqué depuis lundi 18 août à Akono dans le département de la Mefou et Akono (province du Centre), en vue de jouer la finale contre Cotonsport de Garoua, sont certainement affectés par cette bataille de leadership que se livrent deux de leurs principaux dirigeants. Iréné Galim Ngong, le nouveau préfet de la Menoua (il vient de remplacer Awana Ateba à ce poste), les élites et les chefs des vingt et un (21) villages de ce département sont aussi embêtés par cette grave crise qui survient au lendemain de la qualification historique de El Pacha pour une finale de coupe du Cameroun de football, la toute première depuis sa création il y a soixante seize (76) ans.
Porté à la présidence générale de Aigle royal de la Menoua vers le milieu des années 2000, Pierre Nguefack parvient, à l’issue de la saison sportive 2004, à sortir le club de l’enfer de la deuxième division où il se trouve depuis une quinzaine d’années. En première division, le président général se fait entourer par de jeunes élites de la Menoua dont Hugues Tsobgni qu’il nomme président délégué de El Pacha. Pour des raisons de santé, Pierre Nguefack s’envole pour la France en 2005. L’équipe est alors dirigée, au quotidien, par Hugues Tsobgni. Celui-ci, au cours d’une réunion du club en 2007, est porté par les autres membres à la présidence générale, en l’absence de Pierre Nguefack toujours en Europe. Deux nouveaux postes sont créés : celui de premier vice-président qui est confié à Etienne Tamo et celui de deuxième vice-président à Me Donfack. De retour au Cameroun il y a quelques jours, Pierre Nguefack réclame son poste de président général de l’Aigle royal de la Menoua.
Arguments des protagonistes
Avant ce retour au bercail en vue de la préparation de la finale de la coupe du Cameroun de football, Pierre Nguefack était d’abord revenu à quatre journées de la fin de dernier championnat national de football de première division. “ Nous étions menacés de relégation. Je suis revenu au
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pays, j’ai discuté avec les dirigeants à qui j’avais confié l’équipe en partant du Cameroun pour des raisons de santé. A ces dirigeants qui font un travail formidable, j’ai remis une importante contribution pour maintenir l’équipe parmi l’élite. Cela a été fait. Cette fois ci, je suis revenu à l’appel du préfet de la Menoua et de plusieurs autorités administratives et traditionnelles de la Menoua qui m’ont appelé pour me dire qu’on a besoin de moi dans la Menoua pour la préparation de la finale de la coupe du Cameroun qui est pour notre département un événement historique. J’ai alors directement sauté dans l’avion pour revenir au pays ”, explique Pierre Nguefack qui, par ailleurs, déclare qu’il a “ malheureusement constaté que certains copains adeptes de tripatouillages et autres manœuvres sont en train de vouloir s’accaparer de l’équipe. ”
Ces arguments de Pierre Nguefack qui révèle aussi avoir “ toujours contribué pour le rayonnement de El Pacha depuis Paris où il était établi ”, sont balayés du revers de la main par Hugues Tsobgni. “ Depuis qu’il est parti du Cameroun il y a trois ans, Pierre Nguefack n’a rien fait pour Aigle royal de la Menoua. C’est mon équipe et moi qui avons, durant toutes ces années, supporté toutes les dépenses de l’équipe. Ce qu’il vient faire maintenant est simplement un trouble-fête. Quand il est venu à quatre journées de la fin du dernier championnat d’élite de football, il ne m’a remis que 200.000Fcfa que j’ai directement remis à l’entraîneur du club, Petit Michel Wamba. Nous étions à Douala. Pierre Nguefack n’est jamais allé avec nous à Dschang comme nous le souhaitions, pour rencontrer les joueurs. Et, quand il était en Europe, il n’envoyait rien pour l’équipe. Il arrive quand nous avons mis sur pied un Comité technique d’organisation (Cto) pour la finale de la coupe du Cameroun. Au lieu de venir pour qu’ensemble, nous oeuvrons pour le bien de l’équipe, il veut plutôt nous combattre ”, se plaint Hugues Tsobgni.
Ce conflit entre Pierre Nguefack et Hugues Tsobgni embarrasse les élites du département de la Menoua dont le vice Premier ministre Jean Nkuété qui a décidé de réunir tous les dirigeants du club dans la soirée d’hier, mercredi 20 août, à Douala. Avant cette réunion qui se tenait encore au moment où nous allions sous presses, une autre s’était tenue à Dschang samedi 16 août, sous la présidence du Préfet de la Menoua.
Par Honoré FOIMOUKOM
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