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Francis Mveng : “Suspension de trois ans pour un membre de la Fécafoot…” (20.11.2007)
Le vice-président de la Fécafoot donne des indications sur le calendrier de la prochaine saison, entre autres sujets.
La Fécafoot est-elle prête pour le début de la saison ?
La fédération camerounaise de football est en train de s’apprêter pour le début de la saison. Nous sommes en train de caler à tous les niveaux pour mettre en place les segments nous permettant de mieux débuter la saison. Nous avons déjà eu plusieurs réunions avec les présidents de clubs de première division, un certain nombre de choses ont été dites, nous avons arrêté certaines choses, maintenant nous continuerons ces séries de réunions, avec une qui est d’ailleurs prévue demain pour pouvoir tout finaliser.
Où en est-on avec les tests de maintien et de promotion des arbitres ?
Les tests de promotion des arbitres en première division et en super D2 ont été bouclés. J’ai le dossier entre les mains. Après la réunion d’uniformisation avec la commission des arbitres, une liste des arbitres sera dressée et présentée au Président de la Fécafoot qui doit donner l’autorisation de publication. Dans tous les cas, au plus tard ce lundi, on devrait être fixé sur les arbitres devant officier dans les deux divisions.
A ce propos, les listes des arbitres seront-elles différentes d’une division à l’autre ?
C’est l’objet de la réunion d’harmonisation que j’ai évoqué tout à l’heure. Il est une chose qui saute cependant à l’œil, c’est que les arbitres internationaux et les arbitres retenus pour la Mtn élite one(nouvelle appellation du championnat de première division ndlr), vont également officier à la Mtn élite two (nouvelle appellation du championnat régional, ndlr). Mais, les arbitres retenus pour la Mtn elite two ne pourront pas officier en Mtn elite one. C’est l’antichambre vers l’élite. Nous avons mis en place une conception née de l’officier de développement de l’arbitrage (Petcha Laurent, ndlr) ; à savoir que nos arbitres devraient avoir le maximum d’expérience possible. Et pour qu’un arbitre ait de l’expérience, il lui faut un maximum de matches. Nous allons donc soumettre les arbitres à un entraînement quotidien pour pouvoir déceler les meilleurs et préparer des internationaux de grande classe.
Autre grosse épine de la Fécafoot en ce début de saison, la grogne des présidents de clubs de première division. Ils contestent l’effectif de 25 joueurs par équipe que vous voulez leur imposer et aussi le salaire minimal de 150 mille F Cfa à payer aux entraîneurs. A quel niveau se trouvent les discussions ?
Le slogan de la Fifa est “ 2010, gagner en Afrique avec les Africains ”. Voilà l’objectif et la philosophie que la Fifa a mis sur le tapis. Pour gagner donc en 2010, la Fifa a mis à la disposition des fédérations du continent africain un certain nombre de prescriptions pour évoluer vers le professionnalisme. Il tient à ces associations nationales d’accepter ou de ne pas accepter. La Fécafoot a fait le choix de se mettre en droite ligne des prescriptions de la Fifa, ces prescriptions restent contraignantes. Mais, il faut les appliquer parce que si nous réussissons en 2010 à être dans le peloton de tête de la Fifa, en retour, elle va aider le football camerounais à sortir de l’ornière pour rentrer de plain pied dans le professionnalisme. Et pour y rentrer, il y a des éléments incontournables. Vous avez parlé du contrat du joueur et celui de l’entraîneur ; il se trouve que nous décrions tous les jours la fuite des talents du pays. La Fifa nous dit, pour pouvoir être armé, vous les clubs, il faut faire des contrats professionnels aux joueurs que vous voulez protéger. Il n’est pas dit que les présidents de clubs soient obligés de faire ces contrats de joueurs, mais si on veut protéger les talents qu’on a et pouvoir opposer aux clubs qui viennent vous piquer vos éléments un document, c’est celui que la Fifa nous a envoyé. Dès que vous avez ce document, la Fifa peut vous défendre et vous faire gagner de l’argent…
Le problème des clubs n’est pas celui de s’opposer à ce dispositif, mais de vous faire savoir que 25 joueurs, ce n’est pas beaucoup dans un contexte où il y a mouvement excessif de talents vers l’Eldorado européen
25 joueurs c’est largement suffisant. Nous nous évertuons à le dire aux présidents de clubs. Il y a plusieurs avantages dans cette affaire. Les clubs qui ont quarante joueurs et qui arrivent à faire tourner un effectif de 22 joueurs, les 18 qui restent “ en prison ”, ce sont des talents qui ne peuvent pas être pris ailleurs. Ils sont bloqués, ils ont des licences avec ces clubs, nous disons non ! Dès mercredi, nous ouvrons la période d’acquisition des licences, après la cinquième journée, nous allons arrêter et à l’intersaison, nous allons ouvrir le mercato pour permettre aux équipes de réajuster. Nous croyons qu’il n’est pas important d’avoir un parc volumineux de joueurs. D’abord c’est
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financièrementéprouvant et, ensuite, ça bloque les talents. Nous allons dire aux présidents de clubs, recrutez ceux que vous voulez recruter, pour que ce ne soit pas un objet de blocage, mais la fédération prend sur elle d’assurer 25 joueurs plus cinq encadreurs qui sont sur le banc. Les équipes qui auront cinquante joueurs auront la charge de présenter les polices d’assurances de ce surplus de joueurs avant l’obtention des licences.
Salaire de 150 mille au moins pour les entraîneurs que vous voulez imposer aux clubs, la Fécafoot supportera-t-elle une partie des charges ?
Sur les prescriptions de la Fifa, il n’est plus question de donner l’argent en numéraire aux clubs. Par contre, ce que la fédération va faire - vous savez que nous sommes en train d’imposer des coûts et des contraintes aux clubs - c’est prendre un certain nombre de choses sur elle. Je prends un exemple, nous connaissons aujourd’hui une recrudescence des accidents sur les terrains de football. Les tests médicaux qu’impose la fédération aujourd’hui coûtent très chers. Donc, la fédération va prendre dans son portefeuille une bonne partie de ces frais. C’est ainsi que nous comptons apporter notre soutien aux équipes
Quelle lecture faites-vous des inquiétudes que les uns et les autres dégagent de la Super D2, entre autres la faible quantité des matches pour les joueurs et le découpage qui favoriserait le Grand Nord, quasiment assuré chaque année de positionner un club dans l’élite ?
Rien n’est jamais parfait. C’était une prescription, nous l’avons vu nous même depuis longtemps. Il fallait agir, c’était devenu un gros mammouth. Le gros mammouth est tombé malade, il a fallu lui appliquer une thérapie de cheval avec le risque de tuer le malade. Nous sommes allés en deuxième division de 200 clubs à 24 clubs et nous avons divisé le pays en trois zones. Dire que nous favorisons les clubs du Grand Nord, c’est un peu trop dire. Il y a beaucoup de contraintes et la super D2 zonale n’est qu’une étape. A l’horizon 2010, nous devons avoir une deuxième division nationale. Les critères de répartition des zones étaient fonction des distances et fonction de la compétitivité. Là où les distances étaient un facteur dominant, la compétitivité en a pris des coups. Il n’est pas facile pour une équipe de partir de Sangmelima pour aller jouer à Mokolo. Nous avons donc essayé d’équilibrer au maximum. Pour le nombre de matches, il n’y a pas de différence fondamentale avec ce qui se passait en deuxième division jusque là où, dans le Littoral par exemple, on avait quatre poules de huit. Cela n’a jamais posé problème.
A quand la finale de la coupe du Cameroun de football ?
Ce n’est pas du ressort de la Fécafoot. Ce que la fédération avait annoncé dans la réunion de consensus avec les présidents de club, c’est que le 26 août, on devait connaître les deux finalistes et à cette date, Cotonsport et Astres étaient connus. La finale est présidée par la plus haute autorité de l’Etat et la Fécafoot ne peut qu’attendre la date qui viendra de là.
Mais vous avez quand même programmé le début de la saison …
C’était une rupture à faire dans l’imagerie populaire des Camerounais et Camerounaises. La finale de la coupe du Cameroun de football ne clôture pas les activités de la saison footballistique, mais celles de toutes les fédérations sportives. Et l’avantage de commencer le championnat tôt, c’est qu’au mois de février, nous serons à mi-parcours de la compétition, ce qui permettra aux clubs engagés en compétitions africaines d’avoir un maximum de matches dans les jambes
Lors du dernier tournoi Interpoules, un membre de la commission des arbitres a été accusé de corruption. A quel niveau se trouve l’enquête commandée par le Comité exécutif de la Fécafoot ?
En première instance, M. Taku, puisqu’il s’agit de lui, a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés à savoir des manœuvres de “ combinazione ” autour des équipes et pour cela, il a été condamné à trois ans d’interdiction de toute activité liée au football. Il lui revient, s’il estime que justice n’a pas été, de se pourvoir devant la commission des recours.
Après l’orage né de la nomination de Otto Pfister, la Fécafoot s’est-elle enfin calmée ?
La Fécafoot n’était pas agitée pour qu’on parle de calme aujourd’hui. Les uns et les autres se sont livrés à un pugilat par médias interposés, ce qui était regrettable parce que chacun voulait justifier ceci ou cela. Nous avons bien accueilli Otto Pfister, la Fécafoot a dit qu’elle devait apporter toute son expertise à Otto Pfister. Il y va quand même du prestige et de l’avenir des Lions indomptables. Nous avons dit que nous ne parapherons pas le contrat dans la plus grande courtoisie. Nous devons travailler main dans la main, Fécafoot et ministère, pour le bien du football camerounais.
Propos recueillis par Martin Camus MIMB
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