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LIONS INDOMPTABLES : LE CAMEROUN CHERCHE UN COACH (30.03.2006)
Mbarga Mboa saisit la Fécafoot pour le recrutement du nouvel entraîneur. Moins de chances pour les nationaux. Imprécisions sur les retards de salaires et les interventions qui ont chassé Artur Jorge.
La démission de Artur Jorge, non encore reléguée dans l’oubli du temps, constitue toujours un casse-tête pour les autorités camerounaises qui se retrouvent, à cause de nombreuses interventions et tripatouillages, avec une équipe nationale sans entraîneur. Une situation embarrassante qui vient s’ajouter à l’élimination précoce du Cameroun de la dernière phase finale de la coupe d’Afrique des nations et la non qualification des Lions indomptables à la prochaine coupe du monde.
Pour parer au plus pressé, le ministre des Sports et de l’Education physique, Philippe Mbarga Mboa, à couteaux tirés avec la Fécafoot pour des “ affaires ”, vient de saisir cette instance du football camerounais. “ Cette affaire d’entraîneur est une préoccupation pour nous. Je puis vous assurer que le ministre Mbarga Mboa nous a saisi à ce sujet par correspondance pour des propositions relatives au recrutement d’un entraîneur. On ne saurait rester sans entraîneur, il faut bien un nouveau ”, explique, le premier vice-président de la fédération camerounaise de football, Jean René Atangana Mballa. Le ministre a tenu compte des problèmes de communication nés du fait que certains entraîneurs avaient de la peine à parler aux joueurs à travers au moins une des deux langues officielles du Cameroun. Jean René Atangana Mballa précise à cet effet que “ l’entraîneur devrait remplir certaines conditions. Cette fois, nous insistons sur le critère de langue pour assurer la transmission directe des messages aux joueurs. Il faudrait donc un entraîneur d’expression française ou anglaise. Vous savez, avec l’Allemand Winfried Schäfer, les choses n’ont pas été faciles, surtout pour l’équipe qu’il coachait. ”
Moins de chance
A la question de savoir si des précautions sont prises pour que le prochain entraîneur des Lions indomptables ne subisse pas les mêmes turpitudes, le
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vice-président de la Fécafoot, approché, ne semble pas avoir une idée fixe, même s’il souhaite que les choses évoluent : “ En recrutant un entraîneur, il y a bien sûr des préalables. Il faudrait qu’on sache à quoi s’en tenir. Nous avons tous vu des problèmes de retards de salaires de l’entraîneur Artur Jorge. Il faudrait mettre un terme à la navigation à vue. On doit voir ces aspects avant le recrutement du nouveau coach des Lions, sinon, on connaîtra les mêmes problèmes.” Des manquements relevés pour les déplorer dans la lettre de démission de Artur Jorge à Philippe Mbarga Mboa “Je suis au regret de vous informer que je vous présente ma démission à compter de ce jour et que je mets un terme au contrat qui nous lie…Vous n’êtes pas sans savoir que l’article 2 de mon contrat n’a pas été respecté à plusieurs reprises, néanmoins, je ne souhaite entamer aucune polémique.” Cet article 2 stipule que le sélectionneur est responsable de l’encadrement, du suivi des joueurs, de la prospection et de la sélection des joueurs retenus pour jouer dans l’équipe nationale, ainsi que de l’organisation technique des stages et des matches amicaux. Mais Artur Jorge n’a pu continuer à faire face aux nombreuses interventions insistantes des responsables camerounais apparemment au-dessus de tout soupçon.
En ce qui concerne la nationalité du futur entraîneur, les nationaux auraient moins de chance. S’il est vrai que les entraîneurs locaux sont compétents, à l’instar de Jean Paul Akono et Engelbert Mbarga ramenant une médaille olympique à Sydney, il n’en demeure pas moins vrai que l’équipe nationale de football du Cameroun semble encore leur échapper pour des pesanteurs pourtant surmontables. Comme l’explique Atangana Mballa, “ un entraîneur national pour remplacer Artur Jorge, c’est difficile. Si on nomme un fonctionnaire, il aura probablement un salaire de 500 mille francs Cfa. Il faudrait au moins la moitié de ce que gagne tous ces Blancs qui défilent chez nous. Mais, pour l’instant, un national, à mon avis, c’est assez difficile. Malgré la compétence.”
François Xavier EYA
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