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Duel : Les Super Eagles (sur) volent les Black Stars (24.01.2006)
Le Nigeria remporte la confrontation au sommet dans le groupe D face à son “ grand voisin ” le Ghana. Grâce à une erreur d’inattention.
C’est à 6 minutes seulement de la fin du temps réglementaire que le sort du match épique entre les deux pays voisins a été scellé au profit du Nigeria (1-0). Sur une passe décalée, la frappe puissante du défenseur latéral gauche Taiwo consécutif à un coup franc rapidement exécuté, prend les Ghanéens au dépourvu pour une victoire finalement à l’arraché. Erreur de jeunesse d’une équipe qui jusque-là avait, tout au long du match, opposé une farouche résistance ? Quoi qu’il en soit, erreur fatale pour des joueurs aussi expérimentés que Kuffour, Appiah et les autres, tous des professionnels de haut vol évoluant depuis plusieurs années dans les meilleurs championnats européens, qui se sont grossièrement laisser prendre aussi facilement au piège des Nigérians. Perte de concentration passagère comme cela peut arriver au cours d’une rencontre de cette qualité sans doute. Mais cette déconcentration est aujourd’hui lourde de conséquence pour l’équipe du Ghana qui y perd, à défaut d’une victoire qui paraissait difficile au vu de la performance des deux protagonistes, l’occasion de prendre le précieux point du nul qui se dessinait.
Pourtant, les Blacks Stars du Ghana semblaient avoir, dès l’entame de la rencontre, pris le bon bout. Non pas qu’ils aient dominé la confrontation. Mais, face à une équipe nigériane qu’on a entrevu bien conquérante, les coéquipiers de Stephen Appiah avaient réussi à contenir les assauts répétés de leurs buts fortement sollicités. Obafemi Martins, Julius Agahowa et Peter Odemwingie, les trois artificiers nigérians commis par le coach Aguavoen seront proprement muselés par une défense ghanéenne plus que souvent à la peine. Et lorsque l’un d’eux parvenait à se défaire de la vigilance de leurs anges gardiens, c’est le portier des Blacks Stars ou le sort qui s’interposait, refusant obstinément de leur offrir le but salvateur. Sur le terrain, la possession du ballon est à l’avantage des Supers Eagles qui multiplient les offensives. A la
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50ème minute, l’une de ces offensives échoue sur le poteau des buts ghanéens : Martins, après avoir battu de vitesse son vis-à-vis et gagné son duel face au gardien de buts ne peut en effet redresser suffisamment son tir. Simple cliché pour illustrer les difficultés de l’équipe nigériane qui a peiné à traduire en avantage sportif une longue domination restée trop longtemps stérile. Car malgré la pression, les joueurs ghanéens, privés de Mickael Essien et Muntari, deux pièces maîtresses de leur dispositif, plient mais ne rompent pas. Jusqu’à ce coup franc rapidement joué à la 84ème minutes par Taiwo. Et un but qui libère enfin les Super Eagles.
Ouf ! La Can égyptienne on le sait, représente pour les Super Eagles, le seul challenge sportif de taille après leur non qualification au prochain mondial allemand. Conscients qu’un succès final leur permettrait de rebondir sur le plan mondial avec notamment une participation à la coupe des Confédérations, les joueurs nigérians ont tout mis sur cette première rencontre. L’absence du métronome Okocha, blessé, ne s’est pas fait ressentir beaucoup sur la qualité du jeu développé par les coéquipiers de Joseph Yobo. Du début jusqu’à la fin, ils ne lèveront pas le pied du plancher, repoussant sans cesse les Ghanéens dans leurs derniers retranchements. Les trois points pris confirment les prétentions du Nigeria qui rêve d’une troisième victoire finale qui la rapprocherait à une seule longueur du Cameroun, de l’Egypte et du Ghana, les seuls à détenir 4 trophées de la Can. A contrario, en perdant cette première confrontation, le Ghana se met en situation délicate pour la suite de la compétition. Il faudra aller chercher la qualification lors des deux derniers matches. S’il est indéniable que les Black Stars ont montré un visage rassurant, la partie s’annonce plutôt serrée face à un Sénégal qui en veut et un Zimbabwe qui n’a pas fini de jouer les trouble-fêtes. A moins que Appiah et ses coéquipiers n’aient les pieds à la Can et la tête en Allemagne, où ils doivent participer dans 5 mois, à leur tout premier mondial.
Par Frédéric BOUNGOU
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