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Entraîneur des Lions indomptables : Discussions à Paris (28.08.2007)
Le président de la Fécafoot a rencontré la semaine dernière, à Paris, quelques techniciens de football pressentis pour entraîner les quadruples champions d’Afrique.
Iya Mohammed n’avait pas effectué le déplacement du Japon où les Lions indomptables affrontaient, en match amical, la sélection japonaise. Le président de la Fécafoot avait prévu, parallèlement à cette rencontre, d’accélérer le processus de recrutement d’un entraîneur pour les Lions indomptables dont la machine semble être grippée depuis peu. Même si cette procédure avait obtenu l’aval de Augustin Edjoa, le ministre des Sports qui avait accompagné la délégation camerounaise à Oita, elle s’inscrit à la suite des propositions de la Fécafoot au cours de la réunion de la commission mixte Fécafoot-Minsep, chargée d’étudier les candidatures. La Fécafoot avait en fait estimé qu’on ne pouvait aboutir à la nomination d’un entraîneur sans avoir eu au préalable des discussions avec quelques uns des candidats dont les dossiers de candidature avaient retenu l’attention, contrairement aux cadres du ministère des Sports qui voulaient un nom et tout de suite.
La Fécafoot, qui estimait avoir été accusé à tort d’avoir imposé Arthur Jorge à Philippe Mbarga Mboa, ne voulait pas retomber cette fois dans le piège des accusations. Au cours de la première réunion de la commission mixte, vingt noms avaient été arrêtés par ordre alphabétique pour éviter les susceptibilités de la préférence et avec des annotations pour chacun des candidats. Au finish, tout en proposant la liste aux autorités, les membres de la commission mixte ont insisté sur la nécessité d’avoir des discussions avec tous ces candidats de la liste des vingt et, surtout, s’assurer que les informations contenues dans les dossiers étaient exactes. C’est à cet exercice que s’est plié Iya Mohammed au cours de son séjour parisien de la semaine dernière.
Selon des informations puisées à bonne source, l’agenda de Iya Mohammed à Paris ne prévoyait uniquement pas des rencontres avec les entraîneurs ayant déposé des dossiers de candidature ou ayant été retenus
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préalablement dans la liste des vingt, mais il était question de rencontrer le maximum de techniciens, d’avoir le maximum de discussions pour se faire une idée définitive. Nos sources indiquent donc que le dossier du belge Jean Thyssen, reconnu comme une bonne connaissance de Roger Milla, aurait beaucoup retenu l’attention de Iya Mohammed, même si, au départ, le dossier du technicien belge n’était pas parvenu à la Fécafoot via internet comme elle l’avait exigé. Le président de la Fécafoot aurait discuté davantage avec les techniciens rencontrés sur les modalités salariales telles qu’envisagée par la Fécafoot et le ministère des Sports. Tout porte donc à croire que Thierry Augustin Edjoa était bien au courant des tractations de Paris. Nos sources nous rapportent en effet qu’il était question pour les deux hommes de se retrouver à Paris ou, au pire des cas, à Yaoundé pour harmoniser les points de vue. C’est après cette étape que la tutelle de la Primature et de la présidence de la République seront approchées pour la validation du choix. Justement c’est au niveau de la tutelle que les choses coincent, tellement les enjeux et les intérêts sont multiples.
Iya Mohammed et Augustin Edjoa ayant amorcé la dernière phase de recrutement d’un entraîneur pour les Lions Indomptables, tout porterait donc à croire que l’aboutissement du processus n’est plus qu’une question d’heure. Mais, en l’état actuel des choses, ni la Fécafoot, ni le ministère des sports ne maîtrise le timing de leurs tutelles. D’abord parce que celles-ci doivent pouvoir arbitrer entre une Fécafoot qui, accusée d’avoir imposé Arthur Jorge, veut se faire bonne conscience tout en ayant une préférence pour un expatrié et le ministère des Sports dont les velléités de préférence pour un entraîneur camerounais, principalement un ancien Lion indomptable, ont été très vite étouffées par une Primature qui a pris faits et cause pour Jules Frédéric Nyongha, tout au moins comme adjoint de l’expatrié. Les égoïsmes semblent donc être exacerbés et seul la présidence de la République peut calmer les ardeurs des uns et des autres.
Martin Camus MIMB
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