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Foot-D1 : Bamboutos menace de jeter l’éponge (19.04.2006)
Le président du club s’insurge contre le favoritisme et l’institution de la médiocrité par la Fécafoot.
Justin Blaise Akono
Lundi dernier, Justin Tagouh n’était pas à son premier coup lorsqu’il adresse une correspondance au président de la Fédération camerounaise de football (Football), Iya Mohammed. Comme dans la précédente lettre, le président du bureau exécutif de Bamboutos club de Mbouda dénonce “les combines et les pratiques antisportives qui ont cours à la Fécafoot et semblent de plus en plus s’ériger en système de gestion de cette institution”.
La goutte d’eau qui aurait fait déborder le vase est le match disputé et perdu samedi dernier à domicile par Bamboutos face à Sable de Batié (0-1). Le président du club de Mbouda dit ne pas comprendre pourquoi l’arbitre central désigné quelques jours auparavant a été remplacé le samedi matin par un autre arbitre, Marcellin Ottou. Pour le président de Bamboutos, la réponse est simple: “la main noire de la Fécafoot est entrée en jeu afin que l’équipe protégée, le champion désigné, ne soit pas rattrapé par son suivant immédiat, Btos”. Justin Tagouh pense que ces pratiques antisportives relèvent de la mascarade, de la combine et de la tricherie et que “la stratégie adoptée depuis quelques années consiste à désigner des officiels qui ont pour mission de creuser l’écart entre l’équipe favorisée et ses poursuivants immédiats”. Il proteste donc contre la médiocrité et la promotion de la corruption. “Nous saurons, en temps opportun, tirer les conséquences que les récidives des manoeuvres honteuses et nocives imposent”, conclut-il.
A la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), on jure, la main sur le coeur, qu’on ne supporte aucun
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club soutient le chef du département administratif, Thérèse Manguélé. “Foudre d’Akonolinga ayant récusé l’arbitre qui devait diriger son match à Douala contre la Ksa, j’ai accepté le changement de cet arbitre pour éviter des tensions”, argue t–elle pour étayer son argumentaire. Paradoxalement, dans le cas de Bamboutos, elle semble se souvenir de l’indépendance des commissions spécialisées pour justifier le non changement de l’arbitre. “La commission de désignation des arbitres étant autonome, elle a désigné Marcellin Ottou pour officier la rencontre. Ce que j’ai accepté car nous n’imposons rien à la commission des arbitres”, invoque-t-elle avant de rappeler que deux critères sont généralement pris en compte lorsque survient une telle situation: la disponibilité et la proximité par rapport au lieu de la rencontre.
Le président de Bamboutos de Mbouda très courroucé après la défaite de son club à domicile face à Sable de Batié samedi dernier (0-1), a menacé de retirer son club du championnat de première division. Après des négociations au téléphone, le responsable administratif de la Fécafoot lui a demandé de répertorier tous les griefs qu’il a contre la Fédération, pour une discussion plus tard. Thérèse Manguélé ne manque pas d’exprimer sa surprise face à une telle attitude. “Pourquoi est-il si fâché qu’on ait changé d’arbitre à la dernière minute? Et si l’arbitre initialement désigné était tombé malade le même jour, que ferait-il?” s’interroge-t-elle avant de lancer que le mobile du président de Bamboutos de Mbouda n’est pas solide. Et c’est peut-être la raison pour laquelle, la correspondance adressée lundi dernier au président de la Fécafoot semble moins épicée que celle qu’il aurait bien voulu envoyer au départ.
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